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Corrigé disponible - Dénouement > verbe dénouer « défaire un nœud » (au théâtre : il y a le nœud...

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« Corrigé disponible - Dénouement > verbe dénouer « défaire un nœud » (au théâtre : il y a le nœud puis cela se dénoue). - Dénouement > Partie finale d’une pièce de théâtre où, traditionnellement, le nœud de l’intrigue se débrouille, où les conflits trouvent leur solution et où le sort de tous les personnages est réglé. Pièce de théâtre : exposition, nœud de la crise et dénouement. I- Le dénouement A- Le dénouement classique : – il doit être nécessaire, c’est-à-dire qu’il ne peut pas être le fruit du hasard, ni amené par un deus ex machina ; – il doit être complet, c’est-à-dire que le sort de tous les personnages doit être fixé ; – il doit être rapide et simple, c’est-à-dire qu’il doit se situer le plus près possible de la fin de la pièce, soit juste avant l’épilogue. Il est essentiel que le dénouement, dans quelque genre que ce soit, soit en rapport avec la suite de l’intrigue, le caractère des personnages et la nature de l’action. Cf.

Cinna de Corneille et Bérénice de Racine : répondent à ces exigences du dénouement (nécessité et complétude). B- Le dénouement de la comédie (classique) • Le spectateur qui se rend au théâtre pour assister à une comédie sait qu’il va passer un bon moment : il est à la recherche de distraction et de divertissement. • L’histoire met en scène des personnages du quotidien (bourgeois… VS les demi-dieux, empereurs des tragédies) qui ont des soucis du quotidien (mariage, dote, argent…) : ressemblent + aux spectateurs => La pièce se finit bien : mariage final, les personnages désagréables sont punis, les gentils se marient. Ex : L’École des femmes mariage d’Agnès et Horace, Arnolphe est écarté. => Le dénouement de la comédie est heureux : le spectateur en sort content (les « gentils » sont récompensés, les « méchants » sont punis. C- Le dénouement de la tragédie (classique) => Les personnages sont victimes de forces qui les dépassent.

Les personnages sont prisonniers de leur destin.

Cf.

Phèdre qui, victime de Vénus, aime le fils de son mari. • Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se purger de ces sentiments => force du spectacle qui doit être extra-ordinaire. D’où le recours au tragique : sentiment que l’homme éprouve quand il prend conscience des forces (divines, politiques, sociales, morale) qui le dominent, l’écrasent malgré la résistance qu’il leur oppose. Dénouement de la tragédie : mort, folie, séparation… ∆) Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux.

La tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur => Le dénouement doit donc être terrible (Le Cid est une tragi-comédie puisque justement les personnages se marient). II- Les attentes du spectateur A- Utilité du dénouement Dans le théâtre traditionnel, le dénouement est la partie qui met fin à l’action, en tranchant la question et les difficultés que le nœud présentait à la curiosité des spectateurs ou des lecteurs. • Le dénouement apporte en principe la résolution du conflit, en levant les obstacles constitutifs du nœud, et se doit de fixer de manière rapide et complète le sort des personnages.

Aboutissement logique des tensions (de caractères, d'ambitions, etc.) développées au fil de l'intrigue • Le dénouement conforte le spectateur dans son choix de pièce – il rira dans une comédie, en sortira content ; il sera frappé par le sort des protagonistes dans une tragédie.

Le théâtre est une libération salutaire => On rit devant les grimaces d’Arnolphe déconfit apprenant qu’Agnès de l’aime pas ; on assiste à la mort si injuste d’Hyppolite. => Le dénouement renseigne le spectateur sur le « comment » cela se passe, le conforte dans sa conception de l’œuvre (les jeunes amoureux se retrouvent dans un comédie, cela se finit mal dans un tragédie…). Toutefois, l’auteur peut vouloir surprendre son lecteur. B- Le dénouement inattendu : Le deus ex machina Deus ex machina : désignait au théâtre le dieu que l’on faisait descendre sur la scène au moyen d’une sorte de treuil, souvent au moment du dénouement, pour mettre fin à l'intrigue => maintenant, considérée comme intervention extraordinaire ou surprenante. • Retournement de situation / imprévu • L’auteur peut choisir de faire attendre son spectateur en retardant par de nouvelles péripéties, par des imprévus le dénouement attendu. • L’auteur peut faire intervenir un « moyen » un « personnage » inattendu / inespéré. Molière a souvent recouru à ce type de dénouement – ce qui lui a été reproché. Soit que le héros monomaniaque bloque tout aboutissement de l’intrigue matrimoniale (L’École des femmes, Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire), soit qu’un héros non ridicule (Dom Juan ou Tartuffe) ait pratiquement triomphé des autres : seul un artifice permet de respecter la loi du genre imposant que tout s’achève dans l’harmonie Cf.

l’intervention de l’autorité royale dans Tartuffe, Cf.

le retour du père d’Agnès.... »

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