Devoir de Philosophie

Corrigé disponible « Le théâtre est le lieu de l'invraisemblance par excellence : C'est ce que vient y goûter le...

Extrait du document

« Corrigé disponible « Le théâtre est le lieu de l'invraisemblance par excellence : C'est ce que vient y goûter le public ».

Vous direz si cette affirmation correspond à ce que vous appréciez au théâtre. Le théâtre > monde invraisemblable.

Le public ne vient-il voir que cette différence, cet aspect invraisemblable ? I- Le théâtre, pays de l’illusion, pays de l’invraisemblable Le théâtre est le monde de « l’illusion comique », tout est feint, rien n’est a priori vrai. A- Un monde carton • Proximité physique des acteurs, partage d’une émotion avec toute une salle (lieu artificiel : on ferme les lumières – même en matinée.

Monde clos, à part le temps de la représentation.

Tout le monde fait comme si et est très content de faire ainsi). • « Il y a des arbres de carton, des palais de toile, un ciel de haillons, des diamants de verre, de l'or de clinquant, du fard sur la pêche, du rouge sur la joue, un soleil qui sort de dessous terre » dit Hugo dans le Royaume de l'illusion qui définit le théâtre comme le lieu de l’irréel. • Le décor et les objets ; éclairages, musiques, décors, maquillage ; costumes...

tout est « artificiel » et entre dans des règles (alexandrins…).

Costumes… => Tout y est fait d’artifices et de conventions. B- Un monde artificiel NB : L’auteur avant le XIXe siècle doit écrire en fonction du genre.

Écriture très différente si comédie, tragédie, farce.

Même le théâtre n’est pas le même.

Ex : grandes différences de style s’il s’agit d’une comédie ou d’une tragédie, vocabulaire différents… • Personnages => sont des caricatures : le valet, l’ingénue, le vieux barbon, le fourbe… Ont des tempéraments extrêmes.

Cf.

la jalousie de Phèdre ou la folie de Néron. • Situations caricaturales que l’on retrouve souvent.

Ex : le vieux barbon voulant épouser une jeune femme… Situations impossibles.

Cf.

l’arrivée de rhinocéros… C- Le jeu et l’artificialité de la diction • Le comédien qui feint l’émotion : la personne entre dans un personnage (maquillage, costume).

Il feint d’être et le spectateur feint de croire qu’il est. Pour chaque genre, personnages.

Comédie : caricatures…/tragédie : passions (jalousie…). • Les acteurs ont une grande importance => leur jeu peut insister sur le comique, le tragique...

Cf.

on sait par exemple, que Molière était un acteur très drôle qui avait la capacité à rouler de très gros yeux. • Importance du metteur en scène lors des interprétations => peut insister sur le pathétique du personnage plus que sur le ridicule : pitié au lieu du rire[1]. ∆) Le spectateur apprécie au théâtre d’être plongé dans un univers différent, loin de son quotidien.

Pourtant, malgré les invraisemblances, derrière l’illusion > on peut évoquer le réel. II- Un art pas si éloigné de la vie Le théâtre est le monde du spectacle mais l’écart qui existe entre cet art de la représentation et la réalité peut permettre au dramaturge d’évoquer, de mettre en scène la ou une réalité. A- Complexité des personnages et de l’intrigue • Certains personnages sont insaisissables.

Par ex : Phèdre, Alceste… Dom Juan, « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou », athée ?, courageux (quand un homme se bat seul, tout de suite l’aide), provocateur, libertin à la fin tragique… • Enseignement indirect => le spectateur doit dépasser les apparences. Ex : Le Jeu de l’amour et du hasard : structure issue de la commedia dell’arte est fondamentalement irréelle et se présente comme un aimable divertissement léger.

Mais dans des situations convenues, la pièce permet de faire jaillir une intelligence du réel dans ce sujet rebattu qu’est l’amour. => le spectateur est amené à réfléchir et à dépasser les apparences. B- L’artifice au service du réel • Très difficile de représenter le réel car on n’est jamais objectif.

L’auteur peut utiliser la pièce afin de mettre en scène une réalité (défaut par exemple) en grossissant les traits, en insistant sur le ridicule, sur l’absurde.

Ex : Molière veut faire prendre conscience des défauts par le rire.

Développer cette idée à partir de cet auteur ou d’un autre.

Ex : caricature de l’avare, il fait rire et donc le spectateur prend conscience de son propre défaut. • Ex : Tartuffe : « type » du faux dévot.

Molière l’a inventé en regroupant toutes les caractéristiques des dévots qui entourent Louis XIV.

Histoire inventée et caricature mais les « dévots » et « faux dévots » existaient (étaient bien réels) – jésuites avec lesquels Molière eut de nombreux démêlés.

La caricature est un miroir de la réalité. C- L’artifice met en scène la réalité • Ex : Harpagon est ridicule et dans tout son comportement et dans ses vêtements, ce que Frosine lui rappelle => rire du spectateur.

Le costume sert la pièce (ici, le comique). Ridicule du personnage : « fraise à l'antique », « votre haut-de-chausses, attaché au pourpoint avec des aiguillettes : c'est pour la rendre folle de vous ».

NB : Molière joue aussi des anachronismes ! • Comique dans Rhinocéros => Béranger négligé : mal coiffé, vêtements chiffonnés, chemise et chaussures sales vs Jean, habillé avec.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓