Corrigé disponible • « avoir inventé, arrangé, ajouté, changé les faits » : question de la vérité, de la sincérité...
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Corrigé
disponible
• « avoir inventé, arrangé, ajouté, changé les faits » : question de la vérité, de la sincérité
d'une oeuvre biographique.
Cette remarque de Loti est paradoxale car normalement, toute oeuvre biographique doit
avant tout se rapprocher au maximum de la réalité.
=> En quoi consiste un récit de vie (autobiographie, biographie) ?
I- L'oeuvre biographique, un récit authentique
A- Le biographique
• Auto (moi)-bio (vie)- graphie (écrire) : écrire ma vie.
Un auteur décide de raconter sa
vie, de se raconter.
Philippe Lejeune : « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle
fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier
sur l'histoire de sa personnalité ».
Écrit par une personne plutôt âgée, à la fin de sa vie.
• Biographie : récit qui raconte la vie de quelqu'un.
=> Récits centrés sur un personnage.
Multiplicité des marques de 1e ou de 3e personne...
B- Caractéristiques
• Le biographe comme l'auteur d'une autobiographie s'engagent à être honnête, à dire la
vérité (VS le romancier).
Très compliqué, impossible d'écrire sa vie : celui qui écrit son
autobiographie doit passer une sorte de pacte avec son lecteur.
« Pacte autobiographique » que le lecteur passe avec son lecteur : sorte de contrat de
sincérité et d'authenticité que l'auteur d'une autobiographie passe explicitement (ou
implicitement) au début de son oeuvre avec son lecteur, afin que le lecteur lise le texte
comme véridique.
Rousseau, le premier, sent les limites de la mémoire et de la sincérité :
« J'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux »
=> le lecteur est invité à chercher la sincérité plus que la vérité.
Cf.
l'incipit des Confessions : « j'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais
ce que je savais être faux ».
C- La recherche de la sincérité
Certains auteurs essayent dans leurs autobiographies d'être le plus sincère possible.
• Cf.
N.
Sarraute qui invente une nouvelle forme d'écriture.
Forme dialoguée : nouveau.
Permet d'aller plus loin dans la sincérité, comme un dialogue ouvert, mais en même temps,
nouveau style littéraire => par le dialogue avec elle-même, tente d'aller vers de
vrai/exigence de vérité.
• Rousseau ne veut rien cacher et il raconte des événements fort peu glorieux => la fessée,
le ruban volé...
Volonté de sincérité, de se dévoiler vraiment.
Ex : dans le portrait qu'il fait de lui-même dans l'Âge d'homme, Leiris ne fait mention que
de ses défauts, il ne se trouve aucune qualité, que ce soit sur le plan physique ou sur le
plan moral.
C'est un portrait physique fort peu flatteur => très dévalorisant (et il lie en
plus le physique au mental).
Ex : Saint-Augustin, dans ses Confessions, ne cesse de se dévaloriser => dans l'épisode
des poires, il insiste très longtemps en disant à son lecteur (et à Dieu) qu'il a commis un
acte très grave.
II- Pourquoi écrire sur sa vie (ou la vie d'un autre)
R : l'écriture, le choix et la façon d'écrire sur sa vie ou la vie d'un autre dépend de
la raison qui pousse à écrire.
A-« Connais-toi toi-même »
• Desseins de l'autobiographie : première réponse évidente > raconter sa vie, se raconter.
Essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa vie.
Envie de s'expliquer,
d'expliquer pourquoi l'auteur, moi, (souvent connu) a agi et devenu ainsi.
=> « Connais-toi toi-même » : Essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa
vie.
Envie de s'expliquer, d'expliquer pourquoi l'auteur, moi, (souvent connu) a agi et
devenu ainsi.
Cependant, ce n'est pas la seule chose qui motive l'écrivain.
• Le biographe peut vouloir, en racontant la vie d'un autre, tenter de cerner entièrement
sa personnalité.
B- Se justifier
• Rousseau se justifie.
Il écrit ses Confessions : on ne peut le juger qu'après l'avoir lu et
ses défauts de son caractère s'expliquent tous (effets de la société...).
• Ce sont des écrivains qui font leur autobiographie, des écrivains reconnus : il leur semble
important de parler de l'origine de leur goût pour la littérature.
Besoin de justifier,
d'expliquer leur vocation.
•Les Mots : moment où Sartre est rejeté par les autres enfants au Luxembourg et qu'il se
réfugie dans la lecture.
Enfance : Sarraute rappelle tous les livres qu'elle a lus enfant (et
donc sa culture livresque).
=> XXE siècle : multiplication du nombre de récits d'enfance (Sartre, Sarraute ou Perec...)
émergence du freudisme, cassures de l'histoire (guerres, exils, expatriations).
C- Les autres motifs de l'autobiographie
Évoquez l'incipit d'Enfance de Sarraute : l'auteur et son double s'interrogent sur les
motivations et les raisons d'écrire son autobiographie.
• Phénomène de mode : souvent, les écrivains âgés se racontent.
• Envie de laisser une trace de soi : échapper au néant.
L'auteur sait que tant qu'il aura
des lecteurs, il existera.
Cf.
Chateaubriand, comme Montaigne, rappelle qu'il écrit au seuil
de la mort.
∆) Le genre biographique raconte la vie d'un personnage ou de soi-même : mais
peut-on être vraiment sincère.
Les témoignages sont-ils vraiment authentiques ? L'auteur
décide d'écrire sa vie (ou celle d'un autre) mais les raisons invoquées peuvent-elles influer
sur son témoignage, malgré sa sincérité ?
III- L'autobiographie de soi, pour soi ?
L'autobiographe (ou le biographe) est confronté à plusieurs obstacles....
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