CHINOIS DES CAMPAGNES ET CHINOIS DES VILLES Introduction Les campagnes chinoises semblent immuables depuis quarante siècles ; cependant l'approche du...
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CHINOIS DES CAMPAGNES ET CHINOIS DES VILLES
Introduction
Les campagnes chinoises semblent immuables depuis quarante siècles ;
cependant l'approche du XXIe siècle annonce de profonds change
ments.
Avec la décollectivisation, l'exode rural s'intensifie et le taux
d'urbanisation décolle, 15 % en 1980, 25 % en 1990, 30 % en 1995.
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CHINE ET INDE
37 0/o DE LA POPULATION MONDIALE
Ces deux États, précocement unifiés - dès le me siècle av.
J.-C.
-, sont
restés des États géants, les plus densément peuplés de la planète.
1.
Densité démographique et activité agricole
La permanence des fortes densités peut s'expliquer par une activité agri
cole soutenue fondée sur la riziculture inondée, système qui, à surface
égale, nourrit plus d'hommes que n'importe quelle céréale ; ce système
de culture irriguée étant largement soutenu par des États fort capables de
mener une politique de grands travaux hydrauliques.
Cela explique pour
quoi ces deux vastes États d'Asie maintiennent leur avance démogra
phique et forment près de la moitié de la population du monde.
2.
Part des populations de la Chine et de l'Inde dans la popu
lation mondiale
population (en millions)
10000
1 000 -
100
0
-4 0
40
8 0
1
00
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1
00
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DES CAMPAGNES QUI PERDENT LEUR RÔLE MOTEUR
Le communisme des années 1950-60 avait magnifié le caractère rural
de la population chinoise, mais avec la décollectivisation, on assiste à
une considérable évolution sociale dans les campagnes.
►
A.
Des paysans qui se modernisent
À la fin des années 80, près de 75 % des Chinois vivent dans les vil
lages et les bourgs ruraux et la population active agricole se maintient
à 55 % du total des actifs.
Au niveau administratif, les 60 000 cantons
regroupent 800 000 villages d'environ 250 familles chacun.
• La richesse du sol est le fruit de soins constants et ancestraux.
Les paysages et régions agricoles ont été façonnés pour s'adapter à la
violence de la nature (inondations, sécheresses ...
).
Les zones planes
fluviales, côtières, sont densément peuplées (500 à 700 hab/krn2) et
minutieusement aménagées ; les aménagements des versants des
montagnes en terrasses sont remarquables ; l'ouest est semi-aride.
• Le problème permanent de la Chine est le manque de terres arables
(à peine 15 % de la superficie du pays sont cultivés).
La nourriture dans
les campagnes se compose pour les deux tiers de céréales, tubercules et
légumes, cependant la consommation de viande augmente.
• En effet, depuis les années 1980, on constate une élévation géné
rale du niveau de vie dans les campagnes, de meilleurs indices de
consommation alimentaire, la construction de nouvelles maisons, de
routes et autres équipements.
►
B.
Des strudures agricoles qui s'assouplissent
a.
La fin des « communes populaires •
Les réformes de 1979 à 1982 ont bouleversé les structures collectives
de production agricole en promouvant le système des responsabilités.
800 M de ruraux sont sortis des« communes populaires», modifiant
profondément leurs conditions de vie et de travail.
On assiste au retour à l'exploitation individuelle sur des terres qui
restent propriété collective.
Les familles paysannes, qui doivent res
pecter certaines disciplines de planification des cultures et satisfaire
aux livraisons de l'État, deviennent de fait locataires des terres villa
geoises.
Chaque famille s'efforce de construire sa maison dont la pos
session lui est maintenant garantie.
CHINE : 900 MILLIONS DE RURAUX
Les •ruraux" sont les détenteurs de permis
de résidence des zones classées administrativement
commes rurales.
XINJIANG
Part de la population rurale
dans la population totale :
+de85%
80%
Principales villes
(en millions d'habitants) :
70%
60%
.
7àl5
50%
•
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de Chine
méridionale
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AINAN
b.
Les entreprises collectives : un secteur intermédiaire
Ces réformes marquent la fin du rêve autarcique, l'ouverture de la
Chine au monde et le rétablissement de l'initiative privée.
II existe
par ailleurs un secteur intermédiaire entre le secteur public et le sec
teur privé : celui des entreprises collectives (3 6 % de la valeur de la
production industrielle).
Les entreprises d'État fournissent encore
53 % de la valeur de la production industrielle et occupent 110 M de
personnes, elles garantissent un emploi à vie (« le bol de riz en fer »),
et sont de plus _en plus autonomes dans leur gestion.
Les entreprises collectives rurales, quant à elles, emploient plus de
100 M de personnes et utilisent l'excédent de la main-d'œuvre des
campagnes.
Avec la fin de l'égalitarisme maoïste, on assiste à la fois à
l'éclosion d'un capitalisme rural très actif mais aussi à l'exten
sion de la pauvreté des ruraux laissés-pour-compte (100 M de
Chinois ruraux se trouvent sous le seuil de pauvreté).
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C.....
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