> Comment est traité le thème de la politique dans Lorenzaccio ? Les clés pour réussir Bien comprendre le sujet...

« > Comment est traité le thème de la politique dans Lorenzaccio ? Les clés pour réussir Bien comprendre le sujet La politique • Le mot politikosvient du grec et signifie« de la cité 11: la politique, c'est d'abord le fonctionnement d'une cité, ici Florence. • Mais« la politique», c'est aussi, dans un sens plus restreint, la pratique du pouvoir: vous étudierez donc les figures du pouvoir: le duc, bien sûr, mais aussi le pape et Charles Quint. Comment est traité • Le thème de la politique, au sens de« fonctionnement d'une cité», passe par le tableau de Florence et de ses habitants, qui tend à l'exhaustivité. • Le thème de « l'exercice du pouvoir » repose sur la mise en scène et l'évocation de différentes figures du pouvoir. • La question invite à s'interroger sur l'image de la politique que l'auteur renvoie au lecteur/spectateur. ➔ C'est une image très négative: pouvoir injuste et corrompu, instabilité due aux multiples remises en cause du pouvoir, conflits au sein de la société. • Quel est le message politique transmis par le dramaturge ? ➔ C'est un simple constat d'échec, un message pessimiste, puisque toutes les tentatives de changer la politique ont échoué. Organiser ses idées Problématique : Comment Musset met-il en scène le pouvoir politique et ceux qui s'y opposent? Quel message transparaît à travers les actes et les paroles des personnages? Plan proposé: Plan d'abord assez descriptif qui relève, classe et analyse les rapports entre le pouvoir et la Cité.

Puis dans une dernière partie, des conclusions de ces analyses. 1- Figures.

du pouvoir.

Vous vous demanderez quels modèles et contre:, modèles de personnages au pouvoir propose Musset,.

èn distinguant çell.� qui apparaissemt sur scène et.ceux qui r.estent .

cachég(rnais qui n'en sont pas moins efficaces}. ... 11- La contestation politique.

Vous étudierez les �ifférentes formes de ·· .

l'opposition politique.

. · . : . Hl - Une vision pei,simiste de la politique.

Vous expliquerez pourqµoi, malgré ces multiples forrnès, la contes.tation est toujours vouée à l'échec. Nous vous proposons un corrigé sous forme de plan détaillé.

Le jour de l'examen, vous devrez rédiger votre copie et les titres des parties ne devront pas apparaître. Introduction · •1 Dans un article de 1831, intitulé« De la politique dans la littérature et de la littérature en politique», Musset écrit:« Si la littérature veut exister, il faut qu'elle rompe en visière à la politique.

» Malgré cette affirmation, et seule­ ment trois ans plus tard, Musset crée sa pièce la plus politique: Lorenzaccio. Derrière le fait historique que constitue le meurtre du duc Alexandre de Médicis, tyran de Florence, le lecteur/spec­ ..

t • I Il tateur devine les soubresauts politiques qui agitent la France de Musset.

Mais si !'écri­ Fait!;!s des parallèles entre vain consent désormais à parler politique, la situation dans .l'intrigue il convient de se demander ce qu'il en dit et et la situation réelle, à. . l'époque de Musset. comment. "----------./ "' I - Figures du pouvoir Si plusieurs personnages incarnent le pouvoir, aucun n'est une figure positive du pouvoir, encore moins une figure idéale. 1.

Le duc Florence est aux mains d'Alexandre de Médicis dont la débauche envahit la ville: il s'introduit dans les maisons, déshonore les filles, les achetant à leur mère pour un peu d'argent. - Son pouvoir est illégitime : il serait le bâtard du pape Clément VII.

Sa bâtardise semble déteindre sur la ville elle-même: « Florence, la bâtarde», disent les bannis (acte 1, se.

6). Alexandre exerce le pouvoir de manière injuste et arbitraire : il distribue des charges honorifiques à Bindo et Venturi pour faire plaisir à Lorenzo (acte Il, se.

4), il punit cruellement et sans procès ceux qui font du mal à ses proches.

(« Les meurtriers passeront la nuit en prison, et on les pen­ dra demain matin », décide-t-il, acte Il, se.

7, pour les frères Strozzi qui ont attaqué Salviati.) 2.

Les tyrans cachés - Mais le duc n'est qu'un fantoche trop préoccupé par son plaisir pour admi­ nistrer vraiment la ville.

Les véritables maîtres de Florence sont absents de la cité comme de la pièce. - Les vrais tyrans sont cachés et c' est bien ce qui rend la situation politique inextricable: on ne peut lutter contre des puissances invisibles.

Il s'agit de l'empereur Charles Quint et du pape. Leur présence n'est visible qu'à travers les paroles des personnages mais ils ont des représentants sur scène: l'empereur est symbolisé par la garni­ son allemande qui occupe la ville et le pape est représenté par le cardinal Cibo qui reconnaît agir sous ses ordres (acte Il, sc.

3). 3.

Absence de modèle politique Pour pallier les défauts d�lexandre ou l'absence de Charles Quint et du pape, Musset ne propose dans la pièce aucun modèle politique. Lorenzo, descendant de Côme de Médicis et appartenant à la branche légitime des Médicis, pourrait vouloir remplacer son cousin mais la poli­ tique ne semble pas l'intéresser.

Il veut purifier Florence et son action est finalement plus morale que politique. Parmi les républicains, aucun personnage n'a l'envergure nécessaire pour diriger Florence: Philippe Strozzi est vieux et a déjà bien du mal à se faire respecter au sein de sa propre famille.

Pierre Strozzi est trop fougueux et n'a pas la confiance des autres républicains. - Dans ces conditions, le successeur d'.Alexandre ne peut être qu'un double du défunt duc : un pion, placé sur le trône et dominé par le cardinal Cibo. II - La contestation politique Face au pouvoir tyrannique qui écrase Florence, la contestation prend plusieurs visages. 1.

La rumeur populaire - De nombreuses scènes se déroulent dans des lieux publics où l'on peut entendre la parole populaire: les rues (acte 1, se.

2; acte V, se.

6), les places (acte V, se.

5), le marché (acte 1, se.

5). - Le peuple, mis en scène par Musset, joue un rôle dans la contestation politique mais il commente plus qu'il ne cherche à se révolter. - !.'.orfèvre reproche aux gens de la cour de s'enivrer et de ne pas payer leurs marchandises, au pape et à l'empereur d'avoir donné le pouvoir aux seuls Médicis (acte 1, se.

2). - !.'.orfèvre dénonce l'occupation de Florence par une garnison allemande (acte 1, se.

5). - Un bourgeois critique la politique du pape et de l'empereur qui consiste à endormir le.... »