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Corrigé disponible Pour Théophile Gautier, « il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien...

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« Corrigé disponible Pour Théophile Gautier, « il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid » (Préface de Mademoiselle de Maupin). D'après les textes et tableaux étudiés, pensez-vous que l'oeuvre engagée perde nécessairement toute valeur artistique ? Question de l’engagement en littérature.

L’engagement est-il synonyme de « laideur » ? Comment les auteurs parviennent-ils à s’engager (et donc à persuader ou toucher leurs lecteurs) ? Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola…) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs œuvres à des fins « sociale », en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits. => Nous allons voir comment ces auteurs s’engagent tout en soulignant leurs effets de style, leur manière d’argumenter (> en montrant donc que l’engagement n’entraîne pas la chute de toute valeur artistique). NB : nous vous proposons donc un plan qui reprend une grande partie des formes d’engagement des écrivains en soulignant leurs « techniques » pour persuader ou toucher (et donc, en montrant la valeur artistique de leurs œuvres). Vous pouvez aussi réorganiser ces idées et faire un plan qui pourrait montrer dans une Ie partie que l’engagement est loin de la « beauté »… ; puis dans une IIe partie, expliquer malgré tout que pour persuader, il faut toucher => par la beauté de leur art (phrases…) et enfin, dans une IIIe partie, démontrer que c’est justement parce que l’œuvre engagée est très artistique qu’elle touche et donc agit sur le lecteur, spectateur. I- Art, littérature et engagement A- Théorie de « l’Art pour l’Art » • Certains artistes ont refusé d’utiliser l’art.

Pour Théophile Gautier, l’art doit être gratuit : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature ».

• Développez l’idée d’art pour l’art, du rapport à la beauté des Parnassiens. Toutefois, l’aspect engagé de l’œuvre d’art lui fait-il perdre sa beauté ? B- L’artiste et l’engagement • Pour Hugo la mission de l’art est bien de « réveiller le peuple », c’est-à-dire de le sortir de la torpeur où le maintiennent le mensonge, la propagande, la peur, la lâcheté....

La poésie doit éduquer, éveiller les consciences. • La littérature, aux yeux de Voltaire, doit absolument faire réfléchir le lecteur : « livres les plus utiles ».

Cf.

aussi Sartre qui prenait sa « plume pour une épée ». • Garantir la liberté : la littérature est une garantie de liberté d’expression.

Voltaire : « Je désapprouve ce que vous venez de dire, mais je défendrai jusqu’à ma mort votre droit à le dire ». • Sartre Qu’est-ce que la littérature ? => « La parole est action » : l’écriture est une arme que tout écrivain est responsable d’utiliser ou non, ainsi l’écrivain est engagé qu’il choisisse de critiquer le système en place ou non : l’écrivain est responsable de ce qu’il écrit envers la société.

« L’écrivain est en situation dans son époque : chaque parole a des retentissements ». => Comment expliquer : « chaque parole a des retentissements » > chaque parole est capable de toucher le lecteur > donc, art de la parole, art des phrases…=> art, beauté… C- Formes traditionnelles de l’engagement • Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf.

le dialogue chez Socrate).

Cf.

Entretien d'un père avec ses enfants => aucun des personnages n'est censé représenter la pensée de l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée. Cf.

Les Provinciales de Pascal qui défendent le jansénisme. • L’essai => registre didactique puisqu’il propose un enseignement ou un partage de connaissances en un discours structuré – plan rigoureux, thématique, analytique, logique sur un sujet précis. ∆) Le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l’essai sont tout à fait appropriés à l’expression de notions morales ou abstraites.

Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde.

C’est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à d’autre genres comme la poésie ou comme la fiction : II- Une littérature argumentative indirecte Les auteurs sont parvenus à exprimer leurs idées à travers des textes n’appartenant a priori pas à l’argumentation. A- La poésie Souvent dans l’histoire, les poètes sont intervenus dans la vie publique.

Développez un exemple : • Cf.

Manifeste d’Eluard => préface du recueil L’Honneur des poètes (1943, Éditions de Minuit –maison d’édition clandestine).

Plaidoyer pour la poésie engagée, comme arme ; mission qu’il confère à la poésie : elle « crie, accuse, espère ». • Engagement politique.

Hugo => voulait « réveiller » le peuple.

Cf.

Les Châtiments, lutte contre Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire). Hugo a usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble (épopée) à la plus familière (chansons).

Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur est influencé (talent de conteur, de poète, images de la vie quotidienne, du désespoir de la vieille femme, de l’injustice…=> arme rhétorique). B- Le théâtre • Molière écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions. • Moraliste.

Représente sur scène nos défauts pour que nous en prenions conscience et que nous y remédions.

L’Avare : le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l’avare, réalise qu’il est lui-même avare et donc décide de ne plus l’être.

Molière veut corriger les vices des hommes par le rire. • Théâtre de l’absurde => Forme renouvelée de la comédie, dénonce l’absurdité du langage ou la condition.... »

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