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Corrigé disponible Quelles raisons un auteur peut-il avoir de parler de son enfance dans une oeuvre autobiographique et quels risques...

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« Corrigé disponible Quelles raisons un auteur peut-il avoir de parler de son enfance dans une oeuvre autobiographique et quels risques comportent une telle entreprise ? Souvenir d’enfance : topos de l’autobiographie. Le récit d'enfance, qui devient le passage obligé de l’autobiographie avec les Confessions de Rousseau, apparaît comme le signe de l'émergence d'une écriture de l'individualisme, qui tente de saisir la singularité d'un destin et le caractère unique de l'existence racontée. I- L’autobiographie A- Le genre de l’autobiographie Auto (moi)-bio (vie)- graphie (écrire) : écrire ma vie.

Un auteur décide de raconter sa vie, de se raconter. Philippe Lejeune : « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité ».

Écrit par une personne plutôt âgée, à la fin de sa vie. B- « Connais-toi toi-même » • Desseins de l’autobiographie : première réponse évidente > raconter sa vie, se raconter. Essayer de mieux se comprendre, de donner un sens à sa vie.

Envie de s’expliquer, d’expliquer pourquoi l’auteur, moi, (souvent connu) a agi et devenu ainsi. • Donc, il faut commencer par le début, l’origine : l’enfance. « L’être que j’appelle moi vint au monde un certain lundi 8 juin 1903 vers huit heures du matin, à Bruxelles » écrit Yourcenar (Souvenirs pieux) ; « Je suis né à Genève en 1712 » écrit Rousseau : besoin de se situer, de commencer aussi son récit par le début. C- Rousseau et l’enfance Pour Rousseau, l'enfance est plus qu'un âge privilégié, état d'innocence. Dans les Confessions, Rousseau explique qu’enfant, il était bon mais que ce sont les hommes, la société qui l’ont rendu mauvais : il est accusé injustement > ne sera plus jamais aussi bon[1]. Dans les Confessions, deux mondes séparés : celui de l'enfance, largement idéalisé, et celui des adultes, dont il dresse des tableaux très noirs.

Paradis perdu au point qu’il appelle Mme de Warens « maman ». ∆) Autobiographie : raconter son histoire (pour se connaître mieux, se comprendre…) Or : le point de départ de sa vie, c’est l’enfance.

Point de départ, origine de la vie mais aussi du caractère.

Conditionne la vie => importance de l’enfance. II- L’impact de l’enfance A- Recherches psychologiques Réfléchir sur son enfance : besoin de se connaître : auto-psychanalyse (ou confession). Sarraute disait d’Enfance : « il ne s’agit pas d’une autobiographie ».

Sarraute cherche moins à raconter qu’à analyser des comportements dans le mouvement de l’écriture, en cherchant leur signification.

(Cf.

incipit original : elle ne raconte pas sa naissance).

C’est pendant l’enfance que tout se joue. • Michel Leiris raconte comment il a été « victime d’une agression » (opération sans anesthésie et sans le prévenir) : « ce souvenir est… le plus pénible de mes souvenirs d’enfance […] Toute ma représentation de la vie en reste marquée ». ∆) Empruntes durables qui demeurent à l’âge adulte. B- Le moment formateur • Ce sont des écrivains qui font leur autobiographie, des écrivains reconnus : il leur semble important de parler de l’origine de leur goût pour la littérature.

Besoin de justifier, d’expliquer leur vocation. Les Mots : moment où Sartre est rejeté par les autres enfants au Luxembourg et qu’il se réfugie dans la lecture.

Enfance : Sarraute rappelle tous les livres qu’elle a lus enfant (et donc sa culture livresque). • XXe siècle : multiplication du nombre de récits d'enfance (Sartre, Sarraute ou Perec…) émergence du freudisme, cassures de l'histoire (guerres, exils, expatriations). C- La suprématie de l’enfance • Évocation plus précise de l’enfance de Chateaubriand (projet d’écrire Mémoires de ma vie) dans Les Mémoires d’Outre-tombe : se livre plus dans la première partie, plus de détails qui relèvent de la vie privées (dans les mémoires, l’auteur est surtout présent en tant qu’homme publique). • Titre de l’œuvre de Sarraute / Chapitre des Mots : lire et écrire (rudiments quel l’on acquiert durant l’enfance).

Les écrivains ont besoin de raconter leurs premières expériences de lecteur et leurs premières approches de l’écriture. Sartre et Sarraute limitent leurs autobiographies à l’enfance, comme si la suite ne pouvait pas intéresser, comme si tout était déjà dit en ayant raconté l’enfance. ∆) Enfance => moment où l’on se forme, origine de la personnalité du futur écrivain. III- L’autobiographie et ses questions A- La sincérité en question • Celui qui décide d’écrire son autobiographie s’engage à être honnête, à dire la vérité (VS le romancier) > difficile : recul, oublis, tendance naturelle à enjoliver… Par exemple, Chateaubriand dans ses.... »

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