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Corrigé disponible La nature : la nature => pas que les fleurs et les bois. La nature de l’homme, son...

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« Corrigé disponible La nature : la nature => pas que les fleurs et les bois.

La nature de l’homme, son comportement. NB : ce sont surtout les romantiques (et après Rousseau) que l’on parlera vraiment de la nature au sens des paysages, des forêts, des plaines… Texte le plus souvent symbolique, où l’imagination intervient pour une grande part, la fable est un genre hybride, associant morale et la facilité, les fameux docere et placere de l’époque classique. Comment La Fontaine parvient-il à décrire la nature humaine, les comportements à travers ses fables ? I- Des Fables plaisantes à lire La Fontaine lui-même évoque la futilité de son entreprise : « Je suis chose légère et je vole à tout sujet.

Je vais de fleur en fleur et d’objet en objet », (dans une lettre à Madame de la Sablière). A- Un genre destiné aux enfants • La Fontaine adresse ses fables à un enfant, Louis de France, dit plus tard le Grand Dauphin, qui a alors 7 ans. • « Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons » : à la grande joie des plus petits, les fables font parler des animaux.

Mise en scène du monde animal : le lion, la belette, le singe, tous parlent, certains sont habillés et ils ressemblent aux hommes : univers de l’enfant. B- Un récit très agréable à lire • La Fontaine : importance accordée au récit.

(VS Ésope, pour qui le récit n’a qu’une fonction secondaire, d’illustration).

Chez La Fontaine, le récit (animé, vivant et pittoresque par la variété des temps employés) se développe considérablement par rapport à la morale, qui, loin de rester la seule finalité de la fable, en devient plutôt le prétexte. • La Fontaine : ses fables sont de véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d’humour.

Jouant sur l’alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d’assonances et de rimes, La Fontaine se sert de toutes les ressources de la forme versifiée pour dynamiser le récit, lui donner l’allure naturelle d’un conte, à mi-chemin entre prose et poésie.

Ex : « Le chêne et le roseau » : les plantes parlent et tous les éléments naturels parlent aux enfants. Le chêne un jour dit au roseau : « Vous avez bien sujet d'accuser la nature ; Un roitelet pour vous est un pesant fardeau ; Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau, Vous oblige à baisser la tête. Alternances des octosyllabes et des alexandrins : rythme… C- Des textes qui font réfléchir le lecteur Dans L’Émile, Rousseau démontre que les Fables de La Fontaine ne sont pas destinées aux enfants, qu’elles ne sont pas appropriées à leur esprit encore trop jeune.

En effet, contes et fables ne sont pas gratuits, ils sont utilisés par l’auteur comme vecteur de son message. => Au fil du texte, de nombreux éléments signalent au lecteur que le récit n’est pas si anodin. • dans les Fables de La Fontaine, bien que l’on soit dans le monde animal, le système décrit ressemble fort à celui des hommes et à celui de la cour de Louis XIV : « le Prince, sa Province, les Prévôts, Messieurs les Courtisans, la Reine, le Roi ». • Formules intrigantes, qui poussent à la réflexion : « Oh ! que de grands seigneurs, au Léopard semblables, N'ont que l'habit pour tous talents ! » • Morale explicite La Fontaine, ironie.

Allusion à la noblesse de nom : réalité du XVIIe siècle. Mais en même temps, c’est une morale intemporelle. Δ) La fable apparaît donc comme un récit léger et agréable mais qui contient souvent un arrière plan social, politique, philosophique. II- Une entreprise sérieuse et toujours d’actualité A- Dévoiler les vices et les défauts • La Fontaine était un moraliste.

Il critique, au fil de ses fables, le monde de la cour, l’assujettissement, la bassesse des courtisans, la flatterie.

Dans « Les Obsèques de la lionne », une des moralités dénonce l’hypocrisie des courtisans mais surtout la vanité et la naïveté des rois : « Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges, Quelque indignation dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l'appât ; vous serez leur ami » : (du moment que le mensonge plaît au roi, ce dernier y croira). La Fontaine s’adresse à nous, il donne des impératifs, il remet en cause avec beaucoup d'audace la toute puissance royale (les rois sont esclaves de la flatterie).

Il s’agit donc bien d’une satire. • Critique de l’avarice, Cf.

« La Poule aux œufs d’or » : « L'avarice perd tout en voulant tout gagner ». • Satire contre l'astrologie dans « L’Astrologue qui se laisse tomber dans un puits » (II, 13).

Ironie contre les précieuses.

Cf.

« La Fille »… ; L’imitation et le plagiat en le personnage du Singe que l’on retrouve dans plusieurs fables ; « L’Homme entre deux âges, et.... »

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