Conseils généraux pour la dissertation A) Le démarrage de la dissertation Comment démarrer votre dissertation? Cette partie pré paratoire doit...
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Conseils généraux
pour la dissertation
A) Le démarrage de la dissertation
Comment démarrer votre dissertation? Cette partie pré
paratoire doit être envisagée avec sérieux car il s'agit, avant
toute chose, devant l'intitulé du sujet, de réussir à jeter
efficacement et rapidement les bases de votre travail.
La signification des mots figurant dans l'énoncé du sujet
doit cristalliser votre attention.
Que veut dire, de manière
très précise, tel concept sur le plan littéraire, philosophique,
éventuellement scientifique?
Une fois opérée la clarification des mots de base (avec
l'aide du Robert, ou d'un vocabulaire philosophique, si vous
êtes chez vous) élucidez la signification du sujet posé.
Enfin, analysez soigneusement le problème soulevé par le
sujet.
B) Structure et étapes de la dissertation
a) L'introduction.
Passons maintenant à l'organisation même d'une disserta
tion bien conduite.
Celle-ci comporte, tout d'abord, une
introduction, absolument nécessaire à la bonne marche de
votre devoir, car elle joue un rôle psychologique et logique.
D'une part, elle capte l'attention et l'intérêt du lecteur,
d'autre part elle assure une fonction stratégique dans la
logique du cheminement de pensée et de réflexion.
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l'lien entendu, l'introduction ne consiste pas à paraphraser
et à répéter purement et simplement le sujet.
Ne la
confondez pas davantage avec une déclaration passe-partout
proclamant l'importance décisive de la question (Quel beau
et noble sujet! ...
).
L'introduction pose le problème soulevé par le sujet.
Elle
tente de soulever un problème ne figurant pas en toutes
lettres dans l'énoncé du sujet, mais néanmoins contenu
implicitement en lui.
Notez que, si le sujet est posé sous
forme de question, le problème ne se confond pas avec la
question.
Ainsi, en septembre 84, on demandait aux candi
dats: « la vérité a-t-elle une histoire'?,,.
Si l'on convient
d'appeler viriti le caractère de ce qui est conforme à la
réalité, de ce qui est réel, par opposition à l'erreur ou à
l'illusion, et histoir�.
la suite de:s états par lesquels passe une
réalité, on peut noter que la question elle-même pose
problème car ce qui est réel est absolument et, .
par
conséquent, ne saurait connaître une suite ou un devenir.
Par conséquent, le sujet lui-même ne va nullement de soi et
semble originellement poser un problème, problème qui doit
suggérer une stratégie dans la recherche.
Dans la dissertation philosophique, posez un problème et
un seul.
Ne tentez pas d'énoncer tous les problèmes soulevés
par le sujet.
C'est dans la conclusion que vous répondrez de
manière précise au problème unique posé par le sujet.
b) la discussion.
Le développement philosophique doit se présenter sous
forme de discussion, c'est-à-dire sous forme de déhat,
d'échange d'arguments et de vues contradictoires.
Cette
nécessité de la discussion argumentée est tout à fait
impérative dans le domaine de la dissertation philosophique.
Ainsi, en septembre 84, demandait-on aux candidats au
baccalauréat : « La science est-elle un prolongement du sens
commun ou est-elle en rupture avec lui?».
Ne pensez
nullement qu'il soit possible de répondre purement et
simplement oui ou non à la question posée (par le dévelop
pement d'une seule position philosophique, par exemple: la
science est en rupture avec le sens commun).
Non, philoso
pher, c'est argumenter.
Si vous n'introduisez pas de débat, il
n'y a pas de développement philosophique, il n'y a pas de
discussion et, par conséquent, nul travail réel à proprement
parler.
C'est la dynamique de la pensée qui forme le noyau
de la dissertation en philosophie.
Cette discussion philosophique est avant tout conceptuel
le, c'est une analyse de concepts et de notions, qu'il faut
clarifier et élucider.
Le travail, de réflexion et d'analyse
conceptuelle doit être pris très au sérieux.
Il peut être mené
dans trois directions et selon trois approches différentes et
complémentaires.
La première approche consiste, en face ùc
toute notion, à élucider les significations diverses de cette
notion (ex: en septembre 84, un sujet était ainsi posé: « A
quelles conditions l'expérience nous instruit-elle?» Il fallait
« disséquer » le mot « expérience », de manière à y déceler
plusieurs sens sous-jacents : expérience sensible immédiate,
expérimentation, etc ...
) La seconde approche consiste à
distinguer une notion d'autres notions voisines (ex: le loisir
peut-il avoir un sens quand le travail n'en a pas? Loisir
pouvait être rapproché et distingué de délassement, repos,
distraction, etc ...
La troisième approche éclaire une notion
par son contraire.
Ainsi le sujet « Est-il toujours déraison
nable de prendre des risques?» (Montpellier) pouvait s'ap
puyer sur la dialectique raisonnable/déraisonnable et aussi
déraison/ raison).
Quant aux exemples, il faut en faire, dans la discussion
philosophique,....
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