Corrigé disponible Cette histoire d’amours impossibles, de fidélité à l’époux mort au combat dans une guerre mythique… peut-elle toucher un...

« Corrigé disponible Cette histoire d’amours impossibles, de fidélité à l’époux mort au combat dans une guerre mythique… peut-elle toucher un jeune du XXIe siècle ? I- Une tragédie classique : A- Règles « dépassées » Tragédie classique => montrez que cette pièce respecte la règle des trois unités + vraisemblance et respect des bienséances.

Niveau de langue soutenu, voire précieux. • Unité de ton : pièce entièrement tragique (pas de moments burlesques, comiques…).

Ton doit être essentiellement dramatique, pathétique. • Comme dans toutes les tragédies classiques, personnages hors du commun.

Pas de roturiers, de bourgeois mais une princesse troyenne (Andromaque), le fils du roi d’Épire (Pyrrhus), le fils d’Agamemnon (Oreste)… • Andromaque : incarnation de la veuve fidèle et de la mère inquiète. B- le cadre de l’action • Évoquez le cadre de l’action, lieu unique, lieu clos qui rend parfaitement compte de l’enfer créé par l’obligation d’une cohabitation insupportable. • Cf.

Après la légendaire guerre de Troie, remportée par les Grecs.

Cf.

les conséquences politiques et morales de cette guerre => situation grave. • Cf.

le lyrisme épique.

Ex : lorsque Andromaque revit la prise de Troie par les Grecs (vers 997–1004) ou lorsque Pyrrhus compare la puissance passée de Troie et sa ruine présente : « Je songe qu’elle était autrefois cette ville / si superbe en remparts, en héros si fertile/ Maîtresse de l’Asie… ». ∆) Époque et cadre bien lointains. C- La fatalité • Le déroulement de l’action sur une courte période (six heures) permet de mettre en scène l’acmé d’une crise.

Ainsi la fatalité peut apparaître dans toute sa pureté et dans toute son inexorabilité. => Montrez la fatalité dans cette pièce. Ex : Acte V, scène 5 => Oreste se veut une victime de la fatalité, des dieux attachés à sa perte.

Il connaît la satisfaction morbide d'avoir été fidèle à un destin méprisable.

De ce fait il nie toute participation volontaire : il n'a été qu'un jouet entre les mains d'une puissance qui le dépasse.

« ô ciel, de ta persévérance.

/ Appliqué sans relâche au soin de me punir, / Au comble des douleurs tu m'as fait parvenir.

/ Ta haine a pris plaisir à former ma misère ».

Oreste : victime du Ciel (comme Phèdre, victime de Vénus). • Dans notre époque surtout athée, ces histoires de fatalité ne peuvent que nous sembler très étrangères, lointaines. => Tout cela peut sembler bien étranger à un lecteur de notre époque. Et pourtant, les thèmes évoqués semblent bien éternels et capables de toucher les spectateurs de notre époque. II- Des thèmes éternels A- Une pièce aux amours incomprises • Oreste aime Hermione, qui veut plaire à Pyrrhus, qui aime Andromaque, qui aime son fils Astyanax et son mari Hector qui est mort.

L’arrivée d’Oreste à la cour de Pyrrhus marque le déclenchement d’une réaction qui, de maille en maille, va faire exploser la chaîne. => Racine reprend le schéma traditionnel des amours incomprises ; les transforme en instrument de la fatalité.

Les couples ne parviennent pas à se constituer de façon harmonieuse, la passion n’étant pas partagée : chacun aime qui ne l’aime pas et est aimé par qui il n’aime pas. => L’incompréhension est totale, irrémédiable, et produit une aliénation insupportable, porteuse de mort. • Évoquez la force irrésistible et destructrice de l’amour dans cette pièce => amour et haine sont indissolublement liés. • Cf.

aussi la jalousie qui conduit au crime (Cf.

Hermione). => Cela peut parler au spectateur de notre époque. B- La violence NB : les jeunes de notre époque voient de plus en plus jeunes des films violents.

Ici, la violence est aussi très présente dans le texte. • Amours impossibles, amours et haine liés => on préfère tuer l’autre plutôt que de le voir heureux.... »