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Vérifiez que la liaison pointe v ers le fichier et l'emplacement corrects. Zola écrit qu'il « aurait voulu aplatir le monde d'un coup de [sa] plume », en forgeant des fictions utiles. Pensez-vous que la littérature, en particulier sous la forme de l'apologue, ait le pouvoir d'intervenir sur le monde et sur les consciences pour les transformer, à l'image du forgeron ? Vous répondrez à cette question en un développement argumenté qui prendra appui sur le texte du corpus, ceux que vous avez étudiés en classe et vos lectures personnelles. Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits afin de modifier la conscience de leurs lecteurs => de leur montrer le monde sous un angle différent… I- La littérature voulant intervenir sur le monde et les consciences Les auteurs se sont souvent sentis « investis » d’une mission, celle d’éclairer le peuple et d’être un guide.

Traditionnellement, l’argumentation trouve son lieu d’expression dans les genres « sérieux » : A- Le dialogue, la correspondance et l’essai • Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.

le dialogue chez Socrate).

Cf.

Entretien d'un père avec ses enfants => aucun des personnages n'est censé représenter la pensée de l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée. • Cf.

Les Provinciales de Pascal qui défendent le jansénisme ou Cf « Lettre sur le commerce » de Voltaire => éloge de la société anglaise qui travaille vs les Français et les Allemands. • L’essai => registre didactique puisqu’il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis.

Cf.

Les Caractères de La Bruyère. ∆) Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l’essai sont tout à fait appropriés à l’expression de notions morales ou abstraites.

Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde. B- La caricature et le réalisme • Ex : Molière => moraliste dans l’âme.

Écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts pour qu’il y remédie.

Ex : L’Avare : dans l’esprit de Molière, le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l’avare, réalise qu’il est lui-même avare et donc décide de ne plus l’être.

NB : prendre conscience de son avarice, de sa tendance à l’hypocondrie, de son petit côté « nouveau riche » (> bourgeois gentilhomme !)… ne peut pas faire de mal au dirigeant.

Littérature : fenêtre sur le monde.

Montre. • Au XIXe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales.

Cf.

Hugo qui dénonce la misère (Les Misérables) mais aussi la peine de mort : • Le Dernier jour d’un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l’atrocité de la peine de mort – surtout à la fin puisque le récit s’arrête avec la vit du condamné.

Et Hugo utilise même une histoire vraie dans Claude Gueux : le personnage a vraiment existé, il est vraiment mort – il ne s’appelait sûrement pas « Gueux » qui insiste sur sa pauvreté mais il est mort : réalisme => touche le lecteur. B- L’intérêt d’un regard étranger • Poser un regard étranger sur un sujet permet de le montrer sous un angle différent => le lecteur aborde un sujet mais sous un angle, un point de vue très différent du sien.

Cela lui permet donc d’enrichir son avis, de comprendre une situation car il n’est plus limité par son propre regard sur la question. • Cf.

le chapitre « Des Cannibales » des Essais de Montaigne => comparaison entre le monde européen et les Indiens.

Les Européens apparaissent alors plus cruels que les Indiens cannibales… • Cf.

par exemple Les Lettres persanes de Montesquieu.

Deux Persans arrivent à Paris et communiquent leurs impressions à des compatriotes => à travers eux, l’auteur épingle la société de son temps (Cf.

« le roi est vieux », Cf.

la mode des Françaises très coûteuse…). Fausse ingénuité. ∆) Des auteurs sont parvenus à faire passer leurs idées à travers des textes argumentatifs mais d’apparence plus légère.

Lorsque le texte est plus abordable (on rit devant Molière…), la leçon passe plus facilement => apologue. II- La fantaisie de l’apologue A- Un récit agréable à lire L’apologue est souvent un récit plaisant.

NB : La Fontaine s’accuse lui-même de futilité quand il se définit dans une lettre à Madame de la Sablière : « Je suis chose légère et je vole à tout sujet.

Je vais de fleur en fleur et d'objet en objet ». • La Fontaine dédie ses fables à un enfant, au Dauphin =>nombreuses fables font parler des animaux, personnifications.

Monde enfantin : animaux qui parlent… Les contes de Perrault sont surtout lus par les enfants (Le Petit poucet, La Belle au bois dormant…). • Fable => récit léger et agréable.

Vs chez Ésope, pour qui le récit n’a qu’une fonction secondaire, d’illustration, chez La Fontaine, le récit (animé, vivant et pittoresque par la variété des temps employés) se développe considérablement par rapport à la morale, qui, loin de rester la seule finalité de la fable, en devient plutôt le prétexte => ses fables sont de véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour.

Jouant sur l’alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), La Fontaine dynamise le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.

Cf.

« Les Obsèques de la lionne ». B- Le dépaysement, l’amusement • Zadig de Voltaire : histoire orientale, dépaysement du lecteur.

Voltaire situe l’action dans l’Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.

Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits.

« Du temps du roi Moabdard… » •Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M.

Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »…), facéties : les quartiers de noblesse… Candide se promène à travers le monde, découvre un pays utopique, celui de l’Eldorado… Voltaire décrit le parcours d’un jeune homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». C- Les pistes qui signalent que le récit n’est pas aussi anodin qu’il pourrait paraître Au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n’est pas si anodin. • Fables de La Fontaine, bien que l’on soit dans le monde animal, le système décrit ressemble fort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa Province, les Prévôts, Messieurs les Courtisans, la Reine, le Roi ».

Cf.

chez Voltaire, même dans un Orient profond on.... »

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