Corrigé disponible Cette pièce fait partie d'une trilogie de Marivaux, ayant comme second volet l'île de la raison et comme...
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Corrigé
disponible
Cette pièce fait partie d'une trilogie de Marivaux, ayant comme second volet l'île de la
raison et comme troisième volet la Colonie.
Titre : « L’île des esclaves ».
Cela sonne comme une oxymore (réunion de deux termes
contradictoires comme « l’obscure clarté ») avec d’un côté l’île => connotation de beauté,
d’exotisme et de l’autre côté, « esclaves » => servitude, l’horreur de l’esclavage… ».
** Attention au mot esclaves, que l'époque voulue par Marivaux (la Grèce antique) limite
à l'acception qu'on en avait dans l'Antiquité : l'esclave est plutôt le domestique attaché à
la maison de ses maîtres => Il n'a donc ni le statut ni toujours l'infortune des esclaves
noirs que le commerce triangulaire nous fera connaître **
I- Une comédie
A- Une pièce comique
• Comédie en seul acte.
Peu de personnages, décor très simpliste.
• Héritage de la commedia dell’arte.
Cf.
Arlequin > figure du théâtre italien remodelée par
Marivaux ;
• Comédie => structure connue de la comédie : le renversement des rôles.
Ex : Comique de situation => comique du monde à l'envers.
• Parodie.
Cf.
la scène 6 : les valets parodient leurs maîtres (leurs galanterie…) qui restent
muets devant cette imitation + Arlequin qui ne peut garder son sérieux => scène très
comique.
B- Des personnages comiques
Personnages de comédie.
Ex : Euphrosyne > apparaît comme une femme coquette.
Cf.
Le portrait que donne
Cléanthis de sa maîtresse => satire de la vie mondaine d'une aristocrate du XVIIIe siècle.
Ex : Arlequin > personnage comique (un bouffon paresseux, naïf et familier) => l'inversion
des rôles est pour lui une occasion de s'amuser et les didascalies marquent bien ses
mimiques et ses gesticulations.
II- Une pièce qui renverse l’ordre établi > fait réfléchir
NB : thème évoqué => celui des Saturnales, fête de la Rome antique où, pendant un temps
très court, les esclaves étaient libérés de leur servitude et changeaient de rôle avec leurs
maîtres.
A La relation maître/valet :
• Pièce construite autour de la notion de maître et de valets (et d’esclaves aussi) => tout
y est inversé.
• Évoquez la situation des personnages dans l’île.
• La critique des inégalités sociales : remise en question des positions maîtres ~ valets.
Pouvoir de la parole donnée aux serviteurs.
+ Cf.
le contexte culturel et idéologique : L’île des esclaves et les luttes des Lumières
∆) Marivaux critique la société de l’époque.
B- Des personnages mal menés
• Ressentiment légitime des valets.
"Voilà de nos gens qui nous méprisent dans le
monde, qui font les fiers, qui nous maltraitent, et qui nous regardent comme des vers de
terre".
"Quand nos pères, irrités de la cruauté de leurs maîtres, quittèrent la Grèce… »
=> cruauté (terme fort).
• Les valets /esclaves sont peu considérés par leurs maîtres (mépris…).
Arlequin n'est
que le "Hé" par lequel on l'interpelle ; Cléanthis rappelle la liste des injures qui lui
tiennent lieu de surnoms.
• Cléanthis marque son ressentiment d'une manière plus aigre encore ("quand on a de la
colère, il n'y a rien de tel pour la passer, que de la contenter un peu"), dans la scène III,
elle insiste de manière un peu mesquine sur la coquetterie et les affectations
d'Euphrosine ; elle dresse le portrait de sa maîtresse enjouée et glorieuse au réveil.
Cf.
la
fonction satirique du passage.
Ex : Arlequin dresse le portrait d'Iphicrate dans la scène V.
=> Devant l’injustice et les « mauvais » traitements des valets/esclaves, le spectateur se
range de leur côté.
Punition méritée accordée aux maîtres.
Spectateur du côté des valets.
III- L’apologue de Marivaux
A- Une utopie
=> Cf.
l’île (> Utopia).
• Cette pièce fait réfléchir >....
»
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