Comment le théâtre permet-il de persuader et d'émouvoir ? Comment le théâtre permet-il de persuader et d'émouvoir ? En quoi...
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Comment le théâtre permet-il de persuader et d'émouvoir ?
Comment le théâtre permet-il de persuader et d'émouvoir ?
En quoi le but du théâtre est-il d'ordre sentimental (émouvoir) ? Comment le théâtre peut-il persuader ?
L'affectif et l'intellect peuvent-ils se rejoindre ?
I- Une révélation d'ordre sentimental
A- Les conditions de la représentation
• Salle de théâtre => endroit fermé, moment à part, le temps de la représentation.
Salle dans le noire :
personnes regroupées le temps du spectacle.
Moments ritualisés : les coups de bâton, les entractes...
Molière : « Le théâtre n'est fait que pour être vu ».
Le texte théâtral, comme tout texte peut être lu mais
sa spécificité le destine à être représenté.
• Le théâtre est un moment particulier où le spectateur s'évade de son quotidien => il a choisi de se
rendre au théâtre (il aurait pu lire la pièce seulement).
Théâtre, «pays de l'irréel » : monde de carton :
décor ; éclairages, musiques, costumes...
tout est « artificiel » et entre dans des règles (alexandrins...),
réalités scéniques...
• Art de la représentation => spectacle qui a une particularité : doublé énonciation.
B- L'importance des acteurs
• Au théâtre, les noms des personnages ne sont pas que des noms inscrits sur du papier => ils prennent
vie.
L'acteur incarne le personnage (identification plus facile).
• Les acteurs ont une grande importance => leur jeu peut insister sur le comique, le tragique...
Cf.
on
sait par exemple, que Molière était un acteur très drôle qui avait la capacité à rouler de très gros yeux.
=> Donnée capitale dans une pièce : le jeu de l'acteur.
Il est jugé par le public (applaudissements, huées,
silence glacial...).
• Marivaux, par exemple : ses pièces montrent souvent des jeunes gens, terrorisés à l'idée d'entrer dans
la vie et de dévoiler leurs sentiments.
Leurs aventures psychologiques à la fois complexes et naïves se
déroulent sous le regard des plus vieux (les parents) et des spectateurs qui se moquent dans un mélange
d'indulgence et de méchanceté (et qui peuvent s'identifier à eux).
C- L'importance de la mise en scène
• Importance du metteur en scène lors des interprétations.
Certains metteurs en scène se considèrent comme des « serviteurs du texte » (Jouvet, Dullin ...),
cependant nécessairement, ils ont interprété le texte – le propre du chef d'oeuvre littéraire est de
permettre plusieurs interprétations => le metteur en scène peut insister sur le pathétique du personnage
plus que sur le ridicule : pitié au lieu du rire.
Ex : le personnage d'Arnolphe, méchant homme qui élève sa pupille et future femme Agnès de façon la
plus stupide afin de ne pas devenir un « cocu ».
Pas sympathique : seul à la fin de la pièce, Agnès est
heureuse avec un autre.
Après les romantiques, des metteurs en scène ont plaint Arnolphe et l'ont rendu
plus pathétique que méchant.
∆) La représentation théâtrale est un moment à part => la double énonciation, la force du texte, le jeu
des acteurs parvient à émouvoir le spectateur.
II- Les fonctions conférées au théâtre
A- La catharsis
• Aristote, La Poétique : « la représentation est mise en oeuvre par les personnages du drame et n'a pas
recours à la narration; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épuration de ce genre
d'émotions ».
=> Le spectateur se purge de ses passions en assistant à une tragédie => le théâtre est une
libération salutaire.
Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se
purger de ces sentiments, de ses émotions => le spectateur se purifie, se purge de ses émotions.
• Le théâtre est le vecteur d'émotions.
Le jeu des acteurs et le texte visent à toucher le spectateur.
=> On rit devant les grimaces d'Arnolphe déconfit apprenant qu'Agnès de l'aime pas ; on assiste
à la mort si injuste d'Hyppolite.
B- Fonction didactique de la comédie
• Par ses comédies, Molière dénonce le ridicule d'une société.
Ex : se moque des Précieuses, ces femmes dont Madeleine de Scudéry qui réfléchissaient et même
philosophaient dans les Précieuses ridicules ou les Femmes savantes[1] ; critique des défauts des
hommes et par exemple, l'aveuglement d'Orgon qui doit attendre de voir son cher ami caresser sa femme
pour comprendre que ce dernier n'est pas le saint qu'il prétend être.
Cf.
Tartuffe.
• Molière : moraliste => reprend la devise d'Horace Castigat ridendo mores d'Horace – corriger les
moeurs par le rire.
Ex : le spectateur rit de bon coeur devant Harpagon qui pleure devant la perte de sa cassette « mon
pauvre argent ! Mon pauvre argent ! Mon cher ami ! On m'a privé de toi » mais pour Molière, il....
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