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Corée du Sud 2000-2001 Malaise général À partir de la seconde moitié de l'année 2000, la situation de la Corée...

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« Corée du Sud 2000-2001 Malaise général À partir de la seconde moitié de l'année 2000, la situation de la Corée du Sud s'est caractérisée par un malaise général.

Les réformes financières et des entreprises ont été mal engagées ou traînaient, alors que les réformes politiques promises n'avaient même pas commencé, à moins de deux ans de la fin du mandat du président Kim Dae-jung.

Quant à la politique de réconciliation avec la Corée du Nord, l'enthousiasme de la population a été quelque peu éclipsé par la menace de crise économique.

De plus, le nouveau président américain George W.

Bush a compliqué le processus de réconciliation en refusant son soutien à la politique de Kim Dae-jung. Le dysfonctionnement politique de la Corée du Sud est resté patent.

Miné par le régionalisme et la ploutocratie sur fond de culture politique protestataire, le système a constitué de longue date un grave obstacle au progrès de la démocratie.

Aussi, nombreux étaient ceux qui attendaient de Kim Dae-jung une réforme nécessaire.

Mais en 2000-2001, le pays semblait s'être rendu à l'évidence : il n'y aurait pas de réforme politique pendant son quinquennat.

Certes, le président Kim était déjà accaparé par la réforme économique, mais beaucoup pensaient qu'il aurait fallu engager simultanément les deux réformes, tant il est vrai que l'imbrication des affaires politiques et économiques était au cœur du système de corruption. Dans ce contexte, les partis politiques ont pu continuer de se livrer à leurs manœuvres pour défendre leurs seuls intérêts.

C'est ainsi que le Grand parti national (GPN, opposition) a paralysé le fonctionnement de l'Assemblée nationale en la boycottant pendant deux mois, en août et septembre 2000, pour protester contre la "dictature" du gouvernement alors qu'une centaine de projets de loi restait en attente.

De son côté, le Parti démocrate [du millénaire] (au pouvoir) a "prêté" cyniquement quatre députés à l'Union démocrate libérale pour lui permettre la constitution d'un groupe parlementaire, dans le cadre d'une tractation pour le renouvellement de la coalition.

Par ailleurs, des affaires politico-financières impliquant deux ministres et le Premier ministre ont obligé le président Kim à se séparer d'eux entre mai et septembre 2000. Devant l'immobilisme total du gouvernement, les mouvements de citoyens ont lancé en avril 2001 un collectif, le Comité spécial pour la réforme politique, en se donnant pour objectifs de constituer et publier une évaluation individuelle notée du travail des députés, de réformer toutes les lois sur les élections, les partis et le financement des partis.

Lors des législatives d'avril 2000, les mouvements de citoyens avaient fait échouer l'élection de 58 candidats qualifiés de corrompus ou d'incompétents. Interminable crise économique L'an 2000 aura vu la rechute de l'économie sud-coréenne qu'on croyait rétablie après la crise financière de 1997.

En effet, la croissance avait atteint pas moins de 10,7 % en 1999 et 11,1 % en rythme annuel au premier trimestre 2000 grâce à la bonne tenue de la production industrielle et de la consommation. Les exportations ont enregistré un excédent de 8,4 milliards de dollars pendant les neuf premiers mois de 2000, permettant de reconstituer une réserve record en devises (92,5 milliards de dollars).

Par ailleurs, l'inflation est restée modérée malgré la hausse des prix du pétrole.

Le taux de croissance pour l'ensemble de l'année 2000 aura finalement été de 8,8 %. Cependant, le problème de la faiblesse structurelle de l'économie n'était pas résolu, comme l'a montré la baisse régulière des valeurs boursières dès le début de l'année 2000.

Fin avril, les investisseurs ont été frappés par la dégradation de la situation lorsque le gouvernement a annoncé l'injection de 4,38 milliards de dollars dans deux grandes sociétés financières en crise, Korea Investment Trust et Daehan Investment Trust.

Ces groupes détenaient des milliards de dollars de titres sans valeur émis par le groupe Daewoo, qui a fait faillite en août 1999.

Puis est arrivée la nouvelle alarmante du niveau d'endettement du groupe Hyundai, qui atteignait 42 milliards de.... »

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