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Corrigé disponible Émile Zola, « J'accuse », L'Aurore, le 13 janvier 1898. Impossible d'afficher l'image liée. Le fichier a peut-être...

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« Corrigé disponible Émile Zola, « J'accuse », L'Aurore, le 13 janvier 1898. Impossible d'afficher l'image liée.

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Vérifiez que la liaison pointe v ers le fichier et l'emplacement corrects. J'ACCUSE Monsieur le Président, Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour, d'avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu'ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches? Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les coeurs.

Vous apparaissez rayonnant dans l'apothéose de cette fête patriotique que l'alliance russe a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre Exposition Universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté.

Mais quelle tache de boue sur votre nom - j'allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire Dreyfus! Un conseil de guerre vient, par ordre, d'oser acquitter un Esterhazy, soufflet suprême à toute vérité, à toute justice.

Et c'est fini, la France a sur la joue cette souillure, l'histoire écrira que c'est sous votre présidence qu'un tel crime social a pu être commis. Puisqu'ils ont osé, j'oserai aussi, moi.

La vérité, je la dirai, car j'ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière.

Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice.

Mes nuits seraient hantées par le spectre de l'innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu'il n'a pas commis. Et c'est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d'honnête homme.

Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l'ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si ce n'est à vous, le premier magistrat du pays? La vérité d'abord sur le procès et sur la condamnation de Dreyfus. *** « J’Accuse » : article de Zola, lettre ouverte au Président de la République Française afin de demander la révision du procès de Dreyfus. Texte engagé. I- Un texte argumentatif A- Une lettre ouverte • Lettre adressée à « Monsieur de le Président ». Lettre ouverte : publiée dans le journal et donc destinée aussi à tous les lecteurs. • Lettre composée de paragraphes relativement courts > lisibilité.

Chaque § contient une idée, un argument. • Se présente, rappelle leur rencontre.

Cf.

« pour le bienveillant accueil que vous m'avez fait un jour »… • Fait référence à l’actualité.

Cf.

« que l'alliance russe a été pour la France » ; « notre Exposition Universelle » ; « Un conseil de guerre vient, par ordre, d'oser acquitter un Esterhazy » > lettre motivée par cette décision de justice… B- Captatio benevolentiae • Captatio benevolentiae ou Captation de bienveillance. Zola commence son texte en valorisant le destinataire de sa lettre.

Le remercie.

Cf.

« Me permettez-vous » : formule de déférence… « vous avez conquis les cœurs » : flatterie, malgré un ton qui se veut neutre. • Utilise des termes valorisant le Président, lui rendant hommage.

Ex : « ma gratitude pour le bienveillant accueil » ; « votre juste gloire » ; « rayonnant dans l'apothéose de cette fête patriotique » ; « solennel triomphe de notre.... »

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