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Corrigé disponible Fiction : mensonge, illusion => vision réductrice de Rousseau. La fiction ne peu...

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« Corrigé disponible Fiction : mensonge, illusion => vision réductrice de Rousseau.

La fiction ne peut-elle traiter que de sujets peu sérieux ? Traditionnellement, la réflexion trouve son lieu d’expression dans les genres « sérieux » : l’essai mais aussi le dialogue sont tout à fait appropriés à l’expression des questions graves, sérieuses.

Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde.

C’est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à la fiction. Comment transmettre des idées, comment les argumenter efficacement ? Quels sont les outils littéraires, les genres que l’auteur peut utiliser afin de réfléchir à des choses « sérieuses ».

La fiction est-elle vraiment inapte à traiter de sujets sérieux ? I- La fiction : l’illusion et le plaisir de la lecture. A- Les libertés de la fiction • L’écrivain de fiction n’est pas tenu par un souci de réalisme.

Ex : donner un exemple tiré de votre corpus ou de vos lectures personnelles.

Evoque le sujet qu’il souhaite… (Par exemple, est-ce qu’une Miss Marple réelle, vraie, rencontrerait autant de meurtres et de meurtriers dans la vraie vie ? !). • La Fontaine dans ses Fables : nombreuses fables font parler des animaux, personnifications.

Monde enfantin : animaux qui parlent… Véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour.

(Peu réel !) • Fiction : liberté de l’écrivain qui crée l’histoire qu’il veut.

Le romancier fait s’ajuster les événements qui arrivent comme il le souhaite (mort d’un personnage => arrivée du testament et de l’argent à Jean, au début de Pierre et Jean par exemple). B- L’invitation au voyage Roman, pièce de théâtre, poésie… : évasion du lecteur.

La littérature fait oublier les soucis l’espace du temps de la lecture le réel.

L’écrivain écrit pour transporter son lecteur dans le monde qu’il a créé par les mots. • Cf.

les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.

Exotisme. • Longues description au xixe qui font rêver les lecteurs.

À l’époque, pas de télévision : il faut s’occuper.

On plonge ainsi dans le Paris de la Restauration avec Balzac. • On rêve avec le héros.

Cf.

Emma Bovary qui lit elle-même beaucoup. • Romans fleuves, romans rocambolesque => le lecteur est pris dans l’histoire, oublie son quotidien. NB : On peut toutefois considérer que la détente en soi est une utilité (rire dix minutes par jour pour se maintenir en bonne santé recommandé par les médecins depuis l’Antiquité !) • Texte (poème, roman…) => émotion esthétique, communion humaine.

Le texte nous touche : enthousiasme, indignation.

Catharsis.

Pouvoir émotionnel du travail de l’écrivain. Universalité du message : Le Petit Prince de Saint Exupéry, « Mon rêve familier »… C- Un travail du romancier • Réducteur de ne parler que de « mensonge » et d’ « illusion » car : véritable travail de l’écrivain pour donner l’illusion du vrai (même si le lecteur sait qu’il s’agit d’un roman, d’un conte…). • Choix des différentes focalisations => permet de garder le suspense et de maintenir l’attention du lecteur.

Le narrateur a donc pris soin de sélectionner les éléments qu’il voulait que le lecteur connaisse.

Bien que le roman donne une impression de « miroir » de la société, véritable travail de l’écrivain qui met en tout œuvre pour donner l’illusion du vrai. • Doit plaire au lecteur.

Beauté du texte.

Beauté du message qui touche le lecteur.

Cf.

Le Petit Prince : « Va revoir les roses.

Tu comprendras.

Tu comprendras que la tienne est unique au monde » ; « Voici mon secret.

Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur.

L'essentiel est invisible pour les yeux » => Lire un beau texte émeut et détend le lecteur. ∆) La fiction permet au lecteur de s’évader, de se détendre – moment privilégié, hors du temps.

Le lecteur peut imaginer, s’imaginer les personnages comme il l’entend. Plaisir de la fiction.

Mensonge accepté (on sait que Nana et Renart n’existent pas…). Toutefois, ce mode d’écriture est-il réservé au plaisir de la lecture.

La fiction ne peut-elle traiter que de sujets légers ? La fiction est-elle inapte à évoquer des choses sérieuses ? II- La fiction évoquant des sujets pas toujours futiles. Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits.

Les auteurs sont parvenus à exprimer les notions abstraites, à dénoncer des injustices ou à montrer des vices à travers des textes a priori plus simples. A- Le théâtre, la comédie • Molière, comédien moraliste : écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions. • Ici, le dialogue, au théâtre est utilisé mais il est d’une approche moins ardue (que dans les dialogues philosophiques par exemple).

Le public est sollicité, sommé de juger les situations, les discours et les comportements.

Ex : par le discours de Marcelline, la mère de Figaro, Beaumarchais interpelle ses contemporains.

(Marcelline[1] évoque la détresse des femmes de condition sociale modeste, maintenues dans l’ignorance et la pauvreté, le comportement des hommes…). B- La littérature « miroir » de la société Ex : Au xixe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.

La fiction permet d’aborder des idées, des théories plus sérieuses. • Prenez un exemple dans votre corpus, culture… est développez-le.

Cf.

naturalisme de Zola : montre toutes les corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail… sous le Second Empire. Cf.

aussi Matin brun de F.

Pavloff) => miroir, représentation de la montée du nazisme (ou de tout mouvement totalitaire). ∆) Grande force de la fiction.

Le fait de passer par un personnage => le lecteur s’identifie aux peines du personnage et prend conscience du message. C- Le théâtre de l’absurde et les comédies sérieuses • Certains auteurs ont utilisé la comédie comme anti-comédie : le comique, agressif ou burlesque, • La Folle de Chaillot.

Cette comédie est en même temps une satire qui dénonce les méfaits de l’argent, l’appât du gain qui régit la société moderne.

La comédie entraînante avec l’étonnant personnage d’Aurélie parvient à transmettre le message très pessimiste : critique du capitalisme prend une violence particulière, dénonciation des affairistes dans leur infamie… • Théâtre de l’absurde => Forme renouvelée de la comédie, comique grinçant, sinistre. Ex : Ionesco montre le danger du totalitarisme dans Rhinocéros =>dans une pièce où par ex, on se dispute sur l’origine du rhinocéros ou où un personnage est très soigné et a toujours un cravate et un peigne sur lui, on sent déjà.... »

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