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Corrigé disponible Démontrez ce propos : Un personnage de théâtre n'est pas un personnage de roman. Il y a une...

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« Corrigé disponible Démontrez ce propos : Un personnage de théâtre n'est pas un personnage de roman.

Il y a une fatalité dans le roman comme il y a une fatalité dans le théâtre : mais la fatalité du roman est dans le personnage ; celle du théâtre dans la situation.

Le roman nous tend à nous faire souvenir que l'homme est déterminé par ses propres passions ; le théâtre à nous rappeler que son destin demeure le jouet des événements. Théâtre : fatalité, personnage victime de la fatalité et de son destin (surtout dans les tragédies). I- Quelques fonctions du roman Sartre : « Nous ne voulons pas avoir honte d'écrire et nous n'avons pas envie de parler pour ne rien dire.

(...) nous voulons que l'écrivain embrasse étroitement son époque ». A- Le réalisme • Au XIXE siècle => triomphe du roman, il acquiert ses lettres de noblesse car : un bon roman est alors un roman « sérieux », reflet de la société contemporaine.

Il n'est plus futile. • Hugo : « Être le serviteur de Dieu dans le progrès et l'apôtre de Dieu dans le peuple, c'est la loi de croissance du génie » => littérature sociale, engagée : en représentant le réel, l'écrivain participe au progrès social.

Roman au 19e siècle. • Évoquez la Comédie Humaine : roman total qui veut concurrencer l'État civil + projet de faire une étude des moeurs => Balzac veut dépasser ce rôle de « secrétaire de la société » qui note tout, de simple conteur, il se veut philosophe et penseur du politique. • Cf.

les Types[1] de Balzac : « la vieille fille », le jeune ambitieux, l'homme d'argent...

Réalisme du détail est vérité d'observation et vérité philosophique => volonté d'expliquer les ravages de la pensée et dénoncer les vices de l'homme civilisé. • Fonction romanesque du « type » => Le monde est rendu lisible par le personnage. • Hugo, roman historique : Notre-Dame de Paris => Esméralda, Quasimodo, Frollo...

sont témoins de la société (victimes, coupables...) et l'illustrent.

Ce roman distrait mais aussi instruit (peinture du Moyen Âge...), fait réfléchir... B- Le naturalisme • Pour le romancier, il s'agit de faire se mouvoir ses personnages placés dans une histoire particulière et de vérifier que la succession des faits est conforme au déterminisme.

Zola : décrire « l'histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire » et souligner le déterminisme de la physiologie, des milieux et des circonstances.

Le naturaliste : observe les conditions d'existence des ouvriers, des paysans, des mineurs.

Germinal : critique la condition des mineurs.... • D'après Maupassant, les romans « traditionnels » visent à charmer, émouvoir => prééminence de l'intrigue, de l'aventure.

Les réalistes, qui évitent l'exceptionnel, nous forcent à penser pour comprendre. Le roman réaliste provoque une réflexion profonde sur la société en montrant les affrontements des passions et intérêts et l'évolution des êtres => Cf.

les personnages de Maupassant (le vieux de La Ficelle, Georges Duroy puis Du Roy de Bel Ami...).

Expliquez cela en prenant appui par ex.

sur Bel Ami ou Une vie. ∆) Le roman, « miroir de la société » permet à l'auteur de s'exprimer, de faire passer son point de vue mais aussi de faire réfléchir son lecteur à travers le récit de la vie ou d'une aventure d'un personnage, confrontés à la société. Le théâtre, la tragédie, a une autre fonction et le personnage n'est pas confronté à la société mais à son destin. II- La fatalité dans le théâtre A- La catharsis • Aristote, La Poétique : « la représentation est mise en oeuvre par les personnages du drame et n'a pas recours à la narration; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épuration de ce genre d'émotions ».Le spectateur se purge de ses passions en assistant à une tragédie => le théâtre est une libération salutaire.

Prenez en exemple une tragédie que vous connaissez Phèdre, Andromaque... • Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se purger de ces sentiments => force du spectacle qui doit être extra-ordinaire.

D'où le recours au tragique : sentiment que l'homme éprouve quand il prend conscience des forces (divines, politiques, sociales, morale) qui le dominent, l'écrasent malgré la résistance qu'il leur oppose. ∆) Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux.

La tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur. B- Un héros victime • Puisque le spectacle de la tragédie doit inspirer terreur et pitié, le héros est placé dans une situation de victime : il n'est pas maître de son destin – vs le roman, où le personnage a une plus grande.... »

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