Devoir de Philosophie

Corée du Sud 2005-2006 Affaiblissement du parti gouvernemental Uri La perte de la majorité à l'Assemblée nationale au terme des...

Extrait du document

« Corée du Sud 2005-2006 Affaiblissement du parti gouvernemental Uri La perte de la majorité à l'Assemblée nationale au terme des élections législatives partielles du 30 avril 2005 a réduit la marge de manœuvre du parti gouvernemental Uri (Notre parti de l'ouverture) et du président Roh Moo-hyun (au pouvoir depuis 2003) sur la scène intérieure.

Disposant d'un faible soutien de la part d'une opinion publique déçue par les promesses de réformes non tenues et préoccupée par le ralentissement économique, le président Roh a tenté, fin juillet 2005, de reprendre l'initiative en proposant une alliance avec l'opposition conservatrice afin de mettre un terme aux rivalités régionales anciennes qui agitent la vie politique, sans succès.

Une nouvelle défaite aux législatives partielles du 26 octobre 2005, lors desquelles les candidats du principal parti d'opposition (Grand Parti national, GPN) ont remporté les quatre sièges en jeu, a conduit à la démission du chef du parti Uri, Moon Hee-sang.

Le remaniement ministériel partiel effectué en janvier 2006 et la démission en mars du Premier ministre Lee Hae-chan – critiqué pour avoir joué au golf le jour d'une grève nationale des chemins de fer –, ainsi que son remplacement par l'avocate et ancienne ministre de l'Environnement Han Myung-sook, n'ont pas empêché Uri d'essuyer un important revers lors des élections locales du 31 mai 2006.

L'opposition y a remporté quinze des seize postes de maires (dont celui de Séoul) et de gouverneurs de provinces à renouveler. Cet affaiblissement progressif du parti présidentiel s'inscrit dans un contexte national troublé par la révélation de nouveaux scandales.

Les grands groupes industriels (chaebol), symboles du « miracle coréen », ont été rattrapés par leurs pratiques peu transparentes du passé.

Au cours de l'été 2005, le président de Samsung a été accusé d'avoir transmis à son fils, en 1996, des obligations convertibles de la maison mère du groupe à 9 % de leur valeur lui octroyant le contrôle du conglomérat.

Un enregistrement des services secrets sud-coréens a par ailleurs montré l'implication de Samsung dans le financement des « caisses noires » du candidat conservateur à la présidentielle de 1997.

En avril 2006, le président de Hyundai Motor, premier constructeur automobile coréen et septième mondial, a été arrêté pour détournement de fonds et abus de confiance.

Quant à l'ex-P-DG de Daewoo, Kim Woo-choong, revenu au pays après avoir fui la justice pendant six ans, il a été condamné à dix ans de prison en mai 2006 pour avoir détourné vingt milliards de dollars et entraîné la faillite de son groupe. Dans un autre registre, le scandale de la fraude scientifique en matière de clonage thérapeutique et la disgrâce du professeur Hwang Woo-suk ont été vécus comme un drame national.

Celui qui apparaissait comme un futur prix Nobel a été inculpé en mai 2006 pour fraude, détournement de fonds (près de 3 millions de dollars) et violations des lois bioéthiques. Une croissance alimentée par la demande intérieure Sur le plan macroéconomique, la croissance de l'économie a été plus équilibrée en 2005 (+ 4 %) qu'en 2004 (+ 4,6 %), grâce à la poursuite du redressement de la demande intérieure.

La consommation des ménages, après deux années de contraction suite à l'éclatement de la « bulle des cartes de crédit » en 2003, a progressé de + 3,2 % en 2005.

La solvabilité des ménages s'améliore mais le nombre important d'emprunteurs défaillants – 3,6 millions, soit près d'un dixième de la population d'âge actif – demeure un frein à la consommation privée.

Les exportations, après une progression record en 2004 (+ 31 %), ont connu un ralentissement sensible en 2005 (+ 12 %) en raison notamment du fléchissement des commandes de la Chine, premier partenaire commercial de la Corée du Sud.

La croissance des importations a également ralenti (+ 16 % au lieu de + 25 % en 2004), permettant de dégager un excédent commercial de 23 milliards de dollars (près de 3 % du PIB).

En revanche, l'investissement domestique, freiné.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓