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Congo (-Kinshasa) 2002-2003 Avancées ambiguës dans le processus de paix En 2002, le processus de paix au Congo (-Kinshasa) a...

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« Congo (-Kinshasa) 2002-2003 Avancées ambiguës dans le processus de paix En 2002, le processus de paix au Congo (-Kinshasa) a semblé progresser.

L'étape la plus significative a résidé dans le retrait officiel du pays de toutes les armées étrangères.

Début septembre, le gouvernement ougandais annonçait officiellement la levée de ses derniers bataillons de l'est.

Le 18 septembre, la Monuc (Mission de l'ONU en République démocratique du Congo) confirmait le lancement d'une opération de retrait des troupes rwandaises au Kivu, qui a pris fin le 5 octobre.

Enfin, le 30 octobre, Kinshasa saluait le départ des troupes angolaises, namibiennes et zimbabwéennes qui avaient soutenu l'«agression militaire» du Rwanda et de l'Ouganda contre le Congo.

Ce mouvement des troupes étrangères avait en fait précédé la tenue et la réussite d'un dialogue intercongolais, contrairement à ce qui avait été prévu dans l'accord de cessez-le-feu de Lusaka (10 juillet 1999). Les avancées demeuraient en effet plus qu'ambiguës.

À compter d'octobre 2001, plusieurs rencontres s'étaient tenues en divers lieux (Addis-Abéba, octobre 2001 ; Genève, décembre 2001 ; Abuja, Bruxelles, janvier 2002 ; Sun City, février 2002), dans le cadre d'une réconciliation de toutes les forces politiques congolaises, armées ou non.

En décembre 2002, celle de Pretoria aboutit à un «accord global et inclusif sur la transition», puis fut suivie de laborieuses négociations jusqu'à l'approbation formelle d'un nouvel accord en mars 2003.

Le principal litige, portant sur la répartition du pouvoir, fut en principe tranché : le pays serait dirigé par un président, flanqué de quatre vice-présidents représentant chacun les principales forces d'opposition armées et non armées (proposition lancée par le président sud-africain Thabo Mbeki à Sun City).

Les «dialoguistes» se sont également entendus formellement sur la création d'une nouvelle armée nationale, composée des forces armées gouvernementales et des deux principaux groupes d'opposition armée, le RCD-Goma (Rassemblement congolais pour la démocratie) d'Azarias Ruberwa et le MLC (Mouvement de libération du Congo) de Jean-Pierre Mbemba.

Les autres mouvements armés dissidents (Maï-Maï, RCD-National, RCD-ML [Mouvement de libération]), qui n'avaient pas signé l'accord de Lusaka, y seraient inclus selon des modalités à définir ultérieurement, laissant la porte ouverte à des nouvelles contestations. Troisième avancée, la légitimité et la reconnaissance internationale dont a été investi de facto le gouvernement congolais et surtout son président, Joseph Kabila.

À compter de juin 2002, les bailleurs de fonds et les institutions financières internationales ont émis des signes : apurement des arriérés de la dette par la France, la Suède, l'Afrique du Sud et la Belgique ; déblocage d'un prêt de 454 millions de dollars par la Banque mondiale ; annulation de la dette à hauteur de 4,64 milliards de dollars et rééchelonnement de la dette pour un montant de 8,98 milliards de dollars par le Club de Paris, etc.

Ces gestes aboutissaient en fait à réinsérer le Congo (-Kinshasa) dans le concert des pays pouvant avoir accès à l'aide internationale, alors qu'il aurait dû en rester exclu. Regain de violence Pourtant, le chemin restant à faire était encore considérable.

Sur.... »

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