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Corrigé disponible « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour instruire » affirme La Bruyère. L'écrivain doit-il...

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« Corrigé disponible « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour instruire » affirme La Bruyère. L'écrivain doit-il écrire que pour instruire ? => La littérature n’a-t-elle pour but que l’instruction, la réflexion ? NB : nous donnons des exemples, les œuvres, les auteurs…> ne sont pas exhaustifs. I- Rôle de la littérature Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociales », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits, en faisant réfléchir leurs lecteur. A- Les essayistes et les moralistes • « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour instruire » La Bruyère. Le lieu privilégié de l’expression et du développement des idées abstraites => l’essai. • Domaine : histoire, économie, politique, science, pédagogie…=> forme d’un article étoffé, d’un traité, d’un livre d’histoire, de mémoires, d’une étude, d’une discussion philosophique, d’une lettre ouverte, d’un pamphlet...

=>discours délibératif où l’auteur affiche souvent son point de vue => registre didactique puisqu’il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis. B- La poésie • Par ses jeux sur les mots, le travail de la forme… la poésie est un bon vecteur pour dénoncer. • Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est-à-dire de le sortir de la torpeur où le maintiennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté... => Engagement politique.

Hugo : Les Châtiments, lutte contre Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire).

Hugo a usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble (épopée) à la plus familière (chansons).

Châtiments : beaucoup de chansons pour que les textes se retiennent mieux. Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur est influencé (talent de conteur, de poète, images de la vie quotidienne, du désespoir de la vieille femme, de l’injustice…=> arme rhétorique). C- Le roman, vecteur d’idéologies Au XIXe siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales. • Cf.

Hugo qui dénonce la « misère » (Les Misérables) mais aussi la peine de mort (Claude Gueux ; La Dernier jour d’un condamné).

Cf.

naturalisme de Zola : montre toutes les corruptions, pauvreté, mauvaises conditions de travail… sous le Second Empire. Sartre : « Nous ne voulons pas avoir honte d'écrire et nous n'avons pas envie de parler pour ne rien dire.

(...) nous voulons que l'écrivain embrasse étroitement son époque ». NB : le recours à la fiction est très utile.

Le lecteur pris par l’histoire du personnage la vit. Ex : Le Dernier jour d’un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l’atrocité de la peine de mort – surtout à la fin puisque le récit s’arrête avec la vit du condamné. ∆) La littérature a souvent été utilisée par les auteurs afin d’exprimer leurs avis et souvent de dénoncer les injustices, les problèmes… Voltaire « Un livre n’est excusable qu’autant qu’il apprend quelque chose ». II- Lorsque la littérature fait réfléchir : plaire et instruire A- Le théâtre • Au XVII siècle, Molière => moraliste dans l’âme.

Ainsi, il ne va pas écrire ses pièces e uniquement pour faire rire.

Il voulait faire « rire les honnêtes gens » mais par ses comédies, il dénonce le ridicule d’une société.

Il écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il Ex : L’Avare : dans son esprit, le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l’avare, réalise qu’il est lui-même avare et donc décide de ne plus l’être. • Au théâtre, le public est sollicité, sommé de juger les situations, les discours et les comportements.

Ex : par le discours de Marcelline, la mère de Figaro, Beaumarchais interpelle ses contemporains.

(Marcelline[1] évoque la détresse des femmes de condition sociale modeste, maintenues dans l’ignorance et la pauvreté, le comportement des hommes…). • Théâtre de l’absurde : forme renouvelée de la comédie, dénonce l’absurdité du langage ou la condition humaine.

Comique grinçant, sinistre. Ex : Rhinocéros.

Personne ne s’étonne vraiment que des rhinocéros entrent en ville (sauf pour le petit chat de la dame).

Discussion absurdes (et donc comiques) : origine du rhinocéros… Mais montée de la rhinocérite (nazisme). B- Les apologues, des histoires plaisantes… • Apologues : petites histoires simples, faciles à lire > histoires d’animaux chez La Fontaine. • Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M.

Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »…), facéties : les quartiers de noblesse… Candide se promène à travers le monde où semble-t-il, « tout est pour le mieux »… • Dépaysement : Zadig => action dans l’Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.

Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits.

« Du temps du roi Moabdard… » C- … mais très instructives L’apologue est donc souvent un récit plaisant, simple a priori, mais l’auteur d’un tel récit n’écrit pas que pour l’amusement de son lecteur. • La Fontaine => moraliste : critique, dans ses fables, le monde de la cour, l’assujettissement, la bassesse des courtisans, la.... »

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