Commentez et discutez cette affirmation de Flaubert : « Madame Bovary, c'est moi, d'après moi!» Le corrigé suivant est présenté...

« Commentez et discutez cette affirmation de Flaubert : « Madame Bovary, c'est moi, d'après moi!» Le corrigé suivant est présenté sous forme de plan détaillé.

Les titres de parties.

les mises en valeur de certains termes ne doivent en aucun cas figurer dans votre copie. DÉMARRONS ENSEMBLE 1 Cette phrase est très célèbre, bien qu'on ne soit pas sors que Flaubert l'ait jamais prononcée.

!.'.expression « Madame Bovary » est comprise comme une allusion au personnage et non au titre du roman, ce qui établit une identification dans l'esprit de Flaubert entre le personnage féminin de son roman et lui-même. Bien qu'il en soit l'auteur, donc censé la connaitre mieux que personne, cela n'en­ traine pas automatiquement une adéquation totale, une fusion entre le person­ nage et l'auteur, d'autant que l'une est une femme et l'autre un homme. 1 La question porte donc sur la nature des liens qui unissent l'auteur et sa créa­ ture de papier, pour que le premier se reconnaisse absolument dans la seconde. 1 Nous devons donc chercher les points communs qui les rapprochent, car il y en a évidemment, pour nuancer ensuite l'affirmation passionnée de Flaubert, en en montrant les limites. [INTRODUCTION) 1 Bien que Madame Bovary s'ouvre et se ferme sur le personnage de Charles, Emma Bovary est sans conteste le personnage principal, et éponyme, du roman créé par Flaubert entre 1851 et 1856. C'est une 1 Flaubert n'est pas le premier auteur masculin à créer un prota­ confidence que goniste féminin : Balzac l'a fait souvent, par exemple dans Eugé­ Flaubert aurait faite oralement nie Grandet ou La Duchesse de Langeais.

Mais aucun auteur n'a, à la journaliste comme Flaubert, revendiqué l'identification totale avec son Amélie Bosquet. personnage, comme il l'a fait dans cette phrase qu'on lui prête : selon un critique. « Madame Bovary, c'est moi, d'après moi! » 1 Si certaines similitudes viennent immédiatement à l'esprit pour justifier cette phrase, des divergences la contredisent, comme nous allons le montrer. (DÉVELOPPEMENT) POINT MÉTHODE Faire comprendre le plan du développement Les titres qui figurent dans le développement ci-dessous sont donnés pour rendre le plan plus apparent et compréhensible.

Il ne faut pas en introduire dans votre copie le jour de l'examen.

Le plan doit être formulé sous la forme d'une phrase qui introduit chaque partie et annonce l'axe suivi. 1.

En quoi Emma Bovary est-elle une projection de son auteur? 1 Par leur point commun géographique : la Normandie.

Flau­ bert, originaire de Rouen, et ayant vécu ensuite tout près, à Croisset, fait de son héroïne une Normande, qui, même si elle rêve de Paris, ne s'y rendra jamais, et n'aura que Rouen comme modèle de la grande ville.

Tostes et Yonville, villes inventées par l'auteur, sont inspirées très précisément par les bourgs et villages normands que Flaubert connaît.

Emma est avant tout une ro­ vinciale, comme le fut Flaubert. 1 Par leur lien avec la profession médicale.

Flaubert est le fils d'un célèbre médecin normand, il est d'ailleurs né à l'hôpital de Rouen pour cette raison. Son frère est devenu médecin, et il aurait dû lui aussi, selon ses parents, embrassé cette profession.

C'est en tout cas un milieu qu'il connaît parfaite­ ment.

Emma épouse un médecin, un officier de santé exactement, et côtoie d'autres médecins, célébrités locales, comme le docteur Canivet, à l'occasion de l'opération du pied-bot d'Hippolyte.

Lors de la visite de Rodolphe, qui vient faire soigner son domestique par Charles, Emma affirme ne jamais s'être trouvé mal, impressionnée par le sang.

Cette résistance est étonnante chez une femme à cette époque, et ne peut s'expliquer que par une pratique médi­ cale habituelle, comme si elle avait été élevée elle-même dans ce milieu, ce qui n'est pas son cas mais celui de son auteur. 1 Par une même maladie nerveuse qui entraîne des accès de Elle est provoquée mélancolie profonde.

À l'âge de vingt-trois ans, à la suite d'un par l'ennui accident, Flaubert doit arrêter ses études de droit à cause d'une profond de la vie grave crise nerveuse, dont il reste fragilisé.

C'est donc la patholo­ avec Charles.

et la mélancolie de gie dont il souffre qu'il transmet à Emma par l'écriture.

Celle-ci ne pas pouvoir se déclare un an et demi après le bal de la Vaubyessard, et en revivre les est une conséquence directe.

Comme son héroïne, Flaubert heures passées alternera dans la suite de sa vie des périodes de vie sociale et chez le marquis d'Andervilliers. amoureuse animée à Paris, et des périodes de retraite solitaire à Croisset. 1 Par le côté viril d'Emma.

Bien que très féminine et louée pour sa beauté, Emma présente dans son comportement et surtout dans son caractère, des caractéristiques masculines - comme l'affirme Baudelaire.

D'ailleurs, il lui arrive dans le roman de se vêtir en homme.

Dans son ménage,.... »