Corrigé disponible Apologue : «court récit exposé sous une forme allégorique, et qui renferme un enseignement, une leçon de morale...
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Corrigé
disponible
Apologue : «court récit exposé sous une forme allégorique, et qui renferme un
enseignement, une leçon de morale pratique».
Comédie : pièce de théâtre qui recourt au comique et qui se finit bien, généralement par
un mariage…
Pourquoi rapprocher les deux genres, pourquoi dire qu’une comédie serait un long
apologue ?
=> Cf.
la valeur / l’utilité du rire.
La fonction première de la comédie est donc bien de d’amuser.
Mais si le rire est le dessein
premier, évident de la comédie, est-ce le seul ?
I- Le rire de la comédie
A- La farce
• La recherche du rire => les quiproquos, les rencontres fortuites, les retournements de
situation, les coups de bâton.
Cf.
Évoquez par exemple une pièce du Moyen Âge, Le Médecin malgré lui de Molière ou les
vaudevilles de Feydeau (maris cocus, les amants dans le placard, pots de chambre…).
• Éléments récurrents (rassurants) : l’homme est souvent bête, alcoolique, rustre, ridicule.
La femme est souvent rusée, revêche et avare, avec un amant ou au contraire trop belle
pour son mari.
On retrouve des personnages traditionnels comme Arlequin avec son bâton
et sa bouteille, le valet fourbe, le mari qui porte les cornes…
∆) recherche du rire, rire franc : moment de détente.
B- Un moment de détente
• L’histoire met en scène des personnages du quotidien (bourgeois… VS les demi-dieux,
empereurs des tragédies) qui ont des soucis du quotidien (mariage, dote, argent…) :
ressemblent + aux spectateurs.
• La pièce se finit bien : mariage final, les personnages désagréables sont punis, les gentils
se marient.
Ex : L’École des femmes, à la fin, arrivée miraculeuse du père d’Agnès + mariage et
Arnolphe écarté.
• Les personnages méchants ou grotesques sont les perdants.
Ex : Arnolphe de l’École des femmes.
Il est si ridicule et mauvais que c’est un plaisir
d’imaginer qu’Agnès l’a ou va le tromper.
=> le spectateur sort content du spectacle.
C- Le comique
• L’auteur de la comédie déploie tout son talent afin de faire rire le spectateur.
Déclinaison
des différentes formes de comiques.
• Comique de mots : Dom Juan, Molière Pierrot parlent le patois et semble un peu
ridicule.
Il jure.
• Comique de gestes : Sganarelle reçoit le soufflet destiné à Pierrot (Dom Juan,
Molière, II, 3)
• Comique de situation : on pense à M.
Jourdain complètement ridicule mais fier
de l’être, persuadé que ses professeurs le respectent alors qu’ils ne veulent que lui prendre
son argent.
• Comique de caractère : le valet rusé, « l’habile fourbe », comme Scapin de
Molière ou Dubois de Marivaux.
• La mise en scène et le jeu des acteurs est important aussi et peuvent renforcer le
comique.
Cf.
Molière qui roulait, d’après les témoignages, de gros yeux et qui parvenait à
déclencher de nombreux rires.
∆) La comédie est un moment que choisit un spectateur pour se détendre, de
s’amuser et sourire et même de rire => comme l’apologue qui est une histoire simple,
facile à lire, amusant.
Cf.
Candide où les morts redeviennent vivant, où les noms des
personnages sont amusants… Cf.
Les Fables de La Fontaine où les animaux parlent…
II- « Corriger les mœurs par le rire »
Au XVIIe siècle, Molière est le roi des comédies et cependant, il est profondément
moraliste dans l’âme.
Ainsi, il ne va pas écrire ses pièces uniquement pour faire rire.
Il
voulait faire « rire les honnêtes gens » mais il ne divertissait pas que pour divertir.
A- La fonction critique du rire
Par ses comédies, il dénonce le ridicule d’une société.
• se moque des Précieuses, ces femmes dont Madeleine de Scudéry qui réfléchissaient et
même philosophaient dans les Précieuses ridicules ou les Femmes savantes[1].
• critique des défauts des hommes et par exemple, l’aveuglement d’Orgon qui doit attendre
de voir son cher ami caresser sa femme pour comprendre que ce dernier n’est pas le saint
qu’il prétend être.
Cf.
Tartuffe.
• dénonce certaines catégories de gens, comme les médecins.
Diafoirus : parle le latin, se
contredit, mauvais médecin, hypocrite et intéressé.
Cf.
dans l’œuvre de Molière,
nombreuses attaques contre le corps médical.
B- Molière moraliste
• Molière : écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses
défauts.
Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que
nous y remédions.
• L’Avare : dans son esprit, le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami »
prend conscience du défaut de l’avare, réalise qu’il est lui-même avare et donc décide de
ne plus l’être.
=> Molière veut corriger les vices des hommes par le rire.
NB : Avec Molière, la comédie n’est plus un petit genre populaire et uniquement drôle =>
castigat ridendo mores.
Molière met en pratique les fameux docere et placere (plaire et
instruire) de l’époque classique.
∆) Comme l’apologue, la comédie veut faire réfléchir le lecteur.
« L'affaire de la
comédie est de représenter, en général, tous les défauts des hommes » (Molière,
L'Impromptu de Versailles).
III- La comédie porteuse de messages plutôt pessimistes
A- Le rire, vecteur des idéologies
Ex : La Folle de Chaillot
En 1939, Giraudoux publie Pleins Pouvoirs, un essai ardu,....
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