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Corrigé disponible Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves, Quatrième partie. − Par vanité ou par goût, toutes les femmes...

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« Corrigé disponible Mme de Lafayette, La Princesse de Clèves, Quatrième partie. − Par vanité ou par goût, toutes les femmes souhaitent de vous attacher.

Il y en a peu à qui vous ne plaisiez ; mon expérience me ferait croire qu'il n'y en a point à qui vous ne puissiez plaire.

Je vous croirais toujours amoureux et aimé, et je ne me tromperais pas souvent.

Dans cet état néanmoins, je n'aurais d'autre parti à prendre que celui de la souffrance ; je ne sais même si j'oserais me plaindre.

On fait des reproches à un amant ; mais en fait-on à un mari, quand on n'a à lui reprocher que de n'avoir plus d'amour ? Quand je pourrais m'accoutumer à cette sorte de malheur, pourrais-je m'accoutumer à celui de croire voir toujours monsieur de Clèves vous accuser de sa mort, me reprocher de vous avoir aimé, de vous avoir épousé et me faire sentir la différence de son attachement au vôtre ? Il est impossible, continua-t-elle, de passer par-dessus des raisons si fortes : il faut que je demeure dans l'état où je suis, et dans les résolution que j'ai prises de n'en sortir jamais. − Hé ! croyez-vous le pouvoir, Madame ? s'écria monsieur de Nemours.

Pensez-vous que vos résolutions tiennent contre un homme qui vous adore, et qui est assez heureux pour vous plaire ? Il est plus difficile que vous ne pensez, Madame, de résister à ce qui nous plaît et à ce qui nous aime.

Vous l'avez fait par une vertu austère, qui n'a presque point d'exemple ; mais cette vertu ne s'oppose plus à vos sentiments, et j'espère que vous les suivrez malgré vous. − Je sais bien qu'il n'y a rien de plus difficile que ce que j'entreprends, répliqua madame de Clèves ; je me défie de mes forces au milieu de mes raisons.

Ce que je crois devoir à la mémoire de monsieur de Clèves serait faible, s'il n'était soutenu par l'intérêt de mon repos ; et les raisons de mon repos ont besoin d'être soutenues de celles de mon devoir. Mais quoique je me défie de moi-même, je crois que je ne vaincrai jamais mes scrupules, et je n'espère pas aussi de surmonter l'inclination que j'ai pour vous.

Elle me rendra malheureuse, et je me priverai de votre vue, quelque violence qu'il m'en coûte.

Je vous conjure, par tout le pouvoir que j'ai sur vous, de ne chercher aucune occasion de me voir. Je suis dans un état qui me fait des crimes de tout ce qui pourrait être permis dans un autre temps, et la seule bienséance interdit tout commerce entre nous. **** Madame de La Fayette (1634-1693) : romancière française, et grande dame de son temps, auteur du célèbre roman La Princesse de Clèves. Familière des salons littéraires de la capitale, citée dans le Dictionnaire des précieuses (1660) de Somaize, Madame de La Fayette entreprend d’écrire des romans.

Son œuvre pose le problème de la condition féminine, en un temps ou mariage et amour sont rarement compatibles. La Princesse de Clèves : Ce roman est publié en 1678, sous l'anonymat. Œuvre la plus célèbre de Madame de La Fayette et œuvre très importante dans la littérature française car elle est considérée comme le chef-d'œuvre du roman classique et pour le modèle du roman d'analyse psychologique. Écrit à la troisième personne, le récit a pour toile de fond historique la vie à la cour des Valois, dans les dernières années du règne d’Henri II.

Il met en scène une jeune femme superbe et parfaite, Madame de Clèves, mariée sans amour, qui s’éprend du duc de Nemours. Situation du passage : - Dernier entretien entre Mme de Clèves et M.

de Nemours.

Elle prépare l'explication finale qui aboutit au renoncement définitif. NB : dans l’extrait, c’est Mme de Clèves qui a le plus souvent la parole… I- Un discours argumenté de Mme de Clèves A- Le succès de M.

de Nemours • Mme de Clèves expose son raisonnement dans la 1e partie de son discours. Cf.

la tournure de ses phrases. Ex : « Il y en a peu à qui vous ne plaisiez ; mon expérience… » => le point virgule qui pourrait être remplacé par un « donc ». • Argumentations : les femmes sont très attirées par M.

de Nemours. Cf.

« toutes les femmes » ; « Il y en a peu » > généralisation.

Succès très massif du duc de Nemours. NB : opposition entre tout le monde et elle.

Cf.

les phrases qui évoques les autres puis elle.

Ex : « mon expérience me » ; « je ne me tromperais pas »… Cf.

le champ lexical de l’attrait.

Ex : « plaisiez » ; « souhaitent de vous attacher » ; « amoureux et aimé »… B- Une situation malheureuse • « Dans cet état néanmoins » > conséquence. Conséquence de ce succès amoureux du duc de Nemours : les tourments de Mme de Clèves (aveu).

Cf.

«.... »

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