Devoir de Philosophie

Corée du Sud 1994-1995 À l'ère de la globalisation L'année 1994-1995 a été essentiellement marquée par la campagne de "globalisation"...

Extrait du document

« Corée du Sud 1994-1995 À l'ère de la globalisation L'année 1994-1995 a été essentiellement marquée par la campagne de "globalisation" lancée par le président Kim Young Sam et présentée comme le nouvel objectif national.

Le but était de mobiliser la population pour répondre au double défi de l'aiguisement de la compétitivité internationale et de la crise de la société.

Dès lors, la vie politique comme la vie économique et sociale a été ordonnée et réglée par ce nouvel objectif. Depuis son avènement en février 1993, le président Kim s'est trouvé aux prises avec le lourd héritage de trente ans de régime militaire.

Ainsi a-t-il, dès la première année de son quinquennat, imposé à la satisfaction générale une remise en ordre de l'armée et de la classe politique.

Dès le début de la deuxième année, son ardeur réformiste a cependant donné des signes d'essoufflement comme en ont témoigné ses rencontres publiques, en janvier 1994, avec ses prédécesseurs, Chun Doo Hwan (19801987) et Roh Tae Woo (1988-1992); le limogeage, pour apaiser les éléments conservateurs du Parti démocratique libéral (PDL), de son Premier ministre Lee Hoi Chang, jugé trop zélé dans les réformes, en avril; enfin, l'étouffement, en juin, du scandale financier de Sang Mu Dae dans lequel le PDL avait été impliqué. En vérité, les forces les plus hostiles à sa politique se trouvaient au sein même du parti du président.

Il a, en effet, été élu grâce au Parti de la justice et de la démocratie de ses prédécesseurs, et au Parti républicain de Kim Jong Pil, tous deux conservateurs et avec lesquels sa propre formation, le Parti démocrate, a fusionné en 1990 pour former le PDL. Or, à la suite de multiples affaires de corruption impliquant les fonctionnaires des impôts dans la plupart des grandes villes, et d'une série de désastres dus à des collusions entre entreprises, hommes politiques et fonctionnaires (effondrement du pont Songsu à Séoul, explosion au gaz dans le centre de la capitale, mais aussi dans un chantier du métro à Taegu), la population attendait des réformes structurelles.

Si l'on reconnaissait volontiers que la responsabilité revenait aux régimes précédents, le président s'est vu reproché de n'avoir pas prévenu ces désastres majeurs. Les enjeux de l'ouverture C'est dans ce contexte de crise que Kim Young Sam a lancé en novembre 1994 sa campagne de globalisation en appelant à un effort d'adaptation aux changements internes et externes provoqués par la disparition progressive des frontières économiques et exposant l'économie du pays à une concurrence directe avec celle des États industriels les plus développés.

Une mise à niveau urgente de la Corée du Sud est ainsi devenue impérative. Kim Young Sam a jugé l'impact de sa campagne suffisamment important pour procéder aussitôt à une restructuration des ministères par la dissolution ou la fusion des appareils d'État.

C'est aussi au nom de la nécessaire modernisation du Parti qu'il a évincé Kim Jong Pil, chef de file des conservateurs.

Ces deux réformes administrative et partisane ont été bien accueillies par l'opinion, mais le président demeurait critiqué pour son habitude de lancer des projets de réforme sans jamais les mener à terme.

Sa crédibilité même a semblé atteinte après la défaite de son parti aux élections locales du 27 juin 1995, et l'effondrement, le lendemain, d'un grand magasin à Séoul, quatrième désastre du genre depuis le début de son quinquennat. Après la récession de 1992-1993, l'activité économique a repris et les prévisionnistes tablaient sur une croissance de 8% en 1995.

L'investissement a été relancé (+10,6% en 1994 contre 3,6% en 1993) et la consommation privée est restée soutenue.

Après avoir ralenti en 1993, la progression des salaires a repris un rythme à deux chiffres en 1994 (+12,8%, contre +8,9% en 1993).

La montée du chômage intervenue en 1993 a paru maîtrisée. La dépréciation du won de 20% face au yen entre 1992 et 1995 a entraîné une considérable amélioration file:///F/Lycée/1/450740.txt[13/09/2020 23:43:53] de la compétitivité des produits coréens.

La Corée du Sud a renforcé sa position sur le marché de l'électronique, Samsung étant le premier fabricant mondial de mémoires et trois autres grands groupes étant classés parmi les dix premiers mondiaux.

Phénomène nouveau, à partir du second semestre 1994, les grands groupes ont fait preuve d'un dynamisme sans précédent dans leurs investissements en Europe. Jusqu'en novembre 1994, l'Europe absorbait moins de.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓