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Corrigé disponible Le danger quand on parle de poésie, c'est d'édicter des lois, de dresser un cadastre, de tracer des...

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« Corrigé disponible Le danger quand on parle de poésie, c'est d'édicter des lois, de dresser un cadastre, de tracer des frontières : la poésie s'en moque, et renaît toujours précisément là où l'on a décrété qu'elle n'était pas. La poésie reposait, avant le XIXe siècle, sur des règles très précises.

Sont-elles nécessaires ? => Faut-il des règles en poésie ? I- La poésie, une écriture établie sur des règles A- Origines de la poésie • Poésie : à l’origine, est un genre oral, musical > besoin de mémorisation, structuration, rythmes, incantation… • Puis, la poésie devient objet culturel => jeu intellectuel sur les mots (cf.

dans les salons au XVIIe siècle, les épigrammes… ; cf.

l’Oulipo au XXe siècle…) • Du grec poeïen (fabriquer, produire), poésie=> art du langage « fabriqué » i.e différent, rythmé => poésie vs prose.

Le langage poétique s’oppose au langage quotidien : plus personnel, plus complet, plus dense.

La poésie remet en cause la syntaxe traditionnelle, le poète joue sur la musicalité, varie les sonorités avec les assonances, les allitérations + métaphores… Ex : «Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes » allitérations en « s » dans le vers d’Andromaque de Racine => Nécessité de règles. B- Les règles classiques • La poésie s’inscrivait dans l’observation de règles formelles, règles qui ont nourri son histoire.

Cf.

la renaissance du sonnet au XVIe siècle (Du Bellay…) repris au XIXe siècle par Baudelaire… • Règles à respecter.

Évoquez quelques règles > hiatus, alternance rime féminine/masculine…) => Les classiques considéraient que les contraintes formelles avaient une valeur créatrice.

La poésie cherche, grâce à l'utilisation de formes contraintes et d'un vocabulaire choisi, à faire passer un message empreint de musicalité La poésie n’est pas seulement élaboration ludique ou formelle, pure gratuité ; elle engage un sens. Cf.

la Pléiade, les dramaturges du XVIIe siècle (Racine > véritable poète). C- Des règles très strictes • De très beaux poèmes ont été écrits en respectant les règles > les Rhétoriqueurs, la Pléiade, les recherches formelles des classiques sur le beau vers.

Cf.

Ronsard, Du Bellay… + Respect plus grand encore devant le texte lorsque l’on sait que le poète est parvenu à exprimer son message à travers toutes ces contraintes.

Cf.

les tragédies de Racine qui représentent des centaines d’alexandrins. • Au XVIIe siècle par exemple, les règles étaient extrêmement strictes, on ne pouvait pas ne pas les respecter. => Limite les poètes. II- La poésie libérée des règles A- La remise en cause des règles • Entre la fin du XIXe et le début du XXe, les poètes explorent tous les possibles, renoncent aux contraintes formelles et repoussent les limites de la poésie classique. • Ex : Les Illuminations de Rimbaud = création d’un nouveau langage, alchimie verbale > peut prêter à bien des interprétations. => Les poètes se libèrent de l’obligation de la rime, du mètre régulier, des strophes égales. Poèmes en prose, vers libres… • Au nom du « fond » du poème, refus de se plier à une règle.

Le fond, le message doit prévaloir sur la forme.

Cf.

Bonnefoy qui traduit les Sonnets de Shakespeare en vers libres => vers libre, poème en prose… • Cf.

la poésie des surréalistes => fin de la ponctuation… Ex : chez Eluard, la poésie est un condensé d’écriture.

Pas de ponctuation = successions de phrases nominales sans liens car elles s’adressent à la sensibilité, à l'émotion, plus qu'à la raison. • Poème en prose : volonté du poète de s’affranchir de la langue banale, de ne pas tenir compte des vers mais de garder sa créativité ∆) La poésie peut s'affranchir de codes B- Le mélange des genres • Avant, la poésie était ce qui était en vers (ce qui rimait…) VS la prose.

Maintenant, poèmes en prose, vers libres, prose poétique… Beaucoup plus difficile de cerner le genre même de la poésie. • L'absence de code peut rendre l'écrit difficile, absence de structure pour le poème. • Mais toute fois, même si les codes sont absents on retrouve dans tous les poèmes certaines aspirations (comme peindre le beau…), certains traits (assonances, rythme, densité du texte…). + Souvent, poètes « modernes » qui écrivent quand même des poèmes en alexandrins (vers noble de la poésie française) > volonté de s’inscrire dans la tradition. C- La recherches de nouvelles contraintes • Nouvelles contraintes.

Ex : calligrammes. • Certains poètes multiplient les contraintes existantes => Cf.

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