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Corrigé disponible But du roman ? Eclairer la nature humaine, la peindre. Est-ce la seule fonction du romancier ? I-...

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« Corrigé disponible But du roman ? Eclairer la nature humaine, la peindre. Est-ce la seule fonction du romancier ? I- Le roman et l’âme humaine => Peinture de l’âme humaine, à travers la peinture des personnages. A- Peinture des personnages • Cf.

les types de Balzac.

Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer des traits psychologiques.

Cf.

Balzac donne de nombreuses précisions sur le cadre de vie et les habitudes du personnage et de ses proches.

Ex : Dans Eugénie Grandet => découverte (et description) de Grandet père (> type de l’avare), d’Eugénie et de sa mère, de la Grande Nanon mais aussi de plusieurs habitants de Saumur et de Charles. • Cf.

Zola : introduit aussi la langue du peuple dans ses romans.

« C'est une oeuvre de vérité, le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple » => Zola au sujet de l’Assommoir.

Zola (« ramasser et de couler dans un moule très travaillé la langue du peuple ») > Introduit aussi le jargon des métiers.

Cf.

dans La Bête humaine les détails sur les locomotives et le nom de La Lison. B- Des caractères non communs NB : le roman doit captiver et pour beaucoup de romancier, faire connaître la nature humaine => intérêt porté aux personnages.

Peinture du personnage => souvent différent, intéressant > digne d’être raconté… • Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.

Ce sont des personnages complexes.

Cf.

Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse.

Cf.

Folcoche => personnages terribles. ∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante – et si ce n’est pas le cas, l’écriture se charge de renforcer l’épique, l’extraordinaire de sa situation. C- Des personnages peu parfaits • Les romanciers réalistes veulent peindre leurs personnages et leurs milieux de manière objective. => Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs aspects communs. Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.

Ex aussi le mari de Folcoche dans Vipère au poing => homme faible, qui ne défend pas ses enfants, ne les protège pas. • Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».

Chacun peut être un héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques (Jacques dans La Bête humaine), soit à petite vertu (Nana), etc. • Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre, plein de défauts, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.

Son ascension sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce, l’adultère, l’hypocrisie…). ∆) Véritables travail et talent de l’écrivain qui, finement, peint les consciences, les contradictions, les conceptions, les idées de ses personnages => lecteur découvre la pensée d’un père corse (Cf.

la Vendetta de Balzac), d’un Normand un peu avare (Cf.

La Ficelle de Maupassant), d’une jeune femme qui découvre la vie (La Femme de trente ans, Une vie, Madame Bovary…).

Grande précision dans la psychologie du personnage.

Cf.

le portrait de Balzac de la Vieille fille ou de Grandet.

Cf.

les portraits de Julien Sorel (> vu par Mme de Rênal, le narrateur, Mathilde…). II- L’intérêt de la fiction pour défendre une cause ou souligner la complexité des choses Le roman ne veut pas que raconter des histoires => donner un sens au réel, à diffuser une vision du monde et, avec elle, des modèles de conduite.

Le roman, miroir de la société et des âmes, permet à l’auteur de s’exprimer, de faire passer son point de vue mais aussi de faire réfléchir son lecteur. Au XIXe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.

Le romancier use de son talent afin de susciter « admiration et pitié ». A- La complexité des personnages • Le personnage inventé permet à l’auteur de toucher plus fortement son lecteur et donc, il aura plus de chances de le faire adhérer ou reconnaître ses idées. • Les auteurs peignent des personnages complexes, qui peuvent être aussi bien héroïques que minables… Cf.

l’ambiguïté du chevalier Des Grieux / les tourments d’Emma Bovary / Camus et son « étranger » / Céline et Bardamu / Stendhal qui s’amuse des prétentions de ses héros… • Et Hugo utilise même une histoire vraie dans Claude Gueux : le personnage a vraiment existé, il est vraiment mort – il ne s’appelait sûrement pas « Gueux » qui insiste sur sa pauvreté, sur sa misère mais il est mort : réalisme => touche le lecteur. B- Le tableau réaliste • Lorsque l’auteur crée un personnage => le lecteur peut s’y attacher : touché par ses misères.

Cf.

la pauvre Fantine qui est réduite à se faire couper les cheveux, puis arracher les dents et enfin se prostituer pour aider sa petite Cosette (les Thénardier sont des escrocs en plus => encore plus pathétique). => Au XIXe siècle, le roman.... »

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