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Corrigé disponible Rédigez un dialogue théâtral dans lequel deux interlocuteurs expriment un point de vue différent sur l'autobiographie. • Autobiographie...

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« Corrigé disponible Rédigez un dialogue théâtral dans lequel deux interlocuteurs expriment un point de vue différent sur l'autobiographie. • Autobiographie => ce sujet vous demande de réfléchir sur ce genre de récit, récit sur soi… Il faut donc trouver un point sur lequel les deux personnages ne soient pas d’accord. Ex : pour un de vos personnages, l’autobiographie est un écrit « sûr », dans le sens > dit la vérité, sincère.

Pour l’autre, l’autobiographie est avant tout l’œuvre d’un écrivain > distances prises quant à la véracité des propos. • Dialogue théâtral > veillez à introduire des didascalies (gestes, intonation…), à faire que vous deux personnages soient convaincants. Nous vous donnons ici des pistes et des idées afin de vous aider à trouver les arguments de vos personnages. Débat : vrai / talent de l’écrivain de l’autobiographie L’œuvre d’un écrivain => L’autobiographie est une œuvre littéraire et les auteurs ont souvent du talent pour s’exprimer (et donc aussi pour persuader…).

Travail d’écriture, de mise en forme, de composition => il peut donc y avoir des écarts avec la vérité, la réalité. • Captatio benevolentiae (captation de bienveillance) : l’auteur cherche à plaire à son lecteur.

Cf.

l’incipit des Confessions de Rousseau. • Talent d’orateur.

Cf.

Rousseau qui, discrètement, glisse un parallélisme qui n’en est pas un : « Je me suis montré tel que je fus : méprisable et vil quand je l'ai été ; bon, généreux, sublime, quand je l'ai été ».

Certes, il y a un parallélisme et une volonté de dire ses défauts mais : les défauts sont clos par « et » et il n’y en a que deux/ les qualités sont au nombre de trois en gradation (à l’infini !). • Les raisons pour lesquelles les autobiographes prennent la plume peuvent aussi les conduire à ne pas toujours être « neutres ». Ex : Rousseau se justifie.

Il écrit ses Confessions : on ne peut le juger qu’après l’avoir lu et ses défauts de son caractère s’expliquent tous (effets de la société…) => très nombreux passages dans Les Confessions où il est son propre avocat. Ex : Chateaubriand dans ses Mémoires se montre le plus souvent sous son meilleur jour (vs Rousseau) – ce qui lui a été reproché par ses contemporains, considérant ses Mémoires d’outre-tombe comme un monument qu’il s’était lui-même construit. • Possibilité de l’écrivain d’accentuer le pathétisme, la joie… Ex : Chateaubriand rend l’atmosphère du château de Combourg + image de son père ressemblant à un spectre => on est ici peut-être plus dans la belle œuvre, l’image… que dans la vérité « pure ». • L’auteur doit intéresser son lecteur (tout le monde ne peut pas écrire Les Confessions ou Le Livre de ma mère).

Talent d’écriture, de narration… Chaque auteur utilise une forme : Cf.

Perec et ses fragments, Sarraute et le dialogue, Chateaubriand et ses mémoires… L’autobiographie, une œuvre « vraie » : • Les auteurs font tout pour être les plus sincères possibles. « Pacte autobiographique » que le lecteur passe avec son lecteur : sorte de contrat de sincérité et d’authenticité que l’auteur d’une autobiographie passe explicitement (ou implicitement) au début de son oeuvre avec son lecteur, afin que le lecteur lise le texte comme véridique.

Rousseau, le premier, sent les limites de la mémoire et de la sincérité : « J’ai pu.... »

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