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Corrigé disponible En conclusion du roman de Guy de Maupassant, Une Vie, Rosalie déclare : « La vie voyez-vous, ça...

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« Corrigé disponible En conclusion du roman de Guy de Maupassant, Une Vie, Rosalie déclare : « La vie voyez-vous, ça n'est jamais si bon ou si mauvais qu'on croit ».

Pensez-vous qu'un roman doit ouvrir les yeux du lecteur sur la vie ou bien au contraire permettre d'échapper à la réalité ? Vous présenterez votre argumentation en prenant appui sur les extraits proposés et sur les œuvres que vous avez pu étudier ou lire. Le roman doit-il être réaliste, montrer la réalité telle qu’elle est ou au contraire, permettre au lecteur d’échapper de la réalité ? I- Le roman, un monde qui nous fait oublier la réalité A- Roman et fiction • Origine : conte / mythe et de l’épopée[1]. • Le romancier invente son histoire > veut intéresser son lecteur alors invente une histoire intéressante : passions, haines, existences terribles, aventures, vengeances… Cf.

par exemple Le Comte de Monte-Cristo > roman d’aventures, avec l’évasion de la prison, la vengeance, l’amour • Fiction : liberté de l’écrivain qui fait s’ajuster les événements qui arrivent comme il le souhaite (Ex : mort d’un personnage => arrivée du testament et de l’argent à Jean, au début de Pierre et Jean). • Doit plaire au lecteur.

Beauté du texte.

Beauté du message qui touche le lecteur.

Cf.

Le Petit Prince : « Va revoir les roses.

Tu comprendras.

Tu comprendras que la tienne est unique au monde » ; « Voici mon secret.

Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur.

L'essentiel est invisible pour les yeux » B- L’évasion et distraction Lire un roman > détend, fait rêver.

Évasion. • On rêve avec le héros.

Cf.

Emma Bovary qui lit elle-même beaucoup. • Cf.

les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.

Exotisme. • Longues description au XIXe qui font rêver les lecteurs (pas de télévision : il faut s’occuper….).

On plonge ainsi dans le Paris de la Restauration avec Balzac, sous le Second Empire avec Zola… • Romans fleuves, romans rocambolesque => le lecteur est pris dans l’histoire, oublie son quotidien. • Les grandes fresques familiales => Les Thibaut, La Chronique des Pasquier, les Semailles et les Moissons… : le lecteur suit la vie des personnages dans le temps ou des personnages puis de leurs enfants… C- Des destins d’exception • Le roman ne raconte pas d’histoires banales, elles doivent sortir de l’ordinaire. • Personnages qui ont souvent de fortes personnalités :Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse. • Personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.

la beauté de la Princesse de Clèves. • Personnages exceptionnels > par leur courage, leur vaillance mais aussi leurs vies rocambolesque.

Cf.

d’Artagnan ou le duc de Nevers avec sa fameuse « botte ». • Sentiments extrêmes.

Cf.

l’amour passion de Des Grieux pour Manon (dans Manon Lescaut). ∆) Le romancier écrit des livres qui permettent au lecteur de s’évader de la réalité, de rêver tout en lisant.

Cependant, dès son apparition, le roman est vu comme une forme mineure de l’épopée et il est très longtemps méprisé => quête de légitimité.

Les romanciers ont donc voulu prouver que le roman n’était pas que cela : réalisme… II- La volonté de dire la réalité à travers le roman Cf.

définition de Stendhal, « un roman, c’est un miroir que l’on promène le long du chemin ». A- Réalisme et roman • Les romanciers qui veulent décrire la réalité s’attachent donc à bien situer leur histoire dans un cadre, dans une temporalité… • Noms de villes, observation minutieuse des milieux sociaux.

Ex : L’Éducation sentimentale > villes réelles, notations des noms de rue, etc. • Réalité économique et sociale du XIXe siècle décrit par l’évocation de sommes concrètes > Cf.

les préoccupations financières du père Rouaud, père d’Emma. • Des histoires réalistes.

Montrez que dans Bouvard et Pécuchet, les aventures arrivées aux protagonistes n’ont rien d’exceptionnelles et sont même la suite d’échecs.

Leurs actions n’ont rien de sensationnelles.

Cf.

« leur désœuvrement complet ». B- Des personnages « réalistes » • Lorsque les romanciers décident de peindre « la réalité », de « vrais » personnages, ne peignent pas des « héros ». cf.

par exemple la description que donne Balzac de Lucien.

Le montre sous un jour peu favorable, peint avec réalisme son piteux état.

Ex : « Sa redingote dont les manches étaient trop courtes, ses méchants gants de province, son gilet étriqué, le rendaient prodigieusement ridicule auprès des jeunes gens du balcon »… • Personnages ne sont pas héroïques mais ils ressemblent aux hommes ordinaires.

Cf. Madame Bovary ou l’Éducation sentimentale > portraits réalistes. Cf.

Jeanne dans Une vie de Maupassant : alors que tout présageait une vie heureuse pour la jeune fille du début du roman, Maupassant peint avec beaucoup de réalisme tous les aléas de sa vie (son mari qui la trompe, son fils qui dépense tout l’argent…).

Vie très triste, seul rayon de soleil, « la fille de son fils ».

Réalisme de la peinture : vie dure, triste, mais consolation pour cette femme vieillie trop vite par les chagrins. C- Le tableau réaliste • Lorsque l’auteur crée un personnage => le lecteur peut s’y attacher : touché par ses misères.

Cf.

la pauvre Fantine qui est réduite à se faire couper les cheveux, puis arracher les dents et enfin se prostituer pour aider sa petite Cosette (les Thénardier sont des escrocs en plus => encore plus pathétique). => Au XIXe siècle, le roman voulait être.... »

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