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Corée du Sud 2002-2003 Consolidation de la démocratie et transformations sociales Au terme d'une campagne électorale alimentée par des scandales...

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« Corée du Sud 2002-2003 Consolidation de la démocratie et transformations sociales Au terme d'une campagne électorale alimentée par des scandales politico-financiers impliquant le président Kim Dae-jung et ses proches, Roh Moo-hyun, son dauphin (Parti démocrate), a finalement été élu le 19 décembre 2002, grâce à une forte mobilisation de la jeunesse.

Candidat atypique dans le paysage politique coréen, Roh Moo-hyun était jusqu'alors connu pour avoir suivi des cours du soir afin de devenir l'avocat des syndicalistes, spécialisé dans les droits de l'homme.

Député dans les années 1990, il s'était fait remarquer durant l'enquête parlementaire sur la corruption des deux généraux et anciens présidents Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo.

Soutenu par la classe ouvrière et par ceux qui souhaitent voir les chaebols, conglomérats familiaux tout-puissants, perdre leurs privilèges, il affichait, à son arrivée au pouvoir, sa volonté de maintenir la «stabilité de l'économie à travers le changement».

À 56 ans, le candidat du Parti démocrate du nouveau millénaire incarnait une nouvelle génération d'hommes politiques démocrates, moins marquée par le régionalisme et indépendante du milieu des affaires. Son adversaire «numéro un», Lee Hoi-chang, ancien juge de la Cour suprême et ancien Premier ministre, était le candidat du parti conservateur majoritaire à l'Assemblée nationale.

Déjà vaincu à l'élection présidentielle de 1997 par Kim Dae-jung, ce libéral représentant la classe moyenne et les conservateurs prônait la fin de la politique d'austérité vis-à-vis des chaebols.

Soutenu par la presse détenue par les chaebols, Lee Hoi-chang a tenté, en vain, de décrédibiliser Roh Moo-hyun durant toute la campagne électorale.

L'attaque la plus forte a été, à l'automne 2002, portée contre le gouvernement, accusé d'avoir «acheté» les autorités de la Corée du Nord, par l'intermédiaire du groupe Hyundai, pour que le «sommet» intercoréen de juin 2000 puisse avoir lieu.

L'ancien président Kim Dae-jung a fait des excuses publiques le 14 février 2003, expliquant que les 200 millions de dollars en cause avaient été donnés dans le cadre de sa politique de détente avec le Nord, alors qu'une enquête parlementaire était en cours. Chung Mong-joon, l'héritier du groupe Hyundai, l'un des cinq premiers conglomérats du pays, s'est retiré de la course électorale le 25 novembre 2002 en soutenant Roh Moo-hyun, avant de changer d'avis à la veille du scrutin.

Devenu très populaire après l'exploit de son équipe des «Diables rouges» lors de la Coupe du monde de football coorganisée en 2002 par la Corée du Sud et le Japon, il a été, comme son père en 1997, le troisième homme de la campagne électorale.

Les intérêts économiques de Hyundai en Corée du Nord l'ont amené à soutenir la politique de dialogue intercoréen du gouvernement. Le programme ambitieux de Roh Moo-hyun, élaboré au terme d'une consultation ouverte au public pendant les deux mois précédant sa prise de fonction du 25 février 2003, visait à concevoir des réformes économiques, sociales, politiques et concernant la sécurité.

L'objectif affiché était de venir à bout du régionalisme, de la corruption et du népotisme qui ont prévalu dans les milieux d'affaires et politiques.

La marge de manœuvre du nouveau président n'était pas grande, sans majorité à l'Assemblée nationale, dans un contexte de récession économique et de tensions régionales.

Le choix des ministres de son premier gouvernement a rassuré le milieu des affaires : alors que nombre d'inconnus ont été nommés, les ministères clés de l'économie ont été confiés à des bureaucrates confirmés. Le spectre de la crise économique Lors de la Coupe du monde de football, en mai et juin 2002, un ralentissement de l'activité économique avait été remarqué.

Des grèves importantes et les conséquences des tensions américano-nord-coréennes pouvaient en être la cause.

Le taux de croissance fut néanmoins de 6,1 % en 2002.

En revanche, en avril 2003, la banque centrale revoyait à la baisse ses prévisions pour 2003 et tablait sur un taux de croissance de 4 % seulement.

Inflation de 2,8 % en un an, hausse de la consommation à crédit des ménages, baisse des valeurs boursières (– 40 % d'avril 2002 à avril 2003) témoignent d'une dégradation de la conjoncture. De plus, l'inculpation de Son Kil-seung, président de la principale fédération patronale et président du.... »

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