Corrigé disponible La poésie a-t-elle encore une place aujourd’hui ? I- Le poète, un être à part, un « saltimbanque...
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Corrigé
disponible
La poésie a-t-elle encore une place aujourd’hui ?
I- Le poète, un être à part, un « saltimbanque »
A- Le poète est différent
• Le poète a souvent été considéré comme un être à part, différent.
Certains vivent en
marge de la société.
NB : Dans la langue ordinaire, dire de quelqu’un « Celui-là, c’est un poète » c’est le
désigner comme un rêveur hors du monde, avec lequel on ne peut communiquer.
Deuxième moitié du XIXe siècle : poètes « maudits » => incompris.
• Sentiment de rejet ressenti par certains poètes.
Cf.
le poème de Baudelaire
« L’albatros » : comme le « vaste oiseau des mers », le poète est moqué, on cherche à lui
faire mal…
• Un être à part, seul et incompris, qui n’est pas écouté
• Le poète ne semble pas apte à communiquer avec le monde.
Différent de l’homme
ordinaire, plus sensible, souvent supérieur au vulgaire, il est en décalage par rapport à ses
contemporains.
« Moi, je vis la vie à côté,
Pleurant alors que c’est la fête.
Les gens disent : Comme il est bête.
» Se plaint le poète Charles Cros dans Le collier de
griffes.
• Pierre Reverdy lui fait écho dans Tard dans la vie : « Je ne suis nulle part ».
∆) Le poète se sent différent, même aujourd’hui (même s’il a son travail…).
B- L’œuvre d’un être sensible
• Tous les poètes sont des être sensibles : ressentent plus les émotions.
• Si la poésie est apte à exprimer les sentiments => personnalité du poète : être plus
sensible que les autres.
Il ressent les sentiments d’une manière plus intense et il parvient
à les mettre en mots (Cf.
la gradation dans « Spleen » LXXVIII de Baudelaire ou
« Mignonne allons voir si la rose » de Ronsard : dépasse le thème conventionnel (la jeune
fille belle à l'image de la rose) : donne de l'amour l'image d'un jeu intelligent mettant en
œuvre des images gracieuses, évocatrices et des raisons pour séduire.)
C- Le poète « voyant »
Cf.
Poésie symboliste.
« Les Correspondances ».
Pour Baudelaire, le naturel (la matière, l’apparence) VS le
spirituel (réalité profonde) et c’est par les symboles qu’il pourra appréhender la réalité
supérieure réservée au poète clairvoyant.
Seul le poète est capable de déchiffrer les
symboles et pourra donc interpréter les signes mystérieux (« confuses paroles » v.2) que
lui envoie la nature.
=> pour pénétrer le mystère du monde réel, Baudelaire recourt à la technique des
synesthésies : harmonie secrète de nos sens.
• Le poète doit inventer les mots et les images les mieux à même de faire sentir la présence
de cet autre monde => symbolisme.
• Le poète, la poésie nous révèle à nous-même : « Hypocrite lecteur, mon semblable, mon
frère » (Baudelaire).
∆) Poète et poésie ont le pouvoir de révéler des émotions et des sentiments au
lecteur.
II- La poésie et le rêve
La poésie permet au poète de fuir la réalité ; le poète à travers ses vers crée
souvent un propre univers.
« Le principe de la poésie est, strictement et simplement,
l’aspiration humaine vers une beauté supérieure » Baudelaire.
A- La beauté du texte
• La poésie est travail sur les jeux métriques et rythmiques.
La poésie engage un usage
particulier du mot : recherches lexicales, images.
Talent du poète qui sait manier la
langue.
Beauté du texte > Verlaine, Hugo, Ronsard…
• Remise en cause de la syntaxe traditionnelle : sonorités, musicalité, assonances,
allitérations mais graphisme important (disposition dans la page, calligrammes).
Ex : Hugo
«Les souffles de la nuit flottaient sur Galgal » allitérations en « l » qui fait entendre le
souffle du vents.
• Pour Verlaine, Baudelaire, Mallarmé, Valéry ou Claudel, la poésie est ce qui reste quand
on a éliminé tout ce qu’on peut traduire en prose.
Les mots, débarrassés de leur fonction
utilitaire, didactique ou ornementale, visent à créer une pure harmonie, voisine de la
musique => grande importance de la musicalité pour le poète.
Ex : « je fais souvent ce
rêve étrange et pénétrant… »
∆) Poésie : ne vise pas à la compréhension par un langage appris mais à
l’impression et à l’universalité.
Évasion du lecteur de poésie qui, durant sa lecture, n’est
plus dans la réalité quotidienne (ou dans l’expression de la réalité quotidienne).
B- Se détourner de la réalité : l’invitation vers l’ailleurs
• Cf.
Baudelaire « L’invitation au voyage » : Rêverie qui repose sur la sensation, la fusion
des perceptions et la correspondance entre la femme et le paysage.
Lieu idéal parce
qu’imaginaire, créé par l’imagination (« songe à la douceur »).
« L’invitation au voyage » :
l’idée du voyage qui importe car un voyage onirique renferme plus de richesses et de
pouvoir qu’un déplacement limité dans le temps et l’espace.
C’est un tableau : cf.
« les
ciels brouillés ».
• Le poète crée parfois sa propre langue pour jouer plus librement....
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