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Corrigé disponible Bossuet loue Henriette d'Angleterre d'avoir préféré la lecture des ouvrages d'histoire à celle des romans : « Soucieuse...

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« Corrigé disponible Bossuet loue Henriette d'Angleterre d'avoir préféré la lecture des ouvrages d'histoire à celle des romans : « Soucieuse de se former sur le vrai, dit-il, elle méprisait ces froides et dangereuses fictions ».

Examinez et discutez ce jugement. Mépris contre le roman.

« dangereuses » => moraliste qui parle. Ouvrages d’histoires : plus sérieux.

Parlent du « vrai ». Le roman ne peut-il pas être sérieux, évoquer le vrai ? I- Le roman, œuvre de fiction et d’imagination (=> condamné par le moraliste) A- Origines du roman • Origine : conte / mythe et de l’épopée => le roman apparaît alors comme une forme seconde, et donc dégradée, de ces grands genres[1].

Le roman offre donc souvent l’histoire d’un ou plusieurs personnages à qui il arrive des aventures. • Personnages inventés : plusieurs personnages => cf.

Anna Karénine, Emma Bovary, le capitaine Fracasse… + nombreuses actions. B- Une certaine présentation des événements • Les écrivains ne sont pas des historiens : => n’ont pas la neutralité supposée des historiens ; => n’ont pas la précision attendue (il peut y avoir des erreurs de dates, de lieu…) ; => Témoignage : ont été témoin, ont vu, ont vécu. • L’écrivain peut aussi présenter des événements tels qu’il les a perçus, en présentant son opinion comme la vérité et en leur donnant une valeur symbolique.

Cf.

la description de la prise de la Bastille par Chateaubriand dans les Mémoires d’Outre-tombe.

Il démolit totalement le mythe de cet événement, présenté comme un non événement. Chateaubriand, dans ses Mémoires, présente toujours les épisodes de la Révolution soit comme un événement peu glorieux (prise de la Bastille), soit comme une suite d’événement très sanglants.

Il insiste aussi sur la violence et l’incohérence des révolutionnaires => la Révolution a mis fin à « son » monde, celui de l’Ancien Régime : angle plutôt négatif. • S’il est bien témoin des événements, l’auteur peut raconter, décrire la scène avec précision (puisqu’il la vécue), avec des détails, en utilisant les mots justes. => le lecteur peut ainsi revivre la scène historique.

Cf.

la deuxième lettre que Mme de Sévigné envoie à sa fille pour lui parler de la mort de Vatel le 26 avril 1671.

Beaucoup de détails, texte très soigné, vivant… ∆) Sens des détails et du pittoresque des écrivains. C- La distraction Le roman fait oublier les soucis, le réel pendant le moment de la lecture.

Évasion. • On rêve avec le héros.

Cf.

Emma Bovary qui lit elle-même beaucoup. • Cf.

les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.

Exotisme. • Longues description au XIXe qui font rêver les lecteurs.

Pas de télévision : il faut s’occuper. On plonge ainsi dans le Paris de la Restauration avec Balzac. • Le roman policier, le roman d'aventures, le roman de gare ou à l’eau de rose n’apporte rien à la société => mais permettent de passer un bon moment. • Romans fleuves, romans rocambolesque => le lecteur est pris dans l’histoire, oublie son quotidien. • Les grandes fresques familiales => Les Thibaut, La Chronique des Pasquier, les Semailles et les Moissons… : le lecteur suit la vie des personnages dans le temps ou des personnages puis de leurs enfants… NB : On peut toutefois considérer que la détente en soi est une utilité (rire dix minutes par jour pour se maintenir en bonne santé recommandé par les médecins depuis l’Antiquité !) ∆) Le roman est ainsi le genre de l’évasion, de la détente.

Cependant, dès son apparition, le roman est vu comme une forme mineure de l’épopée et il est très longtemps méprisé => quête de légitimité.

Les romanciers ont donc voulu prouver que le roman n’était pas que cela. II- Le roman et la vérité Sartre : « Nous ne voulons pas avoir honte d'écrire et nous n'avons pas envie de parler pour ne rien dire.

(...) nous voulons que l'écrivain embrasse étroitement son époque ». A- La volonté de n’être pas futile • Au XIX siècle => triomphe du roman, il acquiert ses lettres de noblesse car : un bon e roman est alors un roman « sérieux », reflet de la société contemporaine.

Il n’est plus futile. • Sartre et Qu’est-ce que la littérature ? « La parole est action » : l’écriture est une arme que tout écrivain est responsable d’utiliser ou non, ainsi l’écrivain est engagé qu’il choisisse de critiquer le système en place ou non. Sartre => l’écrivain est responsable de ce qu’il écrit envers la société.

« L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements ». • Hugo : « Être le serviteur de Dieu dans le progrès et l'apôtre de Dieu dans le peuple, c'est la loi de croissance du génie » => littérature sociale, engagée : en représentant le réel, l'écrivain participe au progrès social.

Roman au 19e siècle A- Le réalisme => Les romanciers français sont très influencés par Walter Scott => vogue du roman historique qui distrait et instruit.

La voie du « roman social » est ouverte. • Évoquez la Comédie Humaine : roman total qui veut concurrencer l’État civil + projet de faire une étude des mœurs => Balzac veut dépasser ce rôle de « secrétaire de la société » qui note tout, de simple conteur, il se veut philosophe et penseur du politique. • Types de Balzac, roman réaliste.

Réalisme du détail est vérité d’observation et vérité philosophique => volonté d’expliquer les ravages de la pensée et dénoncer les vices de l’homme civilisé.

Ce réalisme constitue le projet même. • Fonction romanesque du « type » : Ce n’est plus par quelques détails mais par une somme saturante de caractères constitutifs => Le monde est rendu lisible par le personnage. Cf.

Rastignac, le Père Goriot, Lousteau… représentent tous un type. B- Le naturalisme • Pour le romancier, il s’agit de faire se mouvoir ses personnages placés dans une histoire particulière et de vérifier que la succession des faits est conforme au déterminisme.

Zola : décrire « l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire » et souligner le déterminisme de la physiologie, des milieux et des circonstances.

Le naturaliste : observe les conditions d’existence des ouvriers, des paysans, des mineurs.

Germinal : critique la condition des mineurs.... • D’après Maupassant, les romans « traditionnels » visent à charmer, émouvoir => prééminence de l’intrigue, de l’aventure.

Les.... »

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