Corrigé disponible I- La tragédie et les émotions A- La catharsis • Aristote, La Poétique : « la représentation est...
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I- La tragédie et les émotions
A- La catharsis
• Aristote, La Poétique : « la représentation est mise en oeuvre par les personnages du
drame et n'a pas recours à la narration; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle
réalise une épuration de ce genre d'émotions ».
• Pour Aristote, le spectateur qui va au théâtre doit ressentir terreur et pitié afin de se
purger de ces sentiments => force du spectacle qui doit être extra-ordinaire.
D'où le recours au tragique : sentiment que l'homme éprouve quand il prend conscience
des forces (divines, politiques, sociales, morale) qui le dominent, l'écrasent malgré la
résistance qu'il leur oppose.
∆) Dans la tragédie, tout est sous le signe de la fatalité, le dénouement est malheureux.
La tragédie a pour but de faire naître la terreur et la pitié chez le spectateur.
B- L'émotion par la parole
• Le spectateur se purge de ses passions en assistant à une tragédie => le théâtre est une
libération salutaire.
Prenez en exemple une tragédie que vous connaissez Phèdre,
Andromaque…
• Le but de la tragédie étant d'inspirer terreur et pitié au lecteur, la représentation de la
mort sur scène semble naturelle mais :
• Bienséances => afin de ne pas heurter le public : tout ce qui va contre la morale est
banni (les scènes de violence, la mort, etc.) => Au XVIIe siècle, la bienséance rend le
théâtre tragique un théâtre surtout de paroles.
« Ce qu'on ne doit point voir, qu'un récit nous l'expose,
Les yeux en la voyant saisiront mieux la chose;
Mais il est des objets que l'art judicieux
Doit offrir à l'oreille et reculer des yeux ».
Boileau, l'Art poétique, 1674, chant III, vv.51-54.
Δ) La tragédie doit mettre en scène des situations terribles… mais la mort et la violence ne
doivent pas être mis en scène => tout est raconté.
La parole est donc un vecteur
d'émotions.
II- Tragédie des mots
A- La situation tragique
Le tragique naît surtout du sentiment que ressent le héros de n'être pas libre => force
supérieure qui se joue de lui, n'est pas le maître de son destin.
• Ex > Phèdre : Phèdre tente de s'innocenter en expliquant qu'elle est victime de Vénus
=> combat d'avance car ne pas maître de leur sort / pas responsable.
« Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire.
»
« C'est Vénus toute entière à sa proie attachée.
»
« Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente » => situation terrible.
NB : => pour les héros de tragédie, le combat est perdu d'avance car ne sont pas maîtres
de leur sort.
Tout est sous le signe de la fatalité => fait naître la terreur et la pitié chez le
spectateur.
B- Un spectacle violent
• La représentation théâtrale peut être violente : physiquement ou mentalement par les
mots.
=> Violence des sentiments, des passions (violence de la passion d'Hermione…).
Ex : Jalousie, passion déchirante de Phèdre.
Évoquer acte IV, scène 6 : sentiment extrême
de la jalousie (« craintes », «transports », « fureurs », « feux », « remords ») lui donnes
des idées de meurtres (champ lexical du meurtre: « crimes » (1269), « homicides » (1271),
« sang » (1272)).
=> Violence physique : fin d'Andromaque (la folie et la mort)
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