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Corrigé disponible Pierre Emmanuel (1916-1984), Jour de colère (1942), « Hymne de la Liberté ». […] 1. Ô mes frères...

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« Corrigé disponible Pierre Emmanuel (1916-1984), Jour de colère (1942), « Hymne de la Liberté ». […] 1.

Ô mes frères dans les prisons vous êtes libres 2.

Libres les yeux brûlés les membres enchaînés 3.

Le visage troué les lèvres mutilées 4.

Vous êtes ces arbres violents et torturés 5.

Qui croissent plus puissants parce qu'on les émonde 6.

Et sur tout le pays d'humaine destinée 7.

Votre regard d'hommes vrais est sans limites 8.

Votre silence est la paix terrible de l'éther1. 9.

Par-dessus les tyrans enroués de mutisme 10.

Il y a la nef silencieuse de vos mains 11.

Par-dessus l'ordre dérisoire des tyrans 12.

Il y a l'ordre des nuées et des cieux vastes 13.

Il y a la respiration des monts très bleus 14.

Il y a les libres lointains de la prière 15.

Il y a les larges fronts qui ne se courbent pas 16.

Il y a les astres dans la liberté de leur essence 17.

Il y a les immenses moissons du devenir 18.

Il y a dans les tyrans une angoisse fatale 19.

Qui est la liberté effroyable de Dieu. 1.

éther : désignation poétique des cieux. Poème écrit en alexandrins > vers de 12 syllabes. 19 alexandrins. Poème écrit pendant l’Occupation allemande => « « Hymne de la Liberté » dans un France occupée. I- Un poème aux victimes A- Le discours du poète • Le poète s'adresse à ceux qui ont été emprisonnés et torturés > aux victimes des nazis. Cf.

« O mes frères dans les prisons » ; « ces arbres » ; «Votre regard d'hommes vrais... »… Utilisation de la 2e personne du pluriel.

Leur parle, leur adresse la parole.

Les loue.

Cf. « Ô ». Présent d’énonciation.

Cf.

« Vous êtes » ; « vous êtes libres »… • Le poète s’adresse en particulier aux victimes de la barbarie nazie, mais aussi, plus généralement, à tous ceux qui sont victimes de l'arbitraire et de l'oppression des « tyrans ». => Le présent utilisé dans ce poème n’est donc pas qu’un présent d’énonciation, il est un présent à valeur universelle. B- Les victimes « O mes frères » > fraternité dans la souffrance. • Réalisme du poète qui décrit leurs souffrances.

Cf.

l’antithèse « Libres les yeux brûlés les membres enchaînés » > liberté VS les atroces souffrances décrites.

Cette opposition insiste sur leur triste condition. • Champ lexical de la torture.

Ex : « torturés » ; Le visage troué les lèvres mutilées » ; « les yeux brûlés » ; « les membres enchaînés ». => Indignation du poète devant cette violence..... »

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