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Corrigé disponible Qu'apporte au poète le fait d'évoquer ses souffrances ? I- La poésie et la souffrance A- Traduire son...

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« Corrigé disponible Qu'apporte au poète le fait d'évoquer ses souffrances ? I- La poésie et la souffrance A- Traduire son mal-être • Se libérer par les mots, sons, rythmes : Cf.

Baudelaire qui met en poème son mal-être et ses montées d'angoisse (Cf.

« spleen »).

Il ressent les sentiments d'une manière plus intense et il parvient à les mettre en mots (Cf.

la gradation dans « Spleen » LXXVIII de Baudelaire. R => sensibilité du poète : • Si la poésie est apte à exprimer les sentiments => personnalité du poète : être plus sensible que les autres.

Il ressent les sentiments d'une manière plus intense et il parvient à les mettre en mots (Cf.

la gradation dans « Spleen » LXXVIII de Baudelaire. • La poésie : condensé d'écriture qui rassemble une grande quantité d'émotions (VS prose ou théâtre qui sont souvent de longs développements). Ex : « il a deux trous rouges dans la poitrine » Rimbaud dépeint en quelques mots toute l'horreur de la guerre. A- Se libérer d'un sentiment douloureux : tristesse, mort... • Séparation, mort : thème fréquents de la poésie => tristesse, désespoir. Ex : Mélancolie du souvenir (Verlaine, Lamartine). • Parler à l'être absent, lui redonner vie. Ex : dans « Demain, dès l'aube » => « Vois-tu, je sais que tu m'attends » écrit Hugo à Léopoldine, morte dans un accident de canot.

Illusion : lui parle, va la voir. C- La mise en scène de la mort : un dépassement Apollinaire dans le poème à Lou « Si je mourrais là bas » et Ronsard « je n'ai plus que les os », s'imaginent déjà morts : c'est comme s'ils banalisaient leur mort, l'acte du décès, prenaient du recul. • Thème de la mort très présent dans le poème de Ronsard => réduit à l'état de cadavre. Réalité brutale et peu poétique : la mort est montrée à travers la décomposition du corps : « décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé », « descendre », « désassemble », « dépouillé » – tous les préfixes « dé ».

Évolution dans le champ lexical de la vue : « Je n'ose voir », « mon oeil est étoupé », « mes yeux par la mort endormis » • Apollinaire => réaction de son amie, mémoire du défunt qui est vite oubliée.

Poème au conditionnel « si je mourrais...

tu pleurerais...puis mon souvenir s'éteindrait ».

En trois vers, le poète s'imagine mort, pleuré, puis oublié. II- Un dépassement ambigu Par la magie de la poésie, du travail du texte, de la recherche de la beauté, le poète chantant son mal peut l'oublier, le dompter, en faire un chef d'oeuvre.

Toutefois, le mal chanté dans les poèmes a-t-il vraiment disparu ? A- La triste réalité • Léopoldine ne reviendra pas.

Chute => fin du poème « je mettrai sur ta tombe ».

Retour à la triste réalité. • Une voix d'outre-tombe.

Chénier : écrit dans sa prison / Testament de Villon. Si la chair s'abîme, pourrit, si l'homme meurt, ses écrits restent => immortalité du texte et indirectement du poète. • Si Baudelaire a le génie de mettre en mots ses propres crises d'angoisse, il reste malade. => Le poème ne change rien à la réalité. B- La peur de la mort • Même si les auteurs parlent de leur mort, ils la craignent. • Fatalité de la mort : Apollinaire « fatal giclement de mon sang ». Différence entre le poète qui parle de sa propre mort et le regret de devoir mourir (« Ne me sauraient guérir, leur métier m'a trompé » ; Peur devant son état : « Je n'ose voir mes bras que de peur je ne tremble »). C- La peur de l'oubli • L'écriture permet aux poètes d'exister malgré la mort : chez Apollinaire, peur d'être oublié => « mon souvenir, souvenir éclat, Souvenir oublié vivant , Souviens-t'en quelquefois, souvenir qu'on oublie ». Hugo, dans son poème, montre à Léopoldine qu'il ne l'oublie pas, qu'il pense à elle. • Le testament : Apollinaire utilise le poème pour dire adieu à son amie et pour lui clamer son amour : poème=> déclaration d'amour, même posthume. • Ronsard se décrète « chef de file ».

Humour, ironie de Ronsard : à la fin du second tercet, dans un parallélisme de construction avec, comme anaphore, « adieu », il salue ses amis et leur annonce qu'il leur « prépare la place ». • Le poème permet de graver le message et finalement aussi de célébrer le défunt.

=> Consolation à M.

Du Périer : « Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses / L'espace d'un matin ». Cf.

« Sur la mort de Marie » => Ronsard donne l'immortalité à Marie, grâce aux mots et à la métamorphose de la femme en fleur « ton corps ne soit que roses ». ∆) La souffrance, la douleur inspire beaucoup le poète ; elle peut même parfois l'aider à la.... »

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