Corrigé disponible I- Le théâtre, «pays de l’irréel », pays de l’illusion Le théâtre est le monde de « l’illusion...
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Corrigé
disponible
I- Le théâtre, «pays de l’irréel », pays de l’illusion
Le théâtre est le monde de « l’illusion comique », tout est feint, rien n’est a priori
vrai.
A- Un monde de carton, un monde artificiel
• Cf.
le décor et les objets.
Éclairages, musiques, maquillage.
Costumes...
• Proximité physique des acteurs, partage d’une émotion avec toute une salle (lieu
artificiel : on ferme les lumières – même en matinée.
Monde clos, à part le temps de la
représentation.
Tout le monde fait comme si et est très content de faire ainsi).
• Comédien feint l’émotion : la personne entre dans un personnage (maquillage, costume).
Il feint d’être et le spectateur feint de croire qu’il est.
Donnée capitale dans une pièce : le jeu de l’acteur.
Il est jugé par le public
(applaudissements, huées, silence glacial…).
Une pièce de théâtre est surtout une
accumulation d’artifices : le spectateur doit faire comme s’il croyait ce qu’il voyait, décors,
unité de lieu/temps/actions, apartés, vers… Le bon acteur sera celui qui fait oublier toute
l’artificialité du monde du théâtre.
C- Le petit monde théâtral
• L’auteur avant le XIXe siècle doit écrire en fonction du genre.
Écriture très différente si
comédie, tragédie, farce.
Même le théâtre n’est pas le même.
Ex : Marivaux n’écrit pas ses
pièces de la même manière si elles sont pour les comédiens italiens ou pour la Comédie
française.
•Au théâtre => les personnages sont définis par leur statut social (Les Bonnes, Le
Bourgeois gentilhomme…).Évoquez la vraie différence entre les soubrettes et les
maîtresses (Cf.
Marivaux qui inverse même les rôles dans L’Ile aux esclaves).
• L’habit fait le moine : Indicateur social.
Dom Juan : quand Sganarelle veut jouer au
médecin, se déguise et tout le monde le croit ! Ex : Harpagon est ridicule et dans tout son
comportement et dans ses vêtements, ce que Frosine lui rappelle => rire du spectateur.
Le costume sert la pièce (ici, le comique).
Ridicule du personnage : « fraise à l'antique »,
« votre haut-de-chausses, attaché au pourpoint avec des aiguillettes : c'est pour la rendre
folle de vous ».
NB : Molière joue aussi des anachronismes !
C- Règles des trois unités
• Unité de temps => l’action doit se dérouler en 24 heures (on réduit les 24 heures en 3
heures de représentation.
Cf.
la « folle journée » de Figaro.
• Unité de lieu : soit l’action doit se dérouler dans un espace que peut embrasser le regard
(Cf.
Voltaire) ; soit pièce (ex, chez Racine, dans un palais, une antichambre…).
• Unité d’action : il ne faut qu’une intrigue principale afin de ne pas perdre le spectateur.
=> Après les romantiques, de nombreux auteurs n’ont pas respecté ces règles.
Parfois,
problèmes de longueur de pièces, de compréhension… (Cf.
Lorenzaccio : doit être expurgé
pour être représenté).
NB : Les romantiques n’ont presque pas enfreint la règle de l’unité
d’action et, s’ils ont mis en question la nécessité classique de l’unité de temps et de lieu,
finalement, elle reste souvent respectée.
• Le vraisemblable => le spectateur doit pouvoir s’identifier au personnage, se reconnaître
dans les situations décrites.
NB : Ces choix prônés au XVIIe, bien qu’ils aient été contestés, souvent assez suivis =>
permettent de rendre plus crédibles, plus vraie l’action jouée.
∆) Au théâtre, tout est artifices et conventions mais tout est fait pour rendre le
spectacle vraisemblable.
Compromis : le spectateur fait comme si c’était vrai + les acteurs
qui font comme s’ils étaient les personnages => « Illusion comique » (le temps du
spectacle, on fait « comme si »).
Giraudoux, « Le théâtre, c'est le réel dans l'irréel ».
II- « Le réel dans l’irréel »
A- Le théâtre de l’absurde > montrer l’artifice du théâtre
Le refus de l’illusion : le théâtre de l’absurde
• Dans le théâtre moderne, l’intrigue peut être suspendue et son dénouement ouvert.
NB :
Selon Ionesco, l’idée de finir une pièce de théâtre n’est justifiée que par le fait que les
spectateurs doivent aller se coucher.
• Dénouement de la Cantatrice chauve : retour à la première scène => les dernières
répliques rejoignent les premières pour dessiner un cercle.
La facticité de toute fin est à la
fois soulignée et déjouée.
Caractère interchangeable des personnages.
=> Pessimisme.
B- L’artifice au service du réel
• Très difficile de représenter le réel car on n’est jamais objectif.
L’auteur peut utiliser la
pièce afin de mettre en scène une réalité (défaut par exemple) en grossissant les traits,
en insistant sur le ridicule, sur l’absurde.
Ex : Molière veut faire prendre conscience des défauts par le rire.
Développer cette idée à
partir de cet auteur ou d’un autre.
Ex : caricature de l’avare, il fait rire et donc le spectateur
prend conscience de son propre défaut.
• Prendre une pièce et montrer comment tout est un peu grossi, caricatural mais que
finalement, ce n’est pas si loin de la vérité.
Ex : Tartuffe : « type » du faux dévot.
Molière l’a inventé en regroupant toutes les
caractéristiques des dévots qui entourent Louis XIV.
Histoire inventée et caricature mais
les « dévots » et « faux dévots » existaient.
La caricature est un miroir de la réalité.
• Comique dans Rhinocéros => Béranger négligé : mal coiffé, vêtements chiffonnés,
chemise et chaussures sales vs Jean "bien propre sur lui" => Jean a un peigne, il est habillé
avec un soi méticuleux vs Béranger.
Cette différence est comique, surtout dans la scène
où Béranger est grondé par son ami qui sort de ses poches tous ses accessoires.
Cependant :....
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