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Construire une dissertation Au baccalauréat, la dissertation se présente sous la forme d'une question. · Il s'agit de faire une...

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« Construire une dissertation Au baccalauréat, la dissertation se présente sous la forme d'une question. · Il s'agit de faire une étude méthodique de cette question, en en dégageant l'intérêt (« Pourquoi pose-t-on cette question?») et les problèmes qu'elle soulève.

Cette analyse de la question doit être progressive (distinguer des étapes), cohérente (éviter de se contredire), appuyée sur des exemples (qui complètent, mais ne remplacent pas l'argumentation), et servie par des connaissances (références historiques, culturelles, scientifiques, philoso­ phiques...) et des« instruments conceptuels» consistant à mobiliser, par exemple, les« repères» utiles: subjectif/objectif, réel/idéal, etc. La dissertation doit exprimer une réflexion personnelle, et non une question de cours ou un exposé historique des doctrines.

Elle doit être structurée (parties, paragraphes, exemples) et argumentée (non pas don­ ner ses idées ou opinions, mais des arguments ou des objections admises par tout esprit rationnel).

Elle pose une question qui ne peut recevoir de réponse simple ou scientifique; c'est pourquoi elle pose un problème philosophique qui nécessite un débat argumenté, qui pèse le pour et le contre, sans parti-pris.

Il faut donc faire l'effort d'adopter le point de vue de l'adversaire, et examiner honnêtement des arguments qui peuvent aller contre nos convictions. « PEUT-ON DIRE QUE LA PERCEPTION EST UNE CONNAISSANCE Î » 1.

Lire et analyser le sujet Relire au moins deux ou trois fois, et se poser (en notant au brouillon) les questions qui suivent. • À quelle(s) notion(s) du programme se rapporte la question? Parfois la ou les notions figurent dans l'intitulé (ici, la perception). • Le sujet contient-il des présupposés? Cela sert à préciser la question.

Ici, on semble supposer que certains disent que la perception est une connaissance.

La question est donc: le peuvent-ils? En ont-ils le droit? • Quelle est la forme de la question? « Faut-il...?» renvoie à la nécessité ou à l'obligation de soutenir telle ou telle idée.« Peut-on...?» renvoie à la capacité ou au droit de soutenir une idée.

Ici, il faut comprendre: «A-t-on le droit de considérer la perception comme une connaissance?». • Quels sont les termes à définir? Ce sont ceux dont dépend le sens de la question, ou qui peuvent être ambigus.

Ici, il faut préciser d'abord«per­ ception» par rapport à de possibles synonymes comme «impression» ou « sensation» ; puis « connaissance», puisque la réponse à la question dépend essentiellement de la façon de comprendre« connaissance». • Comment reformuler la question pour la préciser? Cela doit montrer qu'on ne se trompe pas de sujet, et que la définition des termes ouvre le débat, au lieu de le clore.

Ici, il faut donc admettre que dans certains cas la perception apparaît comme une connaissance, mais que dans d'autres cas elle peut faire obstacle à la connaissance.

La«connaissance» doit être définie de façon large, comme« recueil d'informations sur le monde», par exemple, afin que la question reste ouverte.

Le sujet demande à quelles conditions on peut admettre la perception comme une connaissance. 2.

Dégager la problématique et les enjeux C'est se demander pourquoi on pose cette question, et quels problèmes philosophiques elle soulève. • La problématique n'est pas une série de questions, mais l'explicitation du problème; ses tenants et ses aboutissants, son contexte et son sens.

Ici, la question se pose car, d'une part on croit connaître ce qu'on perçoit, au sens où.... »

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