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Corrigé disponible Raymond Queneau, Zazie dans le métro, I. Le ptit type examina le gabarit de Gabriel et se dit...

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« Corrigé disponible Raymond Queneau, Zazie dans le métro, I. Le ptit type examina le gabarit de Gabriel et se dit c'est un malabar, mais les malabars c'est toujours bon, ça profite jamais de leur force, ça serait lâche de leur part.

Tout faraud, il cria : "Tu pues, eh gorille.

" Gabriel soupira.

Encore faire appel à la violence.

Ça le dégoûtait cette contrainte.

Depuis l'hominisation première, ça n'avait jamais arrêté.

Mais enfin fallait ce qu'il fallait.

C'était pas de sa faute à lui, Gabriel, si c'était toujours les faibles qui emmerdaient le monde.

Il allait tout de même laisser une chance au moucheron. "Répète un peu voir", qu'il dit Gabriel. Un peu étonné que le costaud répliquât, le ptit type prit le temps de fignoler la réponse que voici : "Répéter un peu quoi ?" Pas mécontent de sa formule, le ptit type.

Seulement, l'armoire à glace insistait : elle se pencha pour proférer cette pentasyllabe monophasée : "Skeutadittaleur...

" Le ptit type se mit à craindre.

C'était le temps pour lui, c'était le moment de se forger quelque bouclier verbal.

Le premier qu'il trouva fut un alexandrin : "D'abord, je vous permets pas de me tutoyer. – Foireux", répliqua Gabriel avec simplicité. Raymond Queneau (1903-1976) : homme de lettres, romancier, poète, dramaturge, cofondateur du mouvement littéraire de l’« Oulipo » mais aussi mathématicien émérite. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Les Fleurs Bleues et Zazie dans le métro.

Il a très souvent, dans ses œuvre, tenté de retranscrire à l’écrit le discours oral. Zazie dans le métro : roman de Raymond Queneau, paru en 1959. Roman qui raconte le séjour à Paris de Zazie, une enfant de dix ans qui arrive de sa province et qui rêve de connaître le métro.

Elle y rencontre entre autres son oncle Gabriel, son ami Charles, Madot P'tits Pieds, une servante au grand cœur et l'agent Trouscaillon. La fillette a un parler très familier, voire vulgaire.

La narration est écrite dans un langage qui tente de retranscrire l’oralité, la manière de parler des personnes, comme par exemple cette expression qui ouvre le roman : « Doukipudonktan ! ». Extrait : 1e partie du roman > le lecteur est tout de suite plongé dans le langage créé par l’auteur. Aspect comique. I- Un texte écrit qui mime l’oral Il s’agit de montrer, d’expliquer comment Queneau est parvenu à écrire le discours oral. Le narrateur tente de calquer l’écrit sur l’oral. A- Situation • Extrait qui met en présence deux personnages qui se disputent. NB : la narration s’attache à leurs discours, aux dialogues, mais aussi aux pensées des personnages, à la perception qu’ils ont eu de leur propres paroles (ex : « Pas mécontent de sa formule »). • Deux personnages à la stature différente.

Importance portée à leur corpulence. « l'armoire à glace » ; « un malabar » ; « gorille » ; « le costaud » VS « moucheron » ; « Le ptit type » (répété 4 fois). • Personnages qui sont issus d’un milieu populaire.

Cf.

leur style de langage. B- Un style peu châtié • Par l’utilisation d’un langage familier dans la narration, dans le récit et pas uniquement dans les dialogues.

Ex : « type » ; « tout faraud » ; « Foireux » ; « se mit à craindre » ; « tu pues »… + Tournures familières, orales qui sont retranscrites.

Exemples : - pas la négation en entier.

Ex : « C'était pas de sa faute »… ;.... »

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