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Corée du Sud 1981-1982 La reprise d'une dictature? Depuis le début de 1981, deux objectifs ont guidé la politique du...

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« Corée du Sud 1981-1982 La reprise d'une dictature? Depuis le début de 1981, deux objectifs ont guidé la politique du général Chon Doo Hwan: la stabilisation du pouvoir et la relance de l'économie (le PNB avait chuté de 5,7% en 1980).

En janvier, la peine de mort de Kim Dae Jung, principal leader de l'opposition modérée, était transformée en prison à vie, et aucune exécution capitale n'aura lieu durant l'année.

La loi martiale sera levée sauf dans l'île de Cheju, au sud du pays.

Mais l'essentiel, sur le plan politique, est la volonté de Chon de légitimer son pouvoir, conquis en août 1980 ; en février, des élections désignent quelque 5 000 membres d'un collège chargé de choisir le président.

Le parti de Chon, s'appuyant sur l'armée, y obtient une très forte majorité (mais depuis les événements de 1980 il n'y a plus de véritable parti d'opposition) et, le 3 mars, il est élu président pour sept ans.

Ce même mois, son parti obtient la moitié des sièges à pourvoir dans le cadre des élections de l'Assemblée.

Voilà pour la façade démocratique. La politique de "purification", commencée l'année précédente, a par ailleurs pris de nouvelles dimensions: en mars, la lutte contre le trafic d'influences devient un nouvel objectif du gouvernement ; en avril, la purge touche juges et magistrats (selon leur loyauté envers le régime, certains sont mis à la retraite, d'autres perdent leur poste).

Enfin, après avoir écarté en juillet (pour des raisons obscures) un responsable important de la sécurité, le général No Tae Woo, Chon a procédé à un remaniement ministériel en janvier 1982, privilégiant des hommes versés dans les affaires économiques et indiquant par là même que l'économie est la priorité des priorités. 1981 a été une année de réformes structurelles et l'orientation affirmée du gouvernement restait de promouvoir la concurrence.

En avril, il appliquait une loi contre les monopoles et pour le libre-échange. Les banques, instrument privilégié du pouvoir pour le contrôle de l'économie dans le passé, disposaient d'une plus grande autonomie.

Une nouvelle politique envers les investissements étrangers se précisait en juillet: ils peuvent atteindre jusqu'à 100% de participation dans 56 secteurs prioritaires coréens et jusqu'à 50% dans 371 autres.

Il s'agit de contrebalancer la tendance de ces vingt dernières années pendant lesquelles les investissements étrangers n'ont représenté au total que 1,1 milliard de dollars, le développement ayant été financé par l'épargne intérieure et par un endettement externe de 30 milliards de dollars (d'où le poids du service de la dette, encore alourdi en période de taux d'intérêt élevés).

Le marché des capitaux s'est ouvert aussi progressivement: en 1981, Séoul a attiré 7,7 milliards de dollars de prêts bancaires et d'investissements, et le gouvernement espère obtenir plus de 46 milliards en cinq ans.

Cette politique d'ouverture se poursuivra tout au long du cinquième plan quinquennal qui débute en 1982. La remise en ordre politique et les nouvelles orientations économiques ont contribué à la reprise: le PNB a augmenté de 7-8% en 1981 ; la dépréciation du won a été d'environ 5% contre 36% en 1980 ;.... »

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