Corrigé disponible Pourquoi certains mythes ou certains "personnages mythiques" continuent d'inspirer les créateurs et d'intéresser leur public longtemps après leur...
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Corrigé
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Pourquoi certains mythes ou certains "personnages mythiques" continuent d'inspirer les
créateurs et d'intéresser leur public longtemps après leur apparition ?
=> Pourquoi les auteurs reprennent et imitent les mythes et personnages mythiques ?
Réécriture d'un mythe (les Antigone, les Oreste, les différents Amphitryon, les Odyssées, les Faust...)
Ex : Pourquoi alors qu'il existe déjà plusieurs Antigone, celle d'Anouilh est-elle considérée comme une
oeuvre à part entière ?
I- Les grandes figures mythiques et mythologiques
A- Quelques grandes « figures » mythologiques
Prométhée : Un héros apporte aux hommes le feu symbole du pouvoir divin, il est puni
oedipe : Un héros tue son père et épouse sa mère : l'inceste provoque des conséquences horribles.
Dédale et Icare : Dédale s'échappe du labyrinthe et son fils se tue par présomption juvénile
Narcisse : Amoureux de sa propre image, Narcisse en mourra.
B- Des valeurs toujours d'actualité
Le psychanalystes, mais aussi le « bon sens », ont souvent repris ces mythes afin d'expliquer, encore
aujourd'hui, certains de nos travers.
=> On parlera d'une personne narcissique lorsque cette dernière ne pense qu'à elle, s'aime trop.
Cf.
aussi
le fameux « complexe d'oedipe » ou l'ambition trop grande d'un Icare (jeune personne ayant trop
d'ambition et qui se brûlera sûrement les ailes).
On parlera aussi d'un Dom Juan pour parler d'un séducteur par exemple.
∆) Les aventures et anecdotes relatives aux personnages des mythes (ou même de la Bible...) ont été
largement reprises et adaptées tout au long des siècles => finalement jamais oubliées.
II- Les grands mythes et les « héros » dans la littérature : entre imitation et originalité
La réécriture a toujours existé en littérature :
A- Selon les classiques
• Pour les classiques, tout n'est qu'imitation.
« Tout es dit et l'on vient trop tard, depuis dix mille ans
qu'il y a des hommes et qu'ils pensent » affirme La Bruyère, un siècle après Montaigne.
Genres et sujets sont les mêmes.
=> Ronsard emprunte donc sa formule carpe diem à Horace et le beau tableau de la « vieille accroupie »
à Tibulle.
Cf « Sonnets pour Hélène » de Ronsard et les Élégies de Tibulle.
Ex : Ronsard « assimile » ses modèles antiques.
La formule d'Horace « cueillez les roses de la
vie » devient chez Ronsard plus métaphorique : les roses sont à la fois plus concrètes, et tout comme le
jour, elles sont éphémères (« puisqu'une fleur ne dure/ que du matin jusques au soir » dans « Mignonne
allons voir si la rose »).
B- la querelle des Anciens et des Modernes
• Au XVIIe siècle, les Anciens (Boileau, La Fontaine, Fénelon...) défendent une conception de la
littérature comme reprise des illustres modèles anciens vs les Modernes (Perrault, Fontenelle,
Scudéry...).
=> Racine, pour écrire Phèdre, puise son inspiration chez Euripide.
=> Molière, pour écrire ses comédies, s'inspire de Plaute...
C- Le goût pour l'ancien toujours actuel
• Même aujourd'hui, les auteurs aiment à reprendre des textes anciens.
Cf.
Michel Tournier qui a réécrit deux Robinson ou T.
Jonquet qui reprend la figure d'Hadès dans Le
manoir des Immortels.
=> Ainsi, la réécriture est très présente dans notre littérature (elle s'oppose donc aux oeuvres
originales – qui paraissent dériver de nulle part).
NB : Montaigne affirme dans les Essais, 1588 :
« La vérité et la raison sont communes à tous, et n'appartiennent pas plus à celui qui les a dites le premier
qu'à qui les dit après.
Ce n'est pas plus selon Platon....
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