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Corrigé disponible Traditionnellement, l'argumentation trouve son lieu d'expression dans les genres « sérieux » : le dialogue mais aussi la...

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« Corrigé disponible Traditionnellement, l'argumentation trouve son lieu d'expression dans les genres « sérieux » : le dialogue mais aussi la correspondance et surtout l'essai sont tout à fait appropriés à l'expression de notions morales ou abstraites.

Toutefois, ces genres restent ardus et donc peuvent ne pas toucher tout le monde.

C'est pourquoi de nombreux auteurs ont recourt à la fiction et surtout au rire. Comment le rire, l'écriture a priori plus légère permet-elle de dénoncer les dangers du pouvoir, les abus...

? NB : nous parlons ici du rire comme moyen de critiquer, de dénoncer. I- Une littérature argumentative indirecte Les auteurs sont parvenus à exprimer les notions abstraites, à dénoncer des injustices ou à montrer des vices à travers des textes a priori plus simples. A- Le théâtre, la comédie • La comédie divertit par de nombreux moyens.

La comédie avant Molière n'avait pas d'autre but que d'amuser les foules (par les coups de bâton...) => farce (vise à provoquer le rire par les moyens les plus simples, voire les plus grossiers, sans aucun souci de la morale).

Comédie : divertissement, moment agréable, rire essentiel.

Cependant, le rire est-il gratuit, la comédie = rire pour rire ? • Molière, comédien moraliste : écrivait ses comédies afin de faire prendre conscience au spectateur de ses défauts.

Il mettait donc en scène nos travers afin que nous en prenions conscience et que nous y remédions. • Moraliste.

Représente sur scène nos défauts pour que nous en prenions conscience et que nous y remédions.

L'Avare : le spectateur qui voit Harpagon et son argent, son « cher ami » prend conscience du défaut de l'avare, réalise qu'il est lui-même avare et donc décide de ne plus l'être.

Molière veut corriger les vices des hommes par le rire. NB : Avec Molière, la comédie n'est plus un petit genre populaire et uniquement drôle => castigat ridendo mores.

Molière met en pratique les fameux docere et placere (plaire et instruire) de l'époque classique. B- L'anti-comédie et la comédie sérieuse • Certains auteurs ont utilisé la comédie comme anti-comédie : le comique, agressif ou burlesque, cherche à détruire toutes les valeurs humaines pour montrer l'absurdité du monde, tout en faisant éclater les catégories traditionnelles de la dramaturgie (personnages, action, etc.) Ex : Alfred Jarry, Ubu roi, 1896 : ce personnage sanguinaire est étrangement annonciateur des dictateurs du XXE siècle.

Ubu : évoquer son fameux « merdre », ses insultes, sa grossièreté, sa méchanceté amusants mais très grinçants... • Dom Juan est une comédie et pourtant, la pièce soulève de nombreuses questions : le héros (même s'il meurt puni) ne semble pas croire en Dieu, il fait l'éloge de l'hypocrisie, il refuse l'attachement du mariage...

=> cette pièce fait réfléchir ; la mort de Dom Juan laisse perplexe – bien que les fameux « Mes gages » de Sganarelle détournent l'attention du spectateur et le fassent sourire de nouveau. C- Quand le comique devient tragique • Comique dans Rhinocéros => Béranger négligé : mal coiffé, vêtements chiffonnés, chemise et chaussures sales vs Jean "bien propre sur lui" => Jean a un peigne, il est habillé avec un soi méticuleux vs Béranger.

Cette différence est comique, surtout dans la scène où Béranger est grondé par son ami qui sort de ses poches tous ses accessoires. Cependant : conformisme de Jean a un sens => sera touché par la rhinocérite.

Le costume trahit le caractère de Jean et annonce son « ralliement » aux rhinocéros.

Un élément du spectacle (le jeu des accessoires et de l'opposition des personnages) apporte une nuance à la pièce, le comique a quelque chose de tragique. => Par l'absurde de sa pièce (Jean etc.

qui deviennent des rhinocéros), Ionesco met en scène une réalité : la monté du nazisme ou de toute dictature.

Ionesco montre les dangers du totalitarisme.

Tout le monde devient rhinocéros (par envie, effet de mode, sentiment d'obligation...).

Cette pièce, écrite après la Seconde Guerre Mondiale : fait bien réfléchir après la montée du fascisme, nazisme, sur la prise du pouvoir... ∆) Des auteurs sont parvenus à faire passer leurs idées à travers des textes argumentatifs mais d'apparence plus légère.

Lorsque le texte est plus abordable (on rit devant Molière...), la leçon passe plus facilement => ce qui est encore plus visible dans l'apologue. II- L'intérêt de l'apologue Un genre semble très efficace pour convaincre le lecteur : l'apologue. A- Simplicité de la lecture • Les histoires d'animaux chez La Fontaine. • Candide : les personnages sont tous bons ou mauvais.

Jeux de mots sur les nom (Candide est naïf, M.

Vanderdendur, le méchant hollandais qui exploite le « nègre »...), facéties : les quartiers de noblesse...

Candide se promène à travers le monde, découvre un pays utopique, celui de l'Eldorado...

Voltaire décrit le parcours d'un jeune homme naïf qui parcourt le monde, accompagné de Pangloss son mentor, un philosophe pour qui « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ». Dans Candide, nous sommes dans l'univers du conte, de l'histoire plaisante où le héros se fait fesser en cadence et où ceux qui meurent peuvent revenir. B- La fantaisie de l'apologue • Un texte agréable à lire (VS un essai). • Fables de La Fontaine : importance.... »

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