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Corrigé disponible Pensez-vous que l'on puisse traiter des sujets graves ou sérieux sur le mode plaisant ou humoristique ? Vous...

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« Corrigé disponible Pensez-vous que l'on puisse traiter des sujets graves ou sérieux sur le mode plaisant ou humoristique ? Vous appuierez votre réponse sur des exemples empruntés à vos lectures et à d'autres formes d'art, y compris le cinéma. Le rire correspond bien aux fameux placere et docere d'Horace, repris à l'époque classique. Mais, la dénonciation par le rire est-elle efficace ? Le mode plaisant est-il suffisant pour traiter de sujets graves. R : à vous d'ajouter et d'intégrer vos propres exemples, y compris ceux du cinéma. I- « Corriger les moeurs par le rire », des sujets sérieux traités sur un mode plus léger La comédie a été généralement choisie par le spectateur pour se détendre, de s'amuser et sourire et même de rire mais les auteurs s'en souvent servi pour évoquer des sujets graves et aussi remettre en cause les moeurs. A- La comédie, un moment de détente et un moment particulier d'écoute • Éléments récurrents (rassurants) de la comédie : l'homme est souvent bête, alcoolique, rustre, ridicule. La femme est souvent rusée, revêche et avare, avec un amant ou au contraire trop belle pour son mari. On retrouve des personnages traditionnels comme Arlequin avec son bâton et sa bouteille, le valet fourbe, le mari qui porte les cornes... • La pièce se finit bien : mariage final, les personnages désagréables sont punis, les gentils se marient. Ex : L'École des femmes, à la fin, arrivée miraculeuse du père d'Agnès + mariage et Arnolphe écarté. • Les personnages méchants ou grotesques sont les perdants. Ex : Arnolphe de l'École des femmes.

Il est si ridicule et mauvais que c'est un plaisir d'imaginer qu'Agnès l'a ou va le tromper. => le spectateur sort content du spectacle. B- La fonction critique du rire • Par ses comédies, Molière dénonce le ridicule d'une société.

Moraliste.

Castigat ridendo mores. => se moque des avares Cf.

Harpagon, ses habits ridicules et son désarroi lorsqu'il a perdu sa cassette : « Hélas ! mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi ! ». => critique des défauts des hommes et par exemple, l'aveuglement d'Orgon qui doit attendre de voir son cher ami caresser sa femme pour comprendre que ce dernier n'est pas le saint qu'il prétend être.

Cf. Tartuffe. => dénonce certaines catégories de gens, comme les médecins.

Diafoirus : parle le latin, se contredit, mauvais médecin, hypocrite et intéressé.

Cf.

dans l'oeuvre de Molière, nombreuses attaques contre le corps médical. • Dialogues au théâtre => le public est sollicité, sommé de juger les situations, les discours et les comportements.

Ex : par le discours de Marcelline, Beaumarchais interpelle ses contemporains. (Marcelline[1] évoque la détresse des femmes de condition sociale modeste, maintenues dans l'ignorance et la pauvreté, le comportement des hommes...).

Cf.

monologue de Figaro qui pose le problème des privilèges de la naissance : « Par le sort de la naissance, l'un est roi, l'autre est berger, le hasard fit leur distance, l'esprit seul peut tout changer ». C- Le rire, vecteur des idéologies • Certains auteurs ont utilisé la comédie comme anti-comédie : le comique, agressif ou burlesque, cherche à détruire toutes les valeurs humaines pour montrer l'absurdité du monde, tout en faisant éclater les catégories traditionnelles de la dramaturgie (personnages, action, etc.) • Alfred Jarry, Ubu roi, 1896 : ce personnage sanguinaire est étrangement annonciateur des dictateurs du XXE siècle.

Ubu : évoquer son fameux « merdre », ses insultes, sa grossièreté, sa méchanceté amusants mais très grinçants... • La Folle de Chaillot.

Cette comédie est en même temps une satire qui dénonce les méfaits de l'argent, l'appât du gain qui régit la société moderne.

La comédie entraînante avec l'étonnant personnage d'Aurélie parvient à transmettre le message très pessimiste : critique du capitalisme prend une violence particulière, dénonciation des affairistes dans leur infamie... ∆) Parce que le rire détend le spectateur et qu'il apprécie le spectacle => le message passe mieux. La comédie permet à l'auteur de traduire ses pensées, mêmes pessimistes, mais de manière plus divertissante. II- L'intérêt de l'apologue Lorsque le texte est plus abordable (on rit devant Molière...), la leçon passe plus facilement => ce qui est encore plus visible dans l'apologue. A- La fantaisie de l'apologue • Un texte agréable à lire (VS un essai). • Fables de La Fontaine : importance accordée au récit.

Véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d'humour.

Alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes et alexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d'assonances et de rimes => rythme, dynamique....

Cf.

« Les Obsèques de la lionne » ou « Le Singe et Le Léopard ». • Dépaysement : Zadig => action dans l'Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.

Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits.

« Du temps du roi Moabdard...

» B- Simplicité de la lecture • Les histoires d'animaux chez La Fontaine., d'ogres, de princesses et de chat botté chez Perrault. • Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M. Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »...), facéties : les quartiers de noblesse... Candide se promène à travers le monde, découvre un pays utopique, celui de l'Eldorado...

Voltaire décrit le parcours d'un jeune homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui «.... »

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