Corée du Nord 1994-1995 Kim Il Sung est mort le 8 juillet 1994 à l'âge de 82 ans, après quarante-neuf...
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Corée du Nord 1994-1995
Kim Il Sung est mort le 8 juillet 1994 à l'âge de 82 ans, après quarante-neuf ans de pouvoir absolu.
Son
fils Kim Jong Il lui a succédé comme prévu, mais le mystère a continué de planer sur la personnalité et le
pouvoir réel de ce dernier.
On savait, en effet, peu de chose sur cet homme sans charisme.
Même son
âge et son lieu de naissance n'étaient pas certains.
Onze mois après la disparition de son père, il n'était
toujours pas proclamé chef de l'État ni secrétaire général du Parti.
Son invisibilité était généralement
imputée à sa mauvaise santé (diabète, hypertension, cirrhose), si bien qu'on pouvait se demander
combien de temps il pourrait diriger le pays.
Toujours est-il que les États-Unis ont misé sur Kim Jong Il dès la mort de son père.
En fait, personne n'a
contribué autant que le président Bill Clinton à sa légitimation, en l'appelant dans une lettre personnelle
du 20 octobre 1994 le "leader suprême" de la République démocratique populaire de Corée.
Cette lettre a
été immédiatement exploitée à Pyongyang comme "la plus grande victoire diplomatique obtenue par la
direction du Parti et le peuple coréen".
L'accord de Genève, signé entre Pyongyang et Washington le 21 octobre 1994, a formellement mis un
terme à la crise nucléaire déclenchée par le retrait de la Corée du Nord du Traité de non-prolifération
nucléaire (TNP), le 12 mars 1993.
Aux termes de l'accord, la Corée du Nord s'est engagée à démanteler
trois réacteurs existants, dont deux, de 50 mégawatts et de 200 mégawatts, en construction, à accepter
les inspections de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) et à reprendre le dialogue avec la
Corée du Sud.
De leur côté, les États-Unis ont accepté de constituer un consortium pour financer deux
réacteurs à eau légère d'une capacité totale de 2 000 mégawatts (coûts estimés à 4 milliards de dollars)
avant 2003, de livrer 500 000 tonnes de pétrole brut par an pendant la période de transition et d'établir
des relations diplomatiques avec Pyongyang.
Le 16 décembre 1994, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont ainsi créé à New York un
consortium, le KEDO (Korea Energy Development Organization), pour la....
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