Comment convaincre ? Comment exprimer ses idées afin de persuader son lecteur ? Être court et un peu salé veut-il...
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Comment convaincre ? Comment exprimer ses idées afin de persuader son lecteur ?
Être court et un peu salé veut-il dire être futile ?
I- La littérature d'idées
Traditionnellement, la littérature d'idées se développe dans les genres de l'argumentation
(vs La Fontaine qui évoque la futilité de son entreprise, celle des fables : « Je suis chose
légère et je vole à tout sujet.
Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet », dans une lettre
à Madame de la Sablière).
A- La littérature antique et médiévale
• Poésie lyrique et didactique : Cf.
Hésiode.
Dans son sens le plus large, la poésie didactique, conformément à l'étymologie,
comprendrait toutes les oeuvres en vers dont l'auteur se propose d'instruire ses lecteurs
Même les tragédies ont une visée didactique.
Catharsis.
• Moyen Âge : Traités didactiques de tout genre, en vers ou en prose.
B- L'essai
Oeuvre de réflexion débattant d'un sujet donné selon le point de vue de l'auteur.
L'essai
peut être polémique ou partisan, se prête bien à la réflexion philosophique, mais aussi
historique, essais politiques, etc.
R : l'essai garde un aspect assez intellectuel et compliqué => pas compris par tous.
C- Maximes...
Maxima (sententia), littéralement la « sentence la plus grande ».
Cette forme brève, tout
comme l'aphorisme, ou le proverbe, tient un discours universel à propos de l'homme.
Ex : Les Caractères de La Bruyère=> textes brefs sur la cour.
La Bruyère y dénonce
l'hypocrisie, les abus de pouvoir, la fausse dévotion.
Portraits physiques et moraux où La
Bruyère critique l'attitude de l'homme face à la guerre, la corruption par l'argent, etc.
∆) Si ces genres de textes sont bien écrits et sont porteurs d'idées, de messages et de
réflexion, très souvent ils sont ardus à lire et à comprendre.
Or, pour persuader le lecteur,
il faut le toucher : lorsque le texte est trop complexe => le lecteur peut ne pas comprendre
ou ne pas faire attention au message => fait des « papillotes » avec le livre.
La définition que donne Voltaire de la bonne littérature d'idée est celle de l'apologue qui
allie plaisir et réflexion :
II- La fantaisie de l'apologue
A- des histoires simples
• Cf.
les Fables de La Fontaine => texte agréable à lire (VS un essai) ; importance du
récit : véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent
teintées d'humour.
Jouant sur l'alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et
alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d'assonances et de
rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le
récit, lui donner l'allure naturelle d'un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.
Cf.
« Les Obsèques de la lionne » ; « Le singe et le léopard ».
B- Le dépaysement, l'amusement
• Zadig de Voltaire : histoire orientale, dépaysement du lecteur.
Voltaire situe l'action dans
l'Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.
Exotisme qui rappelle les Mille et une
nuits.
« Du temps du roi Moabdard...
».
Structure traditionnelle du conte de Zadig.
• Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.
Jeux de mots sur les nom
(Candide est naïf, M.
Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »...),
facéties : les quartiers de noblesse...
Candide se promène à travers le monde, découvre
un pays utopique, celui de l'Eldorado...
Voltaire décrit le parcours d'un jeune homme naïf
qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui « tout
est pour le mieux dans le meilleur des mondes ».
Dans Candide, nous sommes dans l'univers du conte, de l'histoire plaisante où le
héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir.
C- L'ironie
• L'ironie est l'art de dire le contraire de ce que l'on pense, de se moquer de quelqu'un ou
de quelque chose en vue de faire réagir un lecteur ou un interlocuteur.
De nombreux
auteurs, dont Voltaire, ont eu recourt à l'ironie afin de dénoncer, de critiquer les travers et
les vices de la société ou de comportements.
=> L'ironie est omniprésente dans Candide :
• « Comment on fit un bel autodafé pour empêcher les tremblements de terre, et comment
Candide fut fessé » (Voltaire a subi l'autodafé + à la fin du chapitre, la terre tremble).
• Guerre : « boucherie héroïque », « Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien
ordonné que les deux armées ».
• Dans le chapitre VI, Candide et Pangloss, pour des raisons dérisoires, sont conduits
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