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Corée du Sud 1989-1990 L'optimisme estompé La transition de l'autoritarisme à la démocratie s'est révélée plus difficile que prévu. L'optimisme...

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« Corée du Sud 1989-1990 L'optimisme estompé La transition de l'autoritarisme à la démocratie s'est révélée plus difficile que prévu.

L'optimisme né de la croissance économique et du succès des Jeux olympiques de Séoul s'est largement estompé, depuis le printemps 1989, devant l'aggravation de la situation politique et économique. Confronté, en mai 1989, à une contestation croissante d'une opposition déçue par le manque de progrès dans la liquidation de l'héritage de la Ve République (1980-1988) de Chun Doo Hwan (notamment la corruption, les appareils répressifs et le massacre de Kwangju perpétré par l'armée en mai 1980), le président Roh Tae Woo a abandonné la méthode libérale qui était la sienne depuis son avènement au pouvoir en février 1988 au profit de manières fortes.

Ainsi, l'arrestation en juin 1989 de Suh Kyong Won, député du Parti pour la paix et la démocratie (PPD), accusé d'espionnage au profit de la Corée du Nord, a-t-elle été le signal d'une répression systématique des opposants durant tout l'été 1989, au nom de la sécurité nationale.

Mais la cible principale était Kim Dae Jung, leader du PPD, accusé d'avoir reçu des fonds de Corée du Nord par l'intermédiaire de Suh.

Finalement, Kim a été inculpé en août, mais pour le simple crime de non-dénonciation de malfaiteur, puni par la loi sur la sécurité nationale.

En septembre, le ministère de la Justice admettait l'existence de 560 prisonniers politiques.

Ce retour brutal du vieux démon qu'est l'utilisation de l'idéologie anticommuniste pour réprimer les opposants au régime a considérablement aggravé la situation politique. Manoeuvres des conservateurs Néanmoins, le gouvernement et trois partis d'opposition, pour éviter une crise politique ouverte, sont parvenus le 16 décembre à un compromis.

C'est ainsi que l'ancien président, Chun Doo Hwan, a comparu le 31 décembre 1989 devant l'Assemblée nationale pour répondre à 125 questions posées par deux comités spéciaux.

Chun a nié tous les faits qui lui étaient reprochés suscitant la colère de parlementaires. Finalement, le "témoignage" tant attendu n'a pas apaisé, par manque de sincérité, les blessures profondes causées par son règne implacable. Mais le 22 janvier 1990, une nouvelle a fait l'effet d'une bombe: la fusion du Parti de la justice et de la démocratie du président, Roh Tae Woo, avec deux partis d'opposition, le Parti démocrate de Kim Young Sam et le Parti républicain de Kim Jong Pil, assortie d'un projet de réforme de la Constitution afin de transformer le régime présidentiel en un régime parlementaire.

Ainsi est né, le 9 février, un grand parti conservateur baptisé Parti démocrate libéral, réunissant la majorité des deux tiers à l'Assemblée nationale.

Chacun a compris qu'il s'agissait d'isoler Kim Dae Jung bien que la raison invoquée ait été la stabilisation politique nécessaire au développement économique ainsi que la lutte contre le régionalisme, devenu un véritable fléau national.

Kim Dae Jung a aussitôt qualifié cette opération de coup d'État déguisé. Cependant, la fusion ne fait pas nécessairement l'union.

Les trois partis ainsi réunis ont constitué aussitôt trois factions au sein du nouveau parti, et une sérieuse lutte pour le pouvoir n'a pas tardé à éclater, en avril 1990, opposant Kim Young Sam et Park Chul Un, protégé du président Roh.

Elle s'est soldée par une éviction, probablement provisoire, de Park des responsabilités du parti.

Au premier congrès en mai, Kim Young Sam a été élu responsable suprême pour préserver une apparence de cohésion et de pouvoir. Face à cette situation, l'opposition a tenté de s'unir.

Le parti de Kim Dae Jung et les dissidents du Parti démocrate ont mené, en mai 1990, de difficiles négociations de fusion.

Quant à l'opposition extraparlementaire, elle s'est dotée, le 26 janvier, d'une structure appelée Coalition nationale pour le mouvement démocratique, à l'issue d'un congrès réunissant environ deux cents groupes.

Cette nouvelle organisation a souhaité participer à la création d'un grand parti d'opposition.

En attendant, elle a fait démonstration de sa capacité de mobilisation lors du dixième anniversaire du massacre de Kwangju en mai 1990. file:///F/Lycée/1/450734.txt[13/09/2020 23:43:53] Chute des exportations L'économie sud-coréenne a traversé une période difficile en 1989-1990: son taux de croissance a chuté de 12,2% en 1988 à 6,7% en 1989, niveau le plus bas depuis 1981.

Les excédents commerciaux, qui étaient de 14 milliards de dollars en 1988, sont tombés à 4,9 milliards.

Pendant les quatre premiers mois de 1990, la balance.... »

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