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Corrigé disponible Quels rapports les lettres d'un roman épistolaire entretiennent-elles avec l'art du portrait ? Les lettres peuvent être le...

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« Corrigé disponible Quels rapports les lettres d'un roman épistolaire entretiennent-elles avec l'art du portrait ? Les lettres peuvent être le moment de peindre, de décrire un personnage. I- Le portrait dans les lettres A- Un portrait subjectif • Le scripteur, celui qui écrit la lettre livre sa propre vision du personnage peint.

Donne ses impressions. Le lecteur a donc un portrait subjectif.

Citez un exemple d’un personnage qui dans sa lettre en peint un autre et montrez que son avis ressort, que le portrait qu’il donne est subjectif. VS dans les romans réalistes où le narrateur tâche de paraître le plus objectif possible.

Cf. le portrait de la fiancée de Charles Grandet, dans Eugénie Grandet, Mlle D’Aubrion et sonnez problématique ! « sur laquelle descendait un nez trop long, gros du bout, flavescent à l'état normal, mais complètement rouge après les repas, espèce de phénomène végétal plus désagréable… ».

Précisions qui se veulent objectives. B- Des portraits qui veulent toucher leur lecteur • Le personnage qui écrit la lettre peut vouloir toucher son lecteur. Cf.

dans Les Lettres portugaises => la jeune religieuse dans un premier temps peint son malheur, dresse son portrait en tant que femme triste… Montrez qu’elle essaye d’apiotyer son ancien amant. Dresse aussi un portrait négatif de cet homme dans la lettre V (« vos procédés injustes ; trahison ; infidélité… ») + Menace voilée de suicide, reproche implicite de l’indifférence de son amant : « sans beaucoup de déplaisir » ; « votre indifférence m’est insupportable ». B- La maîtrise de sa propre image • Le scripteur (personnage ficitif) peut faire son autoportrait dans une lettre => subjectivité en jeu. • Personne ne sait où l’on écrit, dans quel endroit on est…=> possibilité de cacher les circonstances d’écriture d’une lettre.

Ex : Valmont, dans la lettre XLVIII, écrit à Mme de Tourvel appuyé sur le corps d’une courtisane. • Une lettre est courte (vs une autobiographie par exemple) => on sélectionne ce que l’on dit sur soi, on peut même caricaturer ses sentiments. Ex : dans sa lettre LXXXI au vicomte de Valmont, la marquise de Merteuil se montre telle qu’elle est > cf.

sa méthode pour devenir, pour être une parfait hypocrite.

Cf.

le champ lexical de l'étude et la discipline : « règles, principes, réflexions, ouvrage, réfléchir, tâchais, travaillée, travail, science » => il s'agit ici de l'apprentissage du paraître et de l'hypocrisie. Ex : lettre de Mme de Sévigné à son cousin pour lui raconter, en se justifiant, le renvoi de Picard, son domestique rétif à aller glaner dans les champs => se justifie et fait passer Picard pour le seul coupable. ∆) La lettre favorise la construction d’une image personnelle.

Suivant ce que veut obtenir le scripteur, de la manière dont il veut apparaître => il module sa propre image et se présente comme il le souhaite. II- Les rôles des portraits dans les romans épistolaires NB : ne pas oublier que, dans un roman épistolaire, l’auteur, l’écrivain, décide tout > tout ce qu’écrira le personnage a été choisi, pensé par l’auteur. A- Quand les lettres trahissent leur auteur • Sans s’en rendre compte, le personnage qui écrit sa lettre peut évoquer sa propre personnalité. Ex : dans la lettre LXXXI de la marquise de Merteuil au vicomte de Valmont, on repère des traces manifestes d'orgueil dans l'opposition constante entre le « je » (parfois renforcé de « moi seule » ou « moi-même ») et le groupe social, « on ».

Orgueil qui se remarque aussi dans le mépris pour les autres, et particulièrement pour les femmes sensibles ou faibles. « je suis mon ouvrage ». => Autoportrait qui transparaît dans l’écriture de la lettre => véritable « culte du moi ». B- Des portraits de groupes • L’auteur de la lettre (et derrière l’auteur du roman épistolaire) peut indirectement peindre la société qui l’entoure. Cf.

la lettre 47 de Valmont dans Les Liaisons dangereuses > met en relief le caractère immoral de ceux que fréquentent le Vicomte, leur absence de scrupules.

Cf.

Le Hollandais est un riche qui veut s'offrir les faveurs d'une courtisane.

Cf.

Emilie > femme qui se vend et qui va trahir son "acheteur".

Cf.

Les membres de l'assemblée qui semblent avoir les mêmes façons de voir et de penser que le Vicomte (« Je reçus ensuite les compliments de l'assemblée »). => Portrait de cette société qui apparaît comme corrompue. C- Des critiques indirectes • Derrière le personnage de la lettre => l’auteur.

L’auteur peut jouer du regard extérieur par exemple d’un de ses personnages pour critiquer la société. Ex : Les Lettres persanes.

Montesquieu fait décrire la vie du XVIIIe siècle en France par un petit Persans. Cf.

par exemple la Lettre XXX => Portrait (ironique) des parisiens.

Par le portrait qu’en.... »

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