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Corrigé disponible Le récit de vie => le biographique. Lorsque l'on écrit sur soi ou sur quelqu'un d'autre, doit-on le...

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« Corrigé disponible Le récit de vie => le biographique. Lorsque l'on écrit sur soi ou sur quelqu'un d'autre, doit-on le rendre aimable et sympathique ? Si on décide de présenter le personnage comme sympathique ou désagréable, est-on toujours sincère ? I- Les sentiments A- La sympathie du lecteur • Lorsque l'on écrit une histoire, il faut happer l'intérêt du lecteur par une histoire intéressante, qui doit plaire, captiver le lecteur qui ira au bout de sa lecture. => Captatio benevolentiae. (Captation de bienveillance) : l'auteur cherche à plaire à son lecteur.

Cf.

l'incipit des Confessions de Rousseau. • L'autobiographie est une oeuvre littéraire, véritable travail d'écrivain => récit captivant (tout le monde ne peut pas écrire Le Premier Homme ou Les Confessions). B- La sympathie du personnage • Pour plaire au lecteur, pour qu'il achète et lise le livre, le personnage central doit avoir un intérêt et les auteurs ont tout intérêt à le rendre sympathique. Ex : Dans Le Livre de ma mère de Cohen => autobiographie, normalement mais en fait, récit centré sur la maman.

Véritable éloge de la maman.

Elle est décédée : il n'évoque pas sa mort (vs Une mort si douce de Beauvoir) mais il lui rend hommage.

Il se rappelle toutes les bonnes intentions qu'elle avait pour lui. NB : Cohen avoue que parfois, sa mère l'irritait et il s'en veut.

Il la défend, défend sa mémoire => panégyrique en l'honneur de sa mère. R : quand le souvenir est heureux, on a tendance à l'embellir. ∆) Il est assez naturel, lorsque l'on parle de soi ou de quelqu'un que l'on apprécie d'en dire du bien.

Cependant, rendre sympathique le personnage n'est-ce pas sortir du cadre strict de la sincérité ? Est-on vraiment sincère ? Le travail d'écriture est-il compatible avec celui de la sincérité ? II- La sincérité et l'écriture A- Talent d'écrivain • L'autobiographie est une oeuvre littéraire et les auteurs ont souvent du talent pour s'exprimer (et donc aussi pour persuader...). • Talent d'orateur.

Cf.

Rousseau qui, discrètement, glisse un parallélisme qui n'en est pas un : « Je me suis montré tel que je fus : méprisable et vil quand je l'ai été ; bon, généreux, sublime, quand je l'ai été ».

Certes, il y a un parallélisme et une volonté de dire ses défauts mais : les défauts sont clos par « et » et il n'y en a que deux/ les qualités sont au nombre de trois en gradation (à l'infini !). B- Les omissions • Afin de se rendre sympathique, l'auteur, qui est maître de son récit, peut ne pas tout dire. Ex : Chateaubriand dans Les Mémoires d'Outre-tombe ne raconte pas tout => passe sous silence certains événements pour se rendre plus sympathique.

Par exemple, dans l'épisode où il se fait gronder par son père, il raconte la remontrance => fait passer son père pour un méchant. C- Un personnage déplaisant Au nom de la sincérité, gage de l'entreprise autobiographique, des auteurs ont insisté sur leurs défauts. => Évoquez Rousseau ou Leiris. Rousseau avoue ses fautes : il a volé des pommes, accusé la jeune servante d'avoir volé un ruban... R : cela peut avoir de l'intérêt pour le lecteur, de lire les aventures de quelqu'un qui n'est pas parfait. Cependant, même quand on insiste sur la laideur ou l'antipathie d'un personnage, est-on vraiment sincère ? ∆) Problème de sincérité => si on rend le personnage sympathique ou pas, est-on objectif, sincère ? III-.... »

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