CONTRÔLE SOCIAL ET RÉGULATION SOCIALE, '1 Dans toute société, il existe des règles sociales . LA NÉCESSITÉ DE LA RÈGLE...
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CONTRÔLE SOCIAL
ET RÉGULATION SOCIALE,
'1
Dans toute société,
il existe des règles sociales
.
LA NÉCESSITÉ DE LA RÈGLE SOCIALE
'
Dans toute société il existe des.règles sociales, des façon� d'agir,
de se cmpporter, qui s'imposent de façon plus ou moins contrai
gnante aux membres de la société.
Ces rè�les sont multiples, elles
concernent aussi bien les relations de chaque individu avec les mem
bres de sa famille que les règle� qui régissent l'organisation des
décisions, collectives qui concernent l'ensemble de la société.
La
nécessité de règles sociales s'imposant aux membres de toute so
ciété a été analysée par les théoriciens du contrat social, en parti-
culier Hobbes et Rousseau.
1
Dans toute société,
'il existe des règles so
ciales,
2
Qu'est-ce que le con
trôle social ?
3
Déviance et anomie
4
Régulaùon étatique et
insùtuùonnalisaùon de
la résoluùon des conflits
Jl:JJ
'l
Pour illustrer leur point de vue par un exemple actuel, exami
nons ce qui se passerait s'il"n'existait pas aujourd'hui dt: code de la
route.
Si le code de la route n'existait pas, il n'y aurait pas de feux
rouges et le risque de collisions serait considérable.
Le camion de
dix tonnes pourrait traverser un carrefoùr ·sans danger véritable
alors que la voiture ou le vélo encourraient des risques d'accident
élevés.
ée serait en quelque sorte la loi du plus fort qui prévau
drait.
La règle peut donc protéger le plus faible, ce qui ne signifie
pas que toute règle sociale remplisse c� rôle.
'
SOMMAIRE
"
Hobbes, Rousseau,
,"
r
la contrainte sociale nécessaire au maintien du contrat social
Pour les fondateurs des sciences politiques modernes les socié
tés reposent sur une forme de contrat social qui lie entre eux les
membres de chaque société.
Tout se passe comme si une sorte de
convention était passée entre les membres de chaque société pour
mettre en place des règles qui s'imposent à tous et qui contribuent
règle
"Manière d'agir obli
gatoire" (Durkheim).
fÔJ
contrat social
Concept développé par
Hobbes, Locke et plus
tard Rousseau.
Pour
Hobbes le contrat so
cial est un pacte impli
cite qui crée des obliga
tio•ns
réciproques
(inexistantes aupara
vant) entre les mem
bres d'une société et
l'Etat.
w
De cette fondamentale loi
de nature, par laquelle il est
ordonné aux hommes de
·s'efforcer à la paix, dérive
la seconde loi : que l'on
consente, quand les autres
y consentent aussi, à se
dessaisir, dans toute la me
_sure où l'on pensera que
,cela est nécessaire à la paix
et à sa propre défense, du
droit qu'on a sur toute
chose; et que l'on se con
tente d'autant de liberté à
l'égard des autres que l'on
en concéderait aux autres à
l'égard de soi-même.
La
transmission mutuelle du
droit est ce que l'on nomme
"contrat11 •
Hobbes, Le Léviathan
à créer un ordre social acceptable.
Toutefois, pour ces auteurs, tout
système de règles ne répond pas à cet objectif.
Ainsi, pour Hobbes,
chacun a le droit de se rebeller contre un pouvoir tyrannique.
Le contrat social n'a pas seulement pour fonction d'éviter que règne
la loi du plus fort, il permet aussi de mettre en place une coopération
entre les membres de la société qui ne peut se concrétiser que s'il
existe des droits et des devoirs sanctionnés par la société, donc des
règles sociales.
Rousseau illustre la façon dont la coopération entre les hommes
suppose l'existence de règles par l'exemple de deux chasseurs qui
dans un monde sans contrat social, donc sans règles, ne peuvent
tuer l'animal dont ils veulent se nourrir que par la coopération.
Cette coopération conduit les chasseurs à tenir des rôles différents:
l'un rabattant l'animal, l'autre le tuant.
Celui qui attrape l'animal
est en situation de le conserver, et a intérêt à garder la totalité du
butin sans partager avec celui qui l'a aidé à obtenir la nourriture
convoitée.
Le deuxième chasseur anticipant ce comportement n'a
aucune raison d'accepter une coopération qui ne lui rapportera rien.
Pour Rousseau, l'existence de règles sociales est nécessaire à la
coopération entre les hommes.
Dans le cas contraire, tout membre
de la société peut, dès que sa position lui procure un rapport de forces
favorable, accaparer les bénéfices produits par la coopération.
Les fonctionnalistes et la fonction des règles sociales
Les sociologues fonctionnalistes ont souvent mis l'accent sur
l'idée que les règles sociales ont pour fonctio11 d'assurer l'ordre
social, la cohésion sociale, de protéger,la société contre une dé
sorganisation qui détruit les liens sociaux entre les membres de la
société.
Cette fonction des règles sç,ciales n'exclut toutefois pas
que les règles sociales puissent fonctionner au bénéfice de cer
tains groupes sociaux, comme le soutient la sociologie marxiste.
DE LA RÈGLE AU SYSTÈME DE RÈGLES
Quand ils examinent les différentes sociétés, les sociologues
constatent à la fois rexistence d'une grande diversité de règles et
une interdépendance souvent forte entre les règles.
La diversité des règles sociales
Les règles sociales différent d'une société à l'autre.
Ainsi par
exemple, la polygamie est acceptée dans certaines sociétés et con-
damnée dans la nôtre.
Au sein d'une même société les règles socia
les peuvent être très différentes d'une période à l'autre.
Ainsi, en France,
dans les années 50, l'avortement était fortement siµictionné, alors
qu'aujourd'hui .il est, sous certaines conditions, autorisé.
Dans une
même société, certaines règles peuvent même être adoptées par cer
tains groupes sociaux et pas par d'autres, ainsi par exemple, les règles
de politesse peuvent varier d'un groupe social à l'autre.
L'interdépendance entre les règles
Les sociologues ont montré qu'il pouvait exister une interdé
pendance entre les règles sociales.
On parle de système de règles
lorsque différentes règles sociales ont des liens entre elles.
Ainsi
au sein d'une entreprise, il existe de multiples règles qui peuvent
être considérées comme un ensemble structuré tendant à la réali
sation d'un objectif, dégager des bénéfices.
L'approche en termes
de structures a particulièrement mis l'accent sur l'interdépendance
entre les règles sociales.
Ainsi Marx relie l'ensemble des règles
sociales qui caractérise une société capitaliste aux objectifs cen
traux de la classe dominante (accumulation du capital...).
L'approche en termes d'action sociâle rejette l'idée d'un tel dé
terminisme social mais nombre d'auteurs de ce courant (Crozier,
Reynaud...) considèrent qu'il existe des systèmes de règles socia
les.
Au sein d'une même société, il peut même exister des systè
mes de règles concurrents, c'est à dire en compétititon les uns avec
les autres.
L'approche en termes de système de règles n'implique
pas que les règles sociales soient totalement cohérentes les unes
par rapport aux autres, ni totalement compatibles.
DU SYSTÈME DE RÈGLES À LA RÉGULATION SOCIALE
Qu'est-ce que la régulation sociale?
La stabilité des règles n'est jamais totalement assurée.
Les rè
gles changent, elles peuvent être en conflit les unes avec les autres,
elles peuvent ne pas être totalement respectées.
L'ensemble des
processus qui conduisent à cette compatibilité est qualifié de ré
gulation sociale.
La concurrence eiztre les règles et ses effets peTPers
Si au cours d'une période donnée, des liens sociaux existent, si
l'organisation sociale a une certaine stabilité, c'est qu'il existe une
régulation sociale
- Façon dont se coor
donnent les différen
tes règles sociales au
sein d'une société.
- Processus par lequel
se créent et se main
tiennent les règles so
ciales.
Il
voir aussi article
changement social
compatibilité minimum entre l'ensemble des règles sociales.
Au
sein d'une même société, il peut y avoir concurrence entre les rè
gles socialés.
Ainsi au sein d'une clàsse, un lycéen peut chercher à:
se conformer aux règles de l'institution scolaire, mais il peut aussi
préférer suivre les règles sociales qui régissent les relations avec
ses pàirs, leifautres 1ycéens.
Ces différents systèmes de règles peu
vent être incompatib1es.
Durkheim, et les sociologues durkheimiens, ontrnis l'accent sur les
effets pervers de la concurrence entreles règles en termes de contrôle
social.
Certes, la concurrence entre les règles accroît l'autonomie de
l'individu....
»
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