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Corrigé disponible I- Le héros et la littérature Le lecteur a envie de distraction, de rêve, d’aventure (et pas de...

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« Corrigé disponible I- Le héros et la littérature Le lecteur a envie de distraction, de rêve, d’aventure (et pas de platitudes).

Il s’attend donc à lire l’histoire d’un héros : A- Des destins d’exception • Le roman, le conte, la pièce de théâtre… ne racontent pas d’histoires banales, elles doivent sortir de l’ordinaire. Cf.

la vie de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal.

Cf.

l’histoire d’Hernani ou de Rodrigue. • Ex : les romans d’apprentissage.

Le héros, jeune homme souvent plein de grâces (Cf. Julien Sorel assimilé à une « jeune fille déguisée »), est à la conquête de la capitale (héroïsme) => paysan (Julien Sorel ou Duroy de Bel Ami) ou aristocrate ruiné (Cf. Rastignac), il est désireux d’échapper à son milieu et est près à tout pour arriver.

Ambition et réussite /échec. • Ex : les romans de capes et d’épées ou d’aventure => d’Artagnan, le capitaine Fracasse… sont devenus des sortes de légendes. B- Des caractères non communs • Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.

Ce sont des personnages complexes •Personnalités hors du commun : Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse. R : le personnage est aussi doté un physique particulier => Cf.

la beauté sans pareil de la Princesse de Clèves.

Cf.

le nez de Cyrano de Bergerac. • Passions absolues : on pense à la passion que voue Des Grieux à Manon Lescaut dans l’œuvre de Prévost => il se fâche avec son père, part en Amérique avec la jeune femme qui, pourtant, l’a plusieurs fois trompé.

Cf.

aussi les tourments d’une jalousie excessive de Phèdre. • Cf.

aussi la grande cruauté du Père Ubu (in Ubu Roi) ou celle de Barbe Bleue dans le conte de Perrault. ∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante – et si ce n’est pas le cas, l’écriture se charge de renforcer l’épique, l’extraordinaire de sa situation. II – L’intérêt de personnages peu héroïques Pour contrer cette importance conférée aux « Héros héroïques », des écrivains, afin de faciliter l’identification du lecteur au personnage mais aussi pour explorer des réalités moins idéalistes, ont inventé des personnages médiocres, des personnages qui, a priori, ne font pas rêver. A- Réalisme et/ou naturalisme Les écrivains tentent de décrire précisément des personnages, des caractères qui sont donc complexes – car personne n’est vraiment héroïque.

N’être qu’héroïque est caricatural.

Or, les romanciers réalistes voulaient être « réalistes ». • Les romanciers réalistes veulent peindre leurs personnages et leurs milieux de manière objective. => Les auteurs montrent et insistent sur les mauvais côtés des personnages ou leurs aspects communs. Par exemple, Charles Bovary est une sorte de anti-héros ; il est falot, sans envergure.

(Il n’est pas le prince charmant qui fait rêver…). • Pour Zola, « le premier homme qui passe est un héros suffisant ».

Chacun peut être un héros, même les descendants des Macquart qui sont tous des personnages soit alcooliques (oncle Macquart), soit à petite vertu (Nana), etc. • Georges Duroy dans Bel-Ami, apparaît finalement comme quelqu’un de très médiocre, aux manières douteuses et qui n’a pas l’éclat d’un Valmont.

Son ascension sociale est certes réelle mais elle n’est due qu’à des combines (des mariages, un divorce, l’adultère, l’hypocrisie…). • Cf.

aussi les pièces de Diderot. B- Le personnage au comportement proche de l’absurde • Certains romanciers ont fait de leur héros un personnage médiocre mais afin de souligner la contingence, l'absurde (ex : Roquentin dans La Nausée de Sartre => aussi peu engageant que sa propre vie).

Roquentin : anti-héros, n’agit jamais de manière exceptionnelle. Ex : Meursault dans L'Étranger de Camus => il tue « l’Arabe » sans savoir bien pourquoi, il menait avant cela une petite vie sans beaucoup d’intérêt, il ne connaît pas de sentiments très très forts (la mort de sa mère l’attriste peu…). NB : le personnage vraiment haïssable peut rebuter le lecteur qui ne terminera pas son livre mais peut aussi l’intriguer, l’intéresser et le captiver. Ex : Bardamu dans Voyage au bout de la nuit de Céline est un personnage peu sympathique, cynique, un peu lâche, même parfois ridicule.

Mais en même temps, les descriptions qu’il donne de la guerre, l’Amérique, les colonies font ressortir toute l’absurdité du monde et des hommes.

Bardamu se définit d’ailleurs comme « Un héros juteux ». ∆) Roquentin, Bardamu, Meursault sont très très éloignés du Capitaine Fracasse ou d’Ulysse ! C- Le personnage dans le « Nouveau roman » • Les auteurs de la vague du Nouveau Roman ont choisi d'abolir le héros et de confier la représentation d'un monde énigmatique à des individualités transparentes. Évoquez par exemple L'époque actuelle est.... »

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