Corrigé disponible « Nous sommes tous devant le romancier comme les esclaves devant l'empereur : d'un mot, il peut nous...
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Corrigé
disponible
« Nous sommes tous devant le romancier comme les esclaves devant l'empereur
: d'un mot, il peut nous affranchir.
Par lui, nous perdons notre ancienne condition
pour connaître celle du général, du tisseur, de la chanteuse, du gentilhomme
campagnard, la vie des champs, le jeu, la chasse, la haine, l'amour, la vie des
camps.
Par lui, nous sommes Napoléon, Savonarole, un paysan, bien plus existence que nous aurions pu ne jamais connaître- nous sommes nous-même.
Il
prête une voix à la foule, à la solitude, au vieil ecclésiastique, au sculpteur, à
l'enfant, au cheval, à notre âme.
Par lui nous sommes le véritable Protée qui revêt
successivement toutes les formes de la vie » Marcel Proust.
Votre expérience de
lecteur correspond-elle à la position exprimée par Marcel Proust ?
Roman > personnages et identification.
I- Le roman, le plaisir d’une histoire racontée
Les personnages ne sont cependant pas la seule source d’intérêt => il y a aussi le plaisir
de la fiction.
A- Une histoire inventée
• Le romancier n’est pas tenu par un souci de réalisme.
Ex : donnez un exemple tiré de
votre corpus ou de vos lectures personnelles.
• Fiction : liberté de l’écrivain qui crée l’histoire qu’il veut.
Le romancier fait s’ajuster les
événements qui arrivent comme il le souhaite => aventures… Cf.
les aventures
rocambolesques d’Arsène Lupin.
• Le roman fait oublier les soucis, le réel pendant le moment de la lecture.
Évasion.
• Cf.
les robinsonnades du XIXe siècle : Les Nouveaux Robinsons suisses et toute la vogue
des histoires qui se déroulent sur une île déserte loin de tout.
Exotisme.
B- La distraction
• Le roman policier, le roman d'aventures, le roman de gare ou à l’eau de rose n’apporte
rien à la société => mais permettent de passer un bon moment.
• Romans fleuves, romans rocambolesque => le lecteur est pris dans l’histoire, oublie son
quotidien.
• Les grandes fresques familiales => Les Thibaut, La Chronique des Pasquier, les Semailles
et les Moissons… : le lecteur suit la vie des personnages dans le temps ou des personnages
puis de leurs enfants…
• Doit plaire au lecteur.
Beauté du texte.
Beauté du message qui touche le lecteur.
Cf.
Le
Petit Prince : « Va revoir les roses.
Tu comprendras.
Tu comprendras que la tienne est
unique au monde » ; « Voici mon secret.
Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le
coeur.
L'essentiel est invisible pour les yeux » => Lire un beau texte émeut et détend le
lecteur.
C- La peinture d’une époque
• Si le personnage est importante, la peinture de l’époque, de la société, la description des
villes, etc.
peut beaucoup intéresser le lecteur.
Ex : Longues description au XIXe => On
plonge ainsi dans le Paris de la Restauration avec Balzac.
• Ex : Notre Dame de Paris => on découvre le Paris du Moyen Âge, la cour des Miracles,
etc.
Idem pour les romans naturalistes => Cf.
les Rougon-Macquart de Zola : peinture de la
France sous le Second Empire.
Ex : le monde des mines, les locomotives, le premier grand
magasin (Cf.
Au Bonheur des dames), etc.
• Cf.
l’image qui est donnée d’un certain mode de vie à la Cour de France dans La Princesse
de Clèves.
Roman => Grâce à la fiction, on entre dans une époque, dans un mode de pensée…
∆) L’intérêt du roman réside dans l’histoire racontée (=> qui peut faire voyager
ou documenter), le style, etc.
et les personnages.
II- Le roman, peinture d’un ou plusieurs personnages > identification
Le lecteur de roman, très souvent, s’identifie au personnage.
A- Des caractères non communs
• NB : le roman doit captiver et pour beaucoup de romancier, faire connaître la nature
humaine => intérêt porté aux personnages.
Peinture du personnage => souvent différent,
intéressant > digne d’être raconté…
• Les personnages de roman ont souvent de fortes personnalités.
Ce sont des personnages
complexes
•Personnalités hors du commun : Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses de
Laclos ; ou Valmont dont le cynisme cache parfois une vraie tendresse.
=> Le lecteur devient, le temps de sa lecture, Eugène de Rastignac ou Julien Sorel ou
encore le comte de Monte-Cristo…
∆) Le roman met en scène des personnages qui ne sont pas sans éclat, des
personnages qui, au contraire, ont du tempérament ou une histoire étonnante – et si ce
n’est pas le cas, l’écriture se charge de renforcer l’épique, l’extraordinaire de sa situation.
B- Peinture des personnages
• Cf.
les types de Balzac.
Sur le plan physique : le personnage est solidement campé dans
un corps avec ses traits caractéristiques, et des détails particuliers susceptibles de suggérer
des traits psychologiques.
Cf.
les personnages de Balzac.
=> À vous de développer cet exemple à l’aide d’un ou deux romans que vous connaissez.
Cf.
la « Vieille fille », « César Birotteau »,....
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