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Corrigé disponible Cette pièce partie d'une trilogie de Marivaux, ayant comme second volet l'île de la raison et comme troisième...

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« Corrigé disponible Cette pièce partie d'une trilogie de Marivaux, ayant comme second volet l'île de la raison et comme troisième volet la Colonie. Titre : « L’île des esclaves ».

Cela sonne comme une oxymore (réunion de deux termes contradictoires comme « l’obscure clarté ») avec d’un côté l’île => connotation de beauté, d’exotisme et de l’autre côté, « esclaves » => servitude, l’horreur de l’esclavage… ». ** Attention au mot esclaves, que l'époque voulue par Marivaux (la Grèce antique) limite à l'acception qu'on en avait dans l'Antiquité : l'esclave est plutôt le domestique attaché à la maison de ses maîtres => Il n'a donc ni le statut ni toujours l'infortune des esclaves noirs que le commerce triangulaire nous fera connaître ** I- Une pièce qui renverse l’ordre établi A La relation maître/valet : • Pièce construite autour de la notion de maître et de valets (et d’esclaves aussi) => tout y est inversé. • Évoquez la situation des personnages dans l’île. • La critique des inégalités sociales : remise en question des positions maîtres ~ valets. Pouvoir de la parole donnée aux serviteurs. + Cf.

le contexte culturel et idéologique : L’île des esclaves et les luttes des Lumières ∆) Marivaux critique la société de l’époque. B- Des personnages mal menés • Ressentiment légitime des valets.

"Voilà de nos gens qui nous méprisent dans le monde, qui font les fiers, qui nous maltraitent, et qui nous regardent comme des vers de terre".

"Quand nos pères, irrités de la cruauté de leurs maîtres, quittèrent la Grèce… » => cruauté (terme fort). • Les valets /esclaves sont peu considérés par leurs maîtres (mépris…).

Arlequin n'est que le "Hé" par lequel on l'interpelle ; Cléanthis rappelle la liste des injures qui lui tiennent lieu de surnoms. • Cléanthis marque son ressentiment d'une manière plus aigre encore ("quand on a de la colère, il n'y a rien de tel pour la passer, que de la contenter un peu"), dans la scène III, elle insiste de manière un peu mesquine sur la coquetterie et les affectations d'Euphrosine ; elle dresse le portrait de sa maîtresse enjouée et glorieuse au réveil.

Cf.

la fonction satirique du passage. Ex : Arlequin dresse le portrait d'Iphicrate dans la scène V. => Devant l’injustice et les « mauvais » traitements des valets/esclaves, le spectateur se range de leur côté.

Punition méritée accordée aux maîtres.

Spectateur du côté des valets. II- Une pièce révolutionnaire ? A- Le retour à l’ordre premier • À la fin de l’œuvre, on retourne à l’ordre établi.

L’auteur, il est vrai, tient le peuple à une certaine distance de l’aristocratie. NB : Marivaux incarna, aux yeux des révolutionnaires « les grâces mignardes de l’Ancien Régime » et on lui reprocha alors de ne pas avoir fait évoluer la société. => Chacun retrouve sa place (et en est content). B- Pas de rupture avec le théâtre classique • Commedia dell'arte > pas un jeu révolutionnaire (même joué à Versailles).

Au XVIIIe, à Paris : Comédie Française et la Comédie Italienne (que Marivaux préférait). • Comédie en seul acte • Héritage de la commedia dell’arte (Arlequin : une figure du théâtre italien remodelée par Marivaux) • Peu de personnages, décor très simpliste. • Comédie => structure connue de la comédie : le renversement des rôles.

Comique de situation = comique du monde à l'envers. NB : thème évoqué => celui des Saturnales, fête de la Rome antique où, pendant un temps très court, les esclaves étaient libérés de leur servitude et changeaient de rôle avec leurs maîtres.

Ce thème n’est donc pas nouveau. ∆) Malgré cet ambitieux retournement des rôles durant l’acte, cette pièce ne semble pas vraiment « révolutionnaire » ? Est-ce une pièce revendicative ou pousse-t-elle surtout à la réflexion ? III- L’apologue de Marivaux A- Une utopie => Cf.

l’île (>.... »

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